Un genou à terre!

Sylvie Asselin

Ce qui est merveilleux dans mon travail, c’est que j’ai la possibilité de me déplacer et d’accompagner les gens lors de leur activités préférées.  Il y a quelques années, je donnais des soins éclairs à un groupe de marcheurs pèlerins!  De magnifiques personnes qui se donnaient l’objectif de parcourir une centaine de kilomètres, plus précisément 180 km en neuf jours.  J’étais ébahie de constater leur prouesse si intérieurement gagnée, puisqu’effectivement chacun d’eux avaient une motivation personnelle qui les supportait au fil des journées.  Évidemment, lors des soins, les régions corporelles les plus touchées étaient les genoux, les chevilles et les pieds. Portons notre attention sur ce je-nous qui nous fait tant souffrir! Ces pèlerins le réalisaient bien car tout un questionnement émergeait à la surface, pas après pas. Qui suis-je vraiment? Est-ce que mes actions posées au quotidien favorisent mon bien-être ou pour satisfaire uniquement les autres? Ai-je vraiment cette liberté que je prétends avoir ou bien j’agis par devoir?

Le genou met en lumière notre relation entre le je (ce que je suis) et le nous (je prends à cœur les autres et leur fardeau comme si c’était le mien). Il est essentiel de redonner aux autres ce qui leur appartient. Tous et chacun avons une vie unique à vivre. On peut épauler, écouter et aider! Mais, on ne peut faire pour l’autre ni vivre pour l’autre.

L’autre facette du genou est subtilement cachée dans ce que nous croyons être des obligations. Je dois, il  faut, je me sens obligé, je dois plier et me soumettre à ce qui est là! Ces petites voix saboteuses passent souvent inaperçues, mais alourdissent vraiment notre quotidien. Cela demande toute une transformation dans l’approche de la vie. Développer une attitude constructive face à ce que la vie nous présente, requiert de la flexibilité, de la légèreté et surtout du temps. Être profondément convaincu que nous avons toujours le choix, implique aussi un changement dans nos réflexions. Sortir de cette perception de victimisation pour en assumer une d’autonomie ne se fait pas aisément. Pourtant, on y arrive avec de grosses doses d’amour envers soi. D’où l’expression d’une dame bien connue qui ne l’a pas eu facile, madame Danielle Henkel. Elle dit souvent:  «Lorsque je mets un genou à terre, c’est pour mieux me relever».

se relever

La puissance et la profondeur de cette phrase résume le choix de notre attitude face à la vie en général. Un apprentissage qui peut nous éviter bien des maux et qui ensoleillera notre quotidien puisque nous reprendrons notre vie en main.

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1 réflexion sur “Un genou à terre!”

  1. Louis Moulia

    je m’attendais à des exercices « conseillés » pour les genoux, et je n’en ai pas troué. En connaissez-vous qui soient gratuits ?

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