Si je suis bien en moi, je suis bien partout!

Le RIME

Une journée à l’urgence avec ma fille. Un doigt sérieusement amoché. Arrivée à 11 h 00, elle voit un premier médecin à 16 h 30. Autour de nous, les gens baillent, dorment, s’impatientent, émettent des commentaires négatifs sur le système de santé et l’incompétence du personnel. Certains sortent fumer, d’autres marchent de long en large. La plupart son penchés sur leur cellulaire.

Et moi, bibitte bizarre, je passe une super journée!

D’abord, être en présence de ma fille chérie me remplit de joie. Je prends soin d’elle, on jase, je la regarde, je la trouve belle. J’ai aussi apporté ce qu’il faut pour travailler un peu, un livre (L’art de communiquer en pleine conscience), du papier et un stylo. Mon cerveau, libre du temps, suffisamment détendu, met à profit cet arrêt d’activités habituelles pour générer de bonnes idées. Je les mets sur papier. Je les partage à ma fille qui me trouve un peu sorcière! (mais je sais que ce que je dis fait son chemin en elle…)

J’ai vu passer bien des gens à l’urgence. Malgré le doigt brisé de ma fille, je vois par les signaux non verbaux des gens qu’il y a de plus grandes priorités. Avec compassion, je comprends qu’ils reçoivent des soins avant ma fille. Cette compréhension rend plus acceptable l’attente. Délibérément, je fuis le regard de cet homme qui cherche des interlocuteurs pour alimenter sa frustration face à l’attente. Je ne veux pas me nourrir de ça.

bingoJ’invente une histoire à ma fille : on dirait qu’on attend que l’annonceur d’une partie de Bingo dise enfin au micro le numéro gagnant. C’est dans cet état d’esprit, lorsque j’ai entendu le nom de ma fille, que j’ai crié BINGO! Inutile de vous dire que j’ai attiré les regards interloqués des autres patients. Puis, ils ont à nouveau baissé les yeux sur leur téléphone. Ma fille est partie voir le médecin en souriant. Et moi, je me suis trouvée drôle. Je me suis sentie bien et je me suis mise à vous écrire ces lignes.

Cette urgence, je la connais bien. J’y suis arrivée moi-même en ambulance l’an passé. J’y ai presque perdu mon amoureux. J’y ai déjà passé de longues heures à attendre. C’est curieux, je m’y sens un peu chez moi, comme si je m’y étais fait un petit nid confortable. J’ai apprivoisé le décor et l’environnement. Mais au fond, je réalise que si je suis bien en moi, je suis bien partout.

C’est comme ça que j’ai choisi de vivre ces huit heures à l’urgence. Tout à l’heure, je retournerai chez moi avec le sentiment d’avoir passé une belle journée, PARCE QUE JE L’AI CHOISI.

Je vous ai souvent parlé du choix. C’est ce que je tente d’appliquer dans ma vie. Choisir ma façon de percevoir les événements, choisir d’accepter ce qui est, choisir d’habiter mon espace, choisir d’être bien malgré tout ce qui se passe autour. Ce récit renforce l’idée que l’on peut décider partout et en tout temps notre attitude. Même en attendant huit heures à l’urgence!

mamanPS : ma fille va bien. Elle avait un gros morceau de métal dans la jointure. Ils lui ont fait une petite chirurgie pour l’extraire et elle est en train de guérir. Elle aussi, elle a passé une belle journée!

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