Ça sert à quoi d’autre : l’hypnose ?

Alain Marillac

Le mois dernier, j’évoquai la démarche essentielle de la redéfinition de l’hypnose. Il est certain que je restai, encore, dans un cadre thérapeutique. Ce sont les questions rapprochées dans mon entourage qui m’amènent un peu ailleurs, cette fois.

Nos associations nous encadrent et, presque, nous enferment, dans une pratique précise et réglementées. À tel point que, parfois, on oublie les autres dimensions possibles de notre propre exercice.

Hors thérapie, l’usage le plus connu de l’hypnose reste le spectacle avec ses démonstrations orchestrées et classiques. Il y a peu d’innovation en ce domaine. Mais il y a bien d’autres aspects qui ouvrent sur des professions annexes. La plupart des corps policiers usent de l’hypnose pour vérifier certains témoignages. Quelques aventureux vont même jusqu’à tenter de retrouver des numéros de plaques d’automobiles ou autres détails. Il y a, désormais, des jurisprudences concernant l’efficacité de l’hypnose, notamment dans les cas de faux souvenirs.

Voici quelques années, on l’a même utilisé pour tester les capacités de perceptions à distance. Si le contexte semblait banal, en réalité le fond des expériences était militaire, mais le processus, la méthodologie ou les sujets n’ont pas permis de vraiment valider le fonctionnement ni les résultats.

En fait, à chaque objectif, chaque hypothèse, c’est un monde nouveau qui s’ouvre avec des limites très floues et des exigences difficiles à cadrer. À chaque fois, pratiquement, on parle de mémoire et /ou de la capacité du cerveau à repousser ses limites. OU, plus exactement, dans mon optique personnelle à tenter de déterminer si le cerveau a des limites. De mon côté, j’ai beaucoup exploré, en partenariat, ces fameuses limitations. À une époque je l’ai fait dans le cadre d’une quête personnelle : l’Archéohypnologie, c’est-à-dire la recherche archéologique par le biais des états modifiés de conscience et, principalement, l’hypnose. Il y a des résultats encourageants, mais le processus est extrêmement long.

Il demeure un domaine que je désire visiter. Reste encore à trouver un cadre de validation. J’aimerai voir la possibilité de « communiquer », via des sujets entraînés, avec des personnes dans le coma.

Voilà, j’avais juste envie, cette fois, de vous partager des visions; sans doute iconoclastes, aux yeux de certains, mais tellement stimulantes pour quiconque se passionne pour cet outil fabuleux qui se targue du nom de « chef ».


Alain Marillac, hypnothérapeute et hypnologue

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