Beaucoup de personnes ont du mal à dire « non », que ce soit au travail ou dans leur vie personnelle. Nous finissons par accepter trop de demandes et jongler avec trop de choses, principalement parce que nous voulons être aimés. Nous craignons d’être jugés et de voir nos relations compromises.
À première vue, il peut sembler étrange de ne pas pouvoir dire non. Mais pour beaucoup de gens, ce petit mot de deux lettres peut être difficile à dire.
Dans notre culture, la gentillesse est une vertu. Et nous félicitons ceux qui se surpassent pour aider les autres. Refuser d’aider quelqu’un qui a besoin d’un coup de main… ça doit être une « mauvaise » personne.
Mais dire « oui » trop souvent peut aussi avoir des effets dévastateurs sur soi et sur sa santé en nous faisant vivre du stress et de l’anxiété.
Dans cet article, vous découvrirez pourquoi il est important de dire « non » et comment se sentir plus à l’aise de le faire.
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Évaluez vos priorités
Ce comportement a tendance à se produire lorsque premièrement, nous ne sommes pas clairs sur nos priorités et deuxièmement, lorsque nous craignons de blesser les sentiments de quelqu’un d’autre en lui disant non.
Prenez du recul et identifiez lequel de ces deux comportements vous ressemble le plus. Aussi, réévaluez vos priorités. Quelles sont les choses qui comptent le plus pour vous, et dire « oui » vous rapproche-t-il de vos priorités? En respectant vos priorités, dire « non » peut vous remettre sur la bonne voie.
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Soyez clair sur vos valeurs personnelles
Chaque décision que vous prenez est le reflet direct de vos valeurs personnelles. Il est important de prendre conscience de la valeur que vous choisissez d’honorer lorsque vous dites « oui » ou « non ».
Avant de répondre, posez-vous la question : quelle est la valeur que je choisis d’honorer avec ma réponse?
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Aimez-vous davantage
Les personnes qui ont du mal à dire « non » ont souvent la peur de ne pas être accepté. Vous devez commencer par vous aimer et réaliser que vous ne pouvez pas être ou tout faire pour tout le monde.
Se fixer des limites est aussi une façon de s’aimer davantage, de respecter votre temps et en disant « non » à ces choses qui ne vous font pas avancer ou ne vous apportent pas de joie.
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Prenez soin de vous
Beaucoup de gens ont une forte aversion à laisser tomber les autres, ils ont donc de la difficulté à dire « non ». Vous ne pouvez pas aider les gens si vous êtes épuisé. Au lieu de cela, priorisez-vous et évaluez votre charge actuelle ou horaire. Si vous dites « oui » à certaines choses et que vous ne respectez pas vos engagements, tout le monde est perdant. Si vous prenez soin de vous et que vous vous respectez, tout le monde y gagne.
À un moment donné de ma carrière, j’ai réalisé qu’en disant « oui » à tout, non seulement je n’avais plus de temps ni d’énergie pour moi, mais j’étais également moins en mesure de soutenir les autres qui avaient besoin de moi. Je dis maintenant la même chose à mes clients : vous avez de grandes choses à créer dans ce monde, et vous ne pouvez pas les accomplir si vous êtes épuisé et vidé.
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Transformez vos croyances
Il y a une raison derrière chaque action. Identifiez les croyances qui vous amène à vous sentir obligé de dire « oui ». Peut-être que vous pensez que de dire « non » vous fait mal paraître ou est le signe d’une mauvaise personne.
Ensuite, créez des croyances plus puissantes. Quelques exemples :
- « Je peux être une bonne personne avec un grand cœur et dire non »
- « Je montre aux gens comment me traiter en décidant ce que j’accepte ou pas »
- « Chaque excuse que je créé, au lieu de dire non, est une invitation à me le faire demander à nouveau d’une manière différente »
- « Note à moi-même : Une demande n’est pas une obligation ».
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Utilisez des techniques de ralentissement
Passer directement du « oui » au « non » peut être un trop grand saut pour plusieurs personnes. Alors, je vous suggère de commencer par une technique de ralentissement. Le but est de reporter votre réponse pour vous laisser le temps de vérifier si cela correspond à vos valeurs et d’avoir le courage de vous positionner dans votre réponse. Pour se faire, choisissez une de ces phrases : « Laisse-moi y penser et je te rappelle » ou « Je vérifie mon agenda et je te reviens demain. »
Je sais que certaines personnes peuvent être persistantes car elles ont l’habitude d’entendre un « oui » tout le temps. Vous voulez éviter de vous faire marteler jusqu’à ce que vous cédiez. Mais donnez-leur une chance. Elles trouveront une solution sans votre aide et le monde continuera de tourner !
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Pratiquez le renforcement
La meilleure façon de dire « non » peut aussi être de pratiquer le renforcement. Par exemple, « Ce n’est pas possible pour moi en ce moment de faire « X » mais j’ai confiance en toi et je suis convaincu que tu vas trouver une façon d’y arriver ».
Souvent, les gens ne veulent pas profiter de vous intentionnellement, mais c’est à vous de fixer vos limites et de les respecter.
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Sachez pourquoi vous dites « oui »
Sachez pourquoi vous dites « oui », afin d’apprendre quand dire « non ». Si un « oui » vient d’un sentiment d’obligation ou basé sur une peur, il s’agit probablement d’une croyance limitante.
Si un « oui » vient d’un véritable désir d’aider sans condition et sans attendre quelque chose en retour, même d’être aimé, alors c’est probablement un « oui » qui est sain. Essayez de dire « non » avec des personnes en qui vous avez confiance pour briser cette croyance limitante et ainsi développer une nouvelle zone de confort avec le « non ».
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Équilibrez votre « Oui » et le « Non »
Quand vous dites « oui » à ce qui est devant vous, cela signifie que vous dites aussi un « non » à ce qui peut être moins visible. Pendant quelques jours, évaluez ce à quoi vous renoncez, lorsque vous dites « oui » et si cela est vraiment aligné à vos valeurs personnelles.
Avec votre réponse, allez-vous sacrifier du temps en famille? La connexion avec vos amis? Votre mieux-être? Votre santé? Si cela est vraiment aligné avec vos valeurs, alors allez-y avec un « oui ». Continuez à faire cette évaluation dans les prochains jours, afin de pouvoir équilibrer lorsque vous dites « oui » et « non ».
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Surmontez la culpabilité
La culpabilité est souvent la cause la plus courante qui nous fait dire « oui » plus souvent que « non ». C’est okay de ne pas vouloir décevoir les gens. Si vous vous sentez mal quand vous dites « non », commencez tout simplement par le reconnaître. Écrivez le mot « culpabilité » sur un Post-it sur votre bureau, à côté de votre téléphone ou de votre écran.
Ce rappel visuel que la culpabilité prend des décisions à votre place par rapport à votre propre jugement et à vos valeurs personnelles peut vous aider à reprogrammer votre mindset pour dire « non » plus souvent.
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Soyez clair sur les conséquences de votre « oui »
Pour augmenter votre niveau de confort à dire « non », visualisez très clairement à quoi ressemblerait votre vie si vous ne pouviez jamais maîtriser le fait de pouvoir le dire plus souvent.
Écrivez les conséquences de dire « oui » trop souvent : épuisement, stress, surcharge de travail ou moins de temps pour le gym, les passe-temps, les amis et la famille. À quoi ça ressemble de vivre ses conséquences dans votre vie ? C’est un moment de vérité avec la réalité !
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Trouvez un « oui » dans le « non »
Il est si facile d’être tiraillé dans trop de directions. Trouver un moyen d’aider peut atténuer le « non » : « Je ne peux pas faire X, mais je peux offrir Y ». Vous pouvez être en mesure d’offrir une opportunité ou autre solution.
Par exemple, « Je ne peux pas assister à cette soirée, mais je peux partager ton invitation et en parler au plus grand nombre de gens possible ». Ou encore, vous pouvez suggérer une alternative : « Je ne peux pas accepter de nouveaux clients présentement, mais j’ai une collègue qui a des disponibilités en ce moment. »
Suggestions utiles pour dire non
- Soyez direct, par exemple « non, je ne peux pas » ou « non, je ne veux pas ».
- Ne vous excusez pas et cessez de donner toutes sortes de raisons.
- Ne mentez pas. Le mensonge vous conduira très probablement à ressentir de la culpabilité – et rappelez-vous, c’est ce que vous essayez d’éviter de ressentir.
- N’oubliez pas qu’il vaut mieux dire non maintenant que d’avoir du ressentiment plus tard.
- Soyez poli, par exemple en disant : « Merci d’avoir demandé mais je dois refuser ».
- Entraînez-vous à dire non. Imaginez un scénario, puis entraînez-vous à dire non seul ou avec un ami. Cela vous permettra de vous sentir beaucoup plus à l’aise lorsque viendra le moment de vraiment dire non.
- Ne dites pas « je vais y penser » si vous ne voulez pas le faire. Cela ne fera que prolonger la situation et vous rendra encore plus stressé.
- Rappelez-vous que votre estime personnelle ne dépend pas de ce que vous faites pour les autres.
Apprendre à dire « non » a été l’une des meilleures choses que j’ai faites pour moi-même. Non seulement cela m’a mis au défi de surmonter ma peur du jugement et du rejet, mais cela m’a aidé à reprendre mon pouvoir personnel.
Je ne me sens plus piégée, rancunière ou coupable. Au lieu de cela, je me sens authentique, responsable et libre.
Si vous voulez ce même sentiment de liberté et d’autonomisation, alors reprenez votre pouvoir, et mettez-vous au défi d’apprendre à dire non plus souvent pour une relation authentique autant avec vous-même qu’avec les autres.