Je suis Asperger

Josée Durocher

Eh oui! Un autre livre électronique sur cette plateforme qu’est le RIME.

Décidément, j’aime écrire. J’aime vous écrire!  Manteau(x) d’Asperger est, une fois de plus, un récit biographique qui raconte un peu ma vie et qui fait état de mon diagnostic d’autisme Asperger et de ma réaction à celui-ci.

Certains diront qu’ils sont surpris d’un tel diagnostic, d’autres le seront moins, mais d’aucuns ne peuvent s’imaginer à quel point il a été un baume sur ma vie en démesure.

Mon cœur, trop souvent en déconfiture, parce que je me sentais décalée relativement aux autres, est désormais calme, serein même.

Le pire a été l’attente du diagnostic et l’évaluation diagnostique elle-même. J’ai dû revisiter ma vie et tous ces souvenirs que j’avais tassés dans un coin sombre de ma mémoire afin de tout faire pour ne plus y penser.

J’ai dépoussiéré tout ça pour me plier à l’exercice de me faire évaluer et aussi, parce que j’étais à le faire, pour en profiter pour faire un grand ménage dans ma vie. Cette vie lourde d’un passé lourd qui me pesait tant.

Dans Manteau(x) d’Asperger, je vous raconte à quel point il a été bon de respirer à mon retour à la maison immédiatement après avoir reçu mon diagnostic. Ce que je ne vous raconte pas toutefois, c’est mon envie subite d’écrire sur le sujet. De me pencher encore davantage sur ma vie et tout ce qu’un tel diagnostic me permettait désormais de vivre.

Je dis « désormais » puisque, comme tout être humain, j’ai souvent besoin d’attendre une journée, une parole prononcée ou dans ce cas-ci, un diagnostic pour me permettre, me donner la permission, de vivre à fond.

Moi qui prodigue souvent des conseils, j’en ai pris pour mon rhume! Cette révélation sur moi-même est venue me donner le coup de pied aux fesses qu’il me fallait pour être moi à cent pour cent, me respectant et me faisant respecter par le fait même.

Maintenant, même si je crois aux compromis en relation, je ne compromets plus qui je suis pour me faire aimer à tout prix et si le bonheur avait un goût, je suis certaine que c’est ce que je goûte ce faisant qui lui ressemblerait le plus.

Je suis heureuse. Voilà! Je suis heureuse et c’est à cela qu’on doit s’accrocher en me lisant. De toute manière, je crois que mes derniers écrits le démontrent bien.

Quand j’ai signé Stressée mais pas cinglée confidences sur l’anxiété, j’étais, effectivement, des plus stressées. Rien n’allait plus dans ma vie et je m’apprêtais à consulter pour savoir si oui ou non, je suis Asperger.

C’est stressant de ne pas savoir, mais l’attente a valu le coup! Toutes ces visites dans mon passé ont valu la peine. D’y retourner ainsi, je le dis ci-haut, m’aura permis de faire un sacré ménage et je suis toujours dans l’élan d’en faire autant.

Actuellement, je suis à adapter tous mes comportements et bien sûr, mon environnement, afin de me sentir bien, vraiment. C’est souvent dans les petites choses du quotidien et dans nos habitudes qu’on retrouve les plus grands malaises, vous savez.

Alors, après avoir dépoussiéré tout ce qui fait partie de ma vie, je suis à décider ce qui doit être éliminé et ce qui doit être gardé, ce qui doit être transformé et ce qui doit rester intact.

Je me rends compte que j’ai beaucoup fait pour les autres. Il est maintenant temps de faire pour moi. Et faire, ici, passe par ÊTRE. Car c’est en étant qui je suis réellement que je saurai bien faire les choses par la suite.

Et il n’est nullement nécessaire de recevoir un diagnostic pour faire tout ça. Suffit d’avoir envie d’être authentique et pour de vrai, d’abord avec nous-mêmes, ensuite avec les autres. Et vous? Attendez-vous après quelque chose pour être vrai?

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