Les Étapes du changement

Lise Marie Boudreau

lisemarieCombien d’entre vous ont déjà vécu de frustrantes déceptions dans leur tentative de changer un comportement ? Qu’il s’agisse d’arrêter de fumer, de consommer  ou autre, ça ne se produit  pas du jour au lendemain. Le changement suit un cycle en plusieurs phases.

Même s’il est difficile de changer, connaître les particularités de chacune de ces étapes maximise les chances de succès et permet d’éviter bien des frustrations.

Les phases du changement

Phase 1 : Prise de conscience. Identification et clarification des problèmes et des ressources.

Phase 2 :  Acceptation : accepter qu’il y ait quelque chose à changer.

Phase 3 :  Responsabilisation. Prendre la responsabilité du changement.

Phase 4 :  Motivation au changement. Le changement nait d’un désir profond.

Phase 5 :  Action. Élaboration et mise en œuvre de stratégies en vue d’atteindre ses objectifs.

Bien entendu, en pratique, tout n’est pas aussi tranché. Souvent, les phases se chevauchent entre elles et il peut y avoir des « aller-retour » de l’une à l’autre.

Phase 1 : La prise de conscience

Pour résoudre un problème, il faut d’abord le reconnaître, l’identifier et le comprendre. Au tout début de cette phase, la personne peut avoir tendance à nier le problème ou être incapable de le voir malgré les remarques de son entourage et malgré sa propre souffrance. La personne aura recours à toutes sortes de mécanismes de défense comme le  déni, la minimisation, la rationalisation, la projection et le déplacement pour éviter de faire face au problème.

La prise de conscience du problème peut survenir suite à un événement  particulier (comme une perte) ou s’effectuer graduellement, mais naît d’une détresse ou d’une insatisfaction profonde.

Phase 2 : L’acceptation

L’une des étapes les plus  difficiles à franchir. C’est ici que la personne reconnaît son problème, essaie de le comprendre, d’en identifier les causes, les conséquences et commence à penser sérieusement à le résoudre.

Pour passer à  la phase suivante, il faut toutefois être prêt à changer.

La personne peut avoir un réel désir de changer et y résister. Pour avancer,  surmonter l’anxiété et la peur de l’échec, il faut parfois aller chercher de l’aide à cette étape. Une aide pour identifier ses failles, mais aussi ses ressources.

Phase 3 : La responsabilisation

La phase de responsabilisation est primordiale puisqu’elle permet à  la personne de reprendre le contrôle sur sa vie et de reprendre son  pouvoir. Ici, la personne assume pleinement ce qu’elle dit, pense, ressent et fait, même si les conséquences sont désagréables ou impliquent des pertes. Cette phase implique de faire des choix et de les assumer avec les pertes qu’ils entraînent.

Ne pas se responsabiliser revient  à rendre l’autre responsable de notre vie, à lui abandonner notre pouvoir. Se responsabiliser, au contraire, c’est la voie vers l’autonomie et la liberté.

Phase 4 : Motivation au changement

Souvent, dans un premier temps, la personne puise sa motivation à l’extérieur d’elle-même : pour plaire à quelqu’un ou pour obtenir quelque chose, mais cette motivation est difficile à maintenir lorsque les difficultés surviennent. Pour un changement durable, mieux vaut puiser la motivation à l’intérieur de soi. Il s’agit ici de ressentir de l’intérieur le bien-être auquel on aspire pour poser les actions qui installeront ce changement.

Phase 5 : L’action

Avant de passer à l’action proprement dite, il faut définir ses objectifs; qu’ils soient clairs, précis, réalistes, réalisables et qu’ils correspondent à la situation qui pose problème.

Le mot-clé durant cette phase est l’engagement. Une fois les objectifs définis, la personne met en pratique des nouvelles stratégies et façons de voir la réalité.

L’anxiété ressentie à l’approche du passage à l’action peut entraîner des reculs et même des rechutes. Normal ! Le changement n’est pas un processus linéaire mais cyclique, fait d’une série de petites boucles. Chaque retour en arrière permet d’en apprendre sur soi-même, sur ses forces et ses faiblesses.  Les rechutes permettent de cheminer vers son objectif si l’on évite de se blâmer ou de se culpabiliser, deux attitudes complètement stériles.

Le processus s’achève lorsque l’individu sent que son changement a atteint un certain niveau de stabilité et qu’il peut adapter son comportement lorsque surviennent des déclencheurs.   Sans avoir atteint la perfection, l’individu sait composer avec ses forces et ses faiblesses plutôt que d’en être victime.


Lise Marie BoudreauAuteure: Lise Marie Boudreau, Présidente du CFPRH, Formatrice, Conférencière, Coach, et Thérapeute Spécialisée en Relations Humaines et Relation d’Aide
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