Une mort pour renaître
Mon cher papa est décédé durant le temps des fêtes en 2018. Vu la maladie qu’il avait eue durant l’année précédente, j’avais pu en quelques sortes me préparer. J’étais quand même consciente d’avoir un deuil à faire et les étapes se sont faites par vagues, de façon naturelle. Je suis reconnaissante du processus qui doit suivre son cours et j’ai appris même après quelques années que le deuil va se repointer le nez et que c’est naturel et normal. À travers cette fin de cycle pour moi et notre famille, j’ai senti un élan de vie assez important monter en moi. Des programmes de vie se sont mis à changer et j’ai connecté sur mon grand désir de vivre pourtant déjà bien intense pour ceux qui me connaissent n’est-ce pas? La mort peut avoir cet effet de nous faire plonger encore plus dans la vie.
Aller plus loin, aux frontières de soi-même
Beaucoup me diraient que de l’extérieur j’ai l’air d’une personne confiante, assurée et audacieuse. En effet! Mais j’ai aussi réalisé que j’avais des zones grises dans lesquelles je ne m’aventurais pas autant… des fils barbelés de peur en délimitaient les frontières et je m’étais habituée de les contourner inconsciemment. La peur a le don déguisé en belles rationalisations et en évitement qui se dissimule dans l’ombre. As-tu aussi des « no man’s-woman’s land » bien gardé en vous? Des places en toi que tu t’es juré de ne plus revisiter? Les connais-tu? As-tu remarqué que c’est souvent la vie qui nous amène à les visiter bien malgré nous à travers les situations difficiles? Que tu le saches ou non, il se pourrait que dans certaines sphères de ta vie tu n’oses pas aller de l’avant et que tu te sois construit un Châteaufort de confort sans t’en rendre compte.
Quel nom porte votre zone?
De quoi as-tu le plus peur? Quelle situation cherches-tu à éviter? Quelle est ta plus grande difficulté relationnelle? Il se pourrait que dans cette zone tu n’oses pas tout à fait vivre pleinement. Vivre quoi au juste? Les émotions, les élans qui montent et que tu combats, ta sensibilité, l’amour au complet malgré le risque de rejet de l’autre, qu’en dira-t-on, le sentiment d’imposteur qui monte quand vous rayonnez, la peur de l’échec ou du succès si vous entreprenez quelque chose, le regard désapprobateur de l’autre, un détachement du passé auquel vous êtes attachés?
Vivre au complet
Avec le temps, les blessures, les situations difficiles, nous éteignons des parties de nous, car elles nous mettent « dans le trouble ». Ces parties de nous plus vulnérables, plus spontanées, imparfaites, créatives, émotionnelles, aventurières, curieuses, connectées avec notre énergie vitale et en désir de grandir vers la lumière.
Je commence à apprendre qu’oser vivre c’est vivre au complet. La lumière comme l’obscurité, c’est assumer complètement la personne que je suis et rayonner mes vraies couleurs. C’est ouvrir mon cœur et mettre mes modes de protection de côté. C’est prendre le risque d’être un être humain dans toute son humanité avec tout ce que cela veut dire. C’est faire le pas que la logique me dit de ne pas faire parfois, car dans ce pas il y a les trésors que la vie me réserve.
Vivre au complet c’est cesser de retenir, c’est avancer même si on tremble, même si ce n’est pas logique parfois. C’est être ce que l’on a besoin d’être ni plus ni moins. C’est se remettre au centre de sa vie et remettre les autres à leur juste place. C’est se donner l’espace nécessaire pour respirer et connaître la personne qui est en nous et non les personnages que nous nous sommes construits pour survivre.
Oser vivre c’est plonger dans notre vraie nature sans jugement
Oser être soi-même, vivre son authenticité et assumer ses couleurs c’est accepter de prendre sa place ici sur Terre, rayonner et s’exprimer malgré la peur qui peut nous prendre au ventre. C’est laisser le courant de la vie nous traverser sans chercher à le bloquer avec notre mental. C’est naturel, mais pas facile. Nous avons désappris à laisser cette énergie nous traverser de façon fluide et d’entendre la voix de notre intuition. La bonne nouvelle est que cela s’apprend. Je le vis dans ma propre vie et le vois dans les personnes que j’accompagne. Quel cadeau de retrouver ces parties de soi et les ramener à la maison !
Dites oui!
Dernièrement, je suis allé faire de l’escalade intérieure. Mes enfants étaient bien épatés de voir leur mère pas super habile, mais pas si pire que ça non plus en train de grimper. Je choisis de dire oui de plus en plus aux opportunités que la vie met sur mon chemin et qui plus est, je crée des opportunités, car j’aime oser de plus en plus.
As-tu l’audace de vivre?
Quand tu oses, tes idées trouvent leur chemin vers des actions concrètes et même si cela comporte un certain risque, tu peux oser le faire quand même de plus en plus. Sors tes antennes, sois à l’affût. La vie t’envoie des opportunités de dire oui malgré tes peurs, tes appréhensions et l’INCONNU !! Tant mieux, grandir ne se fait pas dans notre zone de confort. Il se pourrait parfois que tu aies juste le goût de retourner dans ma grotte. Je t’encourage à plonger plus, à embrasser plus la personne sensible que tu es afin d’apporter de la richesse dans ta vie en tout point de vue.
As-tu remarqué que moins on ose, moins on a le goût d’oser, mais l’inverse est aussi vrai. Plus on apprend à oser, plus on aime oser et qu’on se sent capable de le faire. Oser n’est pas nécessairement de grands gestes. C’est aussi et surtout des petits choix au quotidien qui font que graduellement ta vie commence à changer de couleur et refléter de plus en plus la palette lumineuse qui t’habite.
- Ose dire quelque chose que tu n’oses pas à quelqu’un.
- Ose porter quelque chose que tu n’aurais pas osé avant
- Ose t’exposer d’une nouvelle façon
- Ose dire non ou dire oui
- Ose confronter une peur
Invitation à oser vivre
Cette année, mon thème personnel est « Oser vivre ». J’ai donc créé un laboratoire sous forme d’événement estival en lien avec ce thème. Un moment sacré de 2 journées (15-16-17 août) dans lesquelles nous vivrons ensemble ce que c’est de faire un pas de plus vers ce que tout ce que la vie à nous offrir. Dans cette audace de vivre, il y a la peur, mais aussi la joie!
