Ces professeurs d’amour intérieur que nous croisons sur notre chemin

Claire BUREL

tu_m-énerves_300pxÇa nous est tous déjà arrivé, lors d’une agréable réunion, qu’un individu prenne la parole et que tout d’un coup, l’atmosphère se change en désagrément. Celui-là trouve exactement les mots qui nous échauffent, nous agacent, nous mettent même parfois hors de nous alors que nous étions pourtant si bien avant cet intermède !

Le cœur amer et l’esprit chiffonné, nous aurons même peut-être quelques mots acerbes contre ce malotru qui manifeste un comportement inacceptable ou qui pense des choses inconcevables et les dit de façon provocante.

Parfois, c’est une personne de la famille (ou de la belle-famille) que nous tentons tant bien que mal d’éviter : « avec elle/lui, ça tourne toujours au conflit, on ne peut rien dire ! » ou autre « il/elle m’agace avec sa façon de toujours faire ceci ou cela… »

En d’autres occasions, il s’agit d’un ami qu’on retrouve avec plaisir des années plus tard et qui, tout d’un coup, semble étranger au souvenir qu’on avait de lui. On ne se comprend pas ou tout simplement plus…

Ce qui est importe de comprendre c’est que contrairement à ce que l’on peut penser, ces personnes ne sont pas sur notre chemin pour nous empêcher de profiter  de la vie. Bien au contraire !

En nous réveillant de notre confort, elles jouent pour nous un rôle profondément ingrat et ô combien riche d’apprentissages: elles nous incitent à ouvrir plus grand notre cœur, notre vision du monde, notre âme…

Oui, je sais qu’ils sont parfois si répétitifs et pénibles tous ces échanges stériles avec belle-maman qui ne veut rien entendre ou avec le collègue qui ne changera pas. Toutefois, si tous ces échangent se répètent en boucle dans nos vies, n’est-ce pas parce que nous avons aussi notre part dans ce dialogue désagréable ?

Ah ! Nous ne voulons pas leur  laisser le dernier mot car ils ont tort pensons nous.

Mais en y repensant bien, est-il si important ce « dernier mot » ? Au point de nous faire perdre notre sang-froid ? Notre emprise sur nous-même ? Notre liberté ?

Est-ce si important d’avoir raison et qu’ils aient tort ? Après tout,  il y a fort à parier qu’ils sont convaincus d’avoir raison. Au moins tout autant que nous, non ?

Que signifie avoir raison ou tort lorsque tous deux perdent le sens de la plus profonde des vérités : nous sommes tous un, tous différents, tous aussi importants car tous divins et tous éphémères…

Alors tort ou raison ? Quel  enjeu cela fait-il vraiment ?

Prenons conscience enfin que ces personnes avec lesquelles nous sommes si souvent en relation difficile sont nos meilleurs professeurs : elles nous donnent matière à aller plus loin dans la force divine qui est en nous, dans la compassion, dans l’amour universel. Elles sont là pour nous aider à dépasser nos petits ou grands conflits humains. Elles sont nos professeurs d’amour intérieur.

Et elles ne le savent même pas !

Imaginez comme la vie serait différente si nous les regardions dans les yeux en ressentant la plus grande des gratitudes à leur égard ?

Cette simple idée me donne une joie intérieure sans nom!

Face à ces difficultés réelles de bien s’entendre avec nos meilleurs professeurs d’amour intérieur, je vous propose deux pistes :

  1. Lorsque je tiens un cube entre vous et moi, nous ne voyons pas la même face, et peut-être celle qui est en face de moi est bleue et la vôtre est rouge. Nous  avons alors respectivement et à juste titre raison d’affirmer que celle que nous voyons est de telle couleur. Chacune des réponses est forcément différente de l’autre.Si la vie est aussi ou plus complexe qu’un cube (et je pense qu’elle l’est largement) alors notre vérité est sur une face et celle des autres sur les 5 autres faces restantes. Et bien-sûr, nous avons tous raison!
  2. Imaginez un escalier dont chaque marche correspond à un progrès. Ensuite, imaginez les niveaux de conscience comme un escalier. Nous sommes tous sur une marche qui correspond au niveau de conscience qu’on a su atteindre grâce à la vie qu’on a mené et à la façon de réagir aux expériences.

snow-mountain_300pxÉvidemment, plus une personne est en haut de l’escalier, plus son niveau de conscience est élevé.

Notre vie est une réussite à accomplir un pas après l’autre, marche après marche. Et que nous soyons au bas de l’escalier, au milieu ou tout en haut, la marche où chacun se pose est déjà un progrès immense par rapport à la marche précédente. De plus, certains ont un bagage de vie très lourd et il peut s’avérer difficile d’évoluer alors franchir une marche, quelle qu’elle soit, est assurément une avancée majeure sur le grand chemin de la vie.

Cet « escalier de conscience » est un challenge personnel  et intime. Il est donc inutile et vain de comparer l’évolution de l’un à celle de l’autre. Chacun ayant atteint le niveau qu’il lui est possible d’atteindre à ce moment précis de sa vie.

Alors tous ceux qui  sont sur des marches différentes de la vôtre et qui peuvent vous sembler manquer d’ouverture du cœur dans un ou plusieurs de leur comportement ont simplement besoin que vous ouvriez encore plus grand votre cœur à leur réalité. Vous serez alors leur professeur d’amour intérieur tout comme ils le sont pour vous. Et dès lors vous ouvrez votre cœur, vous risquez de monter sur une marche supérieure tout en le lui permettant aussi.

La vie est un tel cadeau !


Claire BURELAuteure: Claire BUREL, Auteur, Thérapeute, Conférencière et Blogueuse
Pour consulter la fiche professionnelle de Claire sur Le RIME, cliquez ici.

– Si vous avez aimé cet article et que vous souhaitez le partager pour « bonheuriser »  la journée de vos contacts, veuillez cliquer sur vos réseaux sociaux préférés ci-dessous.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut