Trucs de star avec Johanne Fontaine

Le RIME

Par son charisme, son franc parlé et son dynamisme fou, Johanne Fontaine séduit, dérange ou impressionne mais ne laisse personne indifférent! Son parcours courageux au cœur de la maladie lui a laissé en cadeau un amour inaltérable pour la vie. Entrevue « Hop la vie » avec la femme, la comédienne, la conférencière et l’animatrice qui a su émouvoir et toucher le cœur de milliers de québécois.

Robe blanche gros plan

1- Le mieux- être pour toi, ça représente quoi?

Voilà une grande question! Le mieux- être au départ, c’est un choix de vie. Étant de nature parfois dépressive et ayant dansé avec le cancer au cours des dernières années, j’ai compris que le mieux-être est souvent une question de ‘’switch’’. Même si c’est un anglicisme, je trouve que ce mot exprime bien ce déclic qui nous permet de passer d’un état à un autre. Le mieux-être, c’est un choix! Soit celui de nourrir notre part d’ombre, de mettre en lumière notre part d’ombre ou de mettre en lumière notre lumière. Pour moi c’est un choix que je dois faire tous les jours. Après avoir combattu un cancer incurable et subit 2 récidives, je peux affirmer que de choisir d’être heureux n’est pas toujours facile. Il y a des moments où je suis à bout. Mais en choisissant consciemment le bonheur, j’arrive à faire le « switch » qui me permet alors un mieux-être instantané.

Présentement, on assiste à une montée de la pensée positive et à la naissance de divers groupes de conscience qui nous permettent de tendre vers la meilleure version de nous-même. Ces groupes sont géniaux et j’y participe souvent avec joie. Mais la joie demeure fragile, très fragile! Et je considère que nous avons aussi le droit de dériver. Nous ne sommes pas toujours « youpi-yop » sur la rivière et à ce moment-là je me dis « Johanne, tu es formidable! Oui, tu paniques, oui, tu es fébrile et tu es fatiguée mais tu es en vie! »  Parce qu’il faut bien admettre que si j’étais morte, il n’y aurait plus ni de hauts ni de bas dans ma vie. Il n’y aurait plus de voyage du tout! Être en vie et vivre pleinement le moment présent (quel qu’il soit) me remplit alors de gratitude. Et la gratitude est un état d’être qui nous amène systématiquement à nous sentir mieux.

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Le mieux- être c’est aussi  d’avoir une bouteille d’eau avec moi pour m’hydrater régulièrement. C’est de bien manger et de méditer. C’est aussi un état d’esprit. C’est se permettre d’être en amour avec la vie.

Bien-sûr, c’est un plus d’avoir un amoureux ou une amoureuse dans sa vie. C’est aussi un plus d’avoir des enfants et une belle carrière. Mais même en ayant tous ces « plus », sommes-nous véritablement en amour avec la vie? Je fais du coaching en consultation privée et parfois je rencontre des gens qui donnent l’impression d’avoir tout pour être heureux. Mais à l’intérieur d’eux-mêmes, le mieux- être n’est pas nécessairement présent. Même si ça peut sembler cliché, il est vrai que le bonheur durable ne provient pas de l’extérieur mais plutôt d’un état d’être interne qui nous fait vibrer d’amour pour tout ce qui est.

2- Est-ce que tu es bien avec toi-même ou comme plusieurs tu souffres du syndrome de la comparaison ?

Lorsque je suis revenue sur le marché du travail suite à ma dernière chirurgie, je me comparais beaucoup aux autres. Je trouvais que tous les autres étaient meilleurs parce qu’ils avaient des programmes, des webinaires et différents forfaits de coaching à offrir. Tandis que moi, je partais de loin car ça faisait quelques années que j’étais clouée à mon lit Banksyd’hôpital ou en convalescence à la maison. La comparaison était donc pour moi inévitable et parfois même douloureuse. Puis un jour je me suis dit qu’il ne servait à rien de me comparer.
Je devais simplement accueillir cette partie blessée qui criait à l’intérieur de moi. Je devais accueillir la « petite fille » qui veut tout et qui souhaite qu’on s’occupe d’elle tout de suite! C’est en étant à l’écoute de mon enfant intérieur que j’ai pu cerner me besoins réels puis ressentir à nouveau la gratitude. Par la suite, j’ai choisi de modéliser ces gens que j’admirais pour me créer mon propre chemin. Accueillir sans jugement nos états d’être et modéliser ceux qu’on admire sont des étapes qui nous sortent à tout coup de la comparaison et qui nous remettent en contact direct avec notre essence profonde et notre vérité. Il est là le chemin selon moi, pas dans la comparaison!

3- Concrètement, au quotidien, que fais-tu lorsque tu traverses un moment difficile ?

Je pleure! C’est important d’accueillir les larmes et de les laisser couler. Et lorsque je cesse de pleurer, je médite ou j’utilise mon gong ou mon bol tibétain. Pratiquer la méditation de pleine conscience ou la cohérence cardiaque me fait le plus grand bien. Car loin d’être dans l’action absolue (afin de refouler les émotions ou de bouger pour retrouver un mieux-être au plus vite), méditer et respirer me permet d’être pleinement dans le moment présent sans jugement sur ce qui m’habite. Je laisse alors monter les émotions et je laisse passer tout simplement.

4- Quels sont les changements les plus importants que tu as du opérer pour tendre vers le bonheur et la santé?

Le changement le plus important que j’ai fait dans ma vie a été d’apprendre à m’aimer et d’apprendre à recevoir. C’est-à-dire de faire le choix de vivre dans ma lumière et d’arrêter de nourrir la colère et la dépression.

Lorsque j’ai reçu le diagnostic qu’il me restait à peine plus d’un an à vivre, j’ai dû me poser la question suivante « Comment est-ce que je choisis de vivre cette prochaine année ? ». Je pouvais subir la colère, la douleur, l’injustice ou la dépression mais j’ai choisi la lumière. Car de la lumière en moi j’en ai beaucoup!

À une époque je me laissais atteindre par les commentaires des gens qui me trouvaient « too much ». C’est vrai que je suis une femme qui prend bien de la place mais tous ces regards et tous ces commentaires désobligeants alimentaient les saboteurs en moi. Puis un jour je me suis dit « Et si ce n’était pas moi qui était « trop » mais eux qui n’étaient pas « assez ». J’ai alors commencé à m’accepter comme je suis, à m’entourer d’amour et à enlever les traces de la colère sur mon visage. J’ai fait des exercices pour dégager mes vertèbres, détendre mes muscles et retrouver une mobilité plus harmonieuse dans mon corps et mon esprit.

5- Tu mentionnes souvent les vertus de la solitude. Comment es-tu arrivée à apprivoiser celle-ci et à t’en faire une alliée ?

perfusion_thumb[7]Pour ma part, j’ai eu la chance inouïe d’être malade et d’être clouée dans un lit d’hôpital pendant de longues journées. (Oui, oui vous avez bien lu! Je considère réellement cette expérience comme un cadeau de la vie.) Mais être en convalescence signifie non seulement que notre temps est consacré à la guérison mais aussi à cultiver la patience et à apprivoiser la solitude. Il y a des jours où nous n’avons pas d’autres choix que de laisser le temps s’égrainer dans le sablier tout en observant les gouttes du soluté s’écouler une à une dans nos veines. Et combien même j’aurais pleuré ou crié, je ne pouvais pas sortir du lit!

J’ai donc appris à lâcher prise et cela m’a permis de vivre des moments de pure magie et de bien-être… même dans mon lit d’hôpital! Seule avec moi-même, j’écoutais « Espace Musique » à la radio et je me détendais. J’avais même l’impression de flotter! Être hospitalisée nous apprend à juste « être » sans le « faire ». Et une fois que nous avons accepté la situation, les moments de solitude avec soi-même ne font plus peur et deviennent même une source de grand bonheur.

6- Tu parles souvent en conférence des différents personnages qui vivent en toi. Comment arrives-tu à concilier cette cohabitation ?

Dans mon parcours de vie, il est clair que je ne suis pas seule à bord. J’ai en moi la « petite fille » qui tape du pied et qui rouspète quand elle n’a pas ce qu’elle veut. Mais heureusement, elle est aussi pétillante et énergique à ses heures. Il y a aussi les « folles du logis » qui viennent mêler les cartes mais je peux compter sur la « grande sage » qui apaise et qui raisonne avec le cœur.

Parmi tout ce beau monde, c’est certain que c’est la femme en moi qui a le premier rôle dans ma vie et j’en suis très fière. Mais pour le reste, je gambade au fil des événements avec tous ces personnages en moi. Et c’est grâce à eux si j’ai une vie riche et que je suis un diamant aux mille facettes.

7- Tu as déjà mentionné que les épreuves ont généré de grandes révélations et de grands changements dans ta vie. Quels sont-ils?

Moi, tout ce que je voulais dans la vie, c’est de jouer au théâtre ou à la télévision. Mais on ne joue pas toujours aussi souvent que l’on voudrait. La petite fille en moi a longtemps tapé du pied mais un jour j’ai choisi d’être « coachée » pour donner une nouvelle direction à ma vie. J’ai appris à poser mon regard ailleurs que sur le manque et j’ai commencé à explorer d’autres chemins. En cours de route, j’ai découvert en moi des forces et des capacités insoupçonnées. Passionnée et à nouveau inspirée, j’ai fait mon cours de trois ans en coaching PNL (programmation neuro-linguistique), j’ai écrit un livre, j’ai donné des conférences tant au grand public qu’en entreprise puis j’ai accompagné de nombreuses personnes dans leur parcours de vie. Ma grande révélation dans tout ça ? Nous sommes des êtres pluridimensionnels, nous possédons en nous plusieurs identités et sommes destinés à évoluer dans plus qu’un métier. On peut être authentique, passionné et tout à fait heureux dans divers chemins de vie!

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9- Tu es maintenant coach de vie, auteure et conférencière. Quel est le message d’espoir principal que tu aimes transmettre aux gens ?

Encore une fois je reviens au mot « Switch ». Je souhaite que chacun puisse reconnecter avec son pouvoir de changer de vibration. Que les gens puissent redevenir flexibles dans leurs pensées, dans leurs corps et dans leur cœur. Que le simple fait d’amorcer un changement aussi minime soit-il, va créer un mouvement en soi et dans son corps qui peut assurément conduire vers la transformation et même la réalisation de ses rêves. Voilà ce que je souhaite partager aux gens!

10- Quelle est la citation ou le livre qui t’a le plus inspiré dans la vie?

Assurément le livre « Le petit prince » que j’ai découvert à l’âge de neuf ans et qui a littéralement influencé ma vie. Par le biais de ce livre, j’ai appris à voir au-delà des mots. Ainsi, quand une personne me parle, je vais voir en moi ce que je ressens du point de vue énergétique. Car bien souvent les gens portent des masques. Nous portons tous un masque et au-delà de ce que les gens cherchent à démontrer ou à imposer comme image, je me demande souvent « mais quelle est la vraie nature de cette personne cachée derrière les apparences ? ». Et lorsque je sonde un peu, j’y trouve souvent des personnes originales, vulnérables ou timides. Je m’évertue donc à écouter davantage les gens, bien au-delà des mots!

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Pour en connaître davantage sur Johanne Fontaine et ses activités

Site : www.johannefontaine.com

Facebook : https://www.facebook.com/johanne.fontaine.98?fref=ts


Anick Lapratte

Entrevue écrite et réalisée par: Anick Lapratte (co-fondatrice du RIME)

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