L’acceptation de soi

Alain Marillac

Nous abordons; une fois encore; le cycle des redites. Pourtant, cette fois, il me semble que le recommencement est de plus en plus fréquent. Quelle en est la raison? Sans doute, à mon avis, à la non-connaissance du passé, mais aussi à la volontaire sous exposition aux nouvelles idées, aux découvertes scientifiques de pointes et à la réflexion personnelle. Le plus souvent, on absorbe du prédigéré mal documenté, plutôt que de faire comme « avant » fouiller par soi-même. Bien sûr on argumentera autour de l’IA et des fakes news mais ce n’est qu’une infime partie du laxisme ambiant.

La notion d’acceptation de soi fait partie du lot des ressassements. Mais il me semble, cette fois, que l’on se détache d’un point important de la phrase : « SOI ». Ce que les dizaines de nouvelles interprétations des voies anciennes nous offrent tournent surtout autour de « ACCEPTATION ». Le processus évoque les méthodes du monde et notre « intégration » aux règles et processus qui les sous-tendent.

SOI nécessite que l’on se regarde dans un miroir pour se souvenir du lieu à conquérir, de la carte ET du territoire. SOI se trouve au fond de mes yeux. SOI n’est pas connecté aux divers réseaux externes. SOI se défini dans l’évocation de mes acquis d’enfances, de mes choix de vie, de mes actes et de mes pensées. SOI c’est du ressenti, de l’émotion et une connaissance intérieure la plus profonde qu’elle puisse être. SOI réside, en premier lieu, dans une démarche personnelle et autonome.

Pas de coach, pas de guide, juste s’aventurer dans un parc, une forêt, une montagne pour y constater que là aussi certains jours le silence règne. Même pas les gazouillis d’un véritable oiseau. Non, un pur silence, surprenant, libérateur aussi. Cela ne dure pas et mérite d’être savourer. Mais ensuite nait une écoute plus précise, plus attentive à la planète qu’à ses habitants.

Alors, la question devient plus facile à articuler : qui suis-je, moi, dans cette réalité? Pour qui répète l’expérience assez souvent une forme de vérité s’installe. Je suis plus ou moins équipé pour exister dans cette nature, pire même, cette nature n’a pas besoin de moi. Je n’y suis qu’un animal comme un autre. ET si l’on pousse un peu la pensée on prend conscience que, même avec plein d’amis, une bonne réussite sociale et du succès…les « autres » pourront aisément se passer de moi.

Il s’agit d’accepter que nous ne sommes rien de plus qu’un instant qui passe, même si cet instant peut changer la vie d’une multitude d’individus. Être pleinement nourrit de l’essence de cet instant, en ressentir et en connaître la force est le moteur des éléments qui ne proviennent que de nous-même. C’est cela qui habite « l’acceptation de soi ».


Alain Marillac, hypnothérapeute, auteur, archéo-hypnologue

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