Mon parcours m’a amenée à suivre plusieurs formations sur la connaissance de soi. Déjà, au baccalauréat et à la maîtrise en psychologie, nous devions identifier notre type pathologique potentiel (notre tendance). J’avoue que ce travail était plutôt lugubre! Par la suite, j’ai étudié les caractères et morphologies avec Yves Sévigny (je vous recommande ses formations) et plus récemment, j’ai eu le bonheur de participer à une formation sur les styles de personnalités, l’ennéagramme, avec Fletcher Peacock.
Ce qui me fait sourire lors de ces formations, c’est notre tendance naturelle à percevoir d’abord les aspects douloureux ou difficiles à accepter pour nous-mêmes. Tout est une question de perception, c’est vrai. Mais avouons qu’il y a des traits associés à notre type de personnalité que nous n’aimons pas trop exposer.
Puis, peu à peu, le formateur et le groupe mettent en lumière les forces associées à qui nous sommes. Je change mes lunettes pour me voir dans ma globalité. Avec humilité, j’accepte les traits qui se sont dessinés au fil de mes blessures. Colère, force de caractère, tendance dépressive, évitement des conflits, peur, retrait, indécision sont des mots que l’on n’a pas vraiment appris à valoriser dans nos vies. Exposés au jugement, on a plutôt tendance à réprimer ces aspects, comme s’ils étaient des défauts.
À la fin du cours, ma bonne amie Julie me dit : « Sylvie, je suis content que tu sois dans ma vie, car avec tout ce que tu es, je vais apprendre de toi. » Son type de personnalité est très différent du mien. Et voilà qu’elle venait, en une seule phrase, faire éclater toute la beauté de qui nous sommes, chacun d’entre nous. Ce que je percevais comme un élément négatif, elle me l’a fait voir comme une force et veut maintenant s’inspirer de moi pour intégrer cet aspect dans sa vie. Wow!
À ce moment, j’ai pris la décision suivante : À partir de maintenant, j’accepte TOUS les aspects de mon être et j’offre le meilleur de moi-même à toutes les personnes qui m’entourent. J’en conviens, c’est un beau défi. La bonne nouvelle, c’est que j’ai toute ma vie pour le réaliser!
En poursuivant ma réflexion, je me disais que, par exemple, la colère est mue par une grande intensité. Apprivoiser l’intensité permettra certainement à la personne qui la porte d’exprimer sa colère adéquatement. Le défi est encore plus grand chez les femmes car, culturellement, on leur a appris que c’est mal pour une femme d’être en colère, d’être forte ou d’avoir du caractère. Pourtant, elles ont tout à gagner à bien utiliser leur intensité.
Autre exemple, l’évitement des conflits est souvent porté par les faiseurs de paix. Ils détestent tellement les conflits qu’ils font tout pour les éviter ou pour les éteindre. Bien sûr, ils doivent modifier leur vision négative des conflits et les apprivoiser. Et s’ils utilisaient aussi leur capacité de médiateur, de modérateur pour aider ceux qui sont en conflits? De quelle façon peuvent-ils transformer en force leur aversion pour les conflits?
Tout part de notre perception de nous-mêmes. La tendance à se dévaloriser est si présente! On en vient même à mettre le focus sur ce qu’on perçoit négatif, plutôt que sur le positif. Dans ces conditions, comment je peux être la meilleure version de moi-même?
Alors, aujourd’hui, je comprends qu’il m’appartient de transformer en force tout ce qui m’habite. Il m’appartient aussi de faire la paix avec chacun des aspects de mon être. Il m’appartient de choisir ma façon de me percevoir et d’y déceler mes forces. Et c’est ainsi, chaque jour, que je décide de donner le meilleur de moi-même au monde.
Auteure: Sylvie Dompierre, Consultante en relation d’aide et réflexologue
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