C’est une question de “Y”!

Le RIME

victoire Récemment, j’ai vécu un accident de voiture. L’impact a été violent, mais, comme je l’ai souvent répété, j’ai été protégée. Je m’en sors avec seulement une fracture à la main. J’avoue que pour une réflexologue, ce n’est pas l’idéal, mais j’accueille ce temps de repos avec sérénité.

C’est étrange, car dans les minutes qui ont suivi l’accident, tout de suite m’est venue la pensée suivante : cet événement va provoquer plein de belles choses!

Comment peut-on avoir une telle pensée en plein état de choc, debout à côté de ma voiture brisée sur le terre-plein de l’autoroute et en ayant la main douloureuse qui gonflait à vue d’œil?

C’est à force d’expérimenter le Y. Oui, oui! Le Y. Regardons-le de plus près.

Y

En bas, la ligne verte représente un chemin qui est la vie, ponctuée de moments difficiles (un accident, une maladie, une déception, une perte d’emploi, un deuil, etc.) mais aussi d’événements heureux. Dans un cas comme dans l’autre, on se donne le droit de vivre l’émotion en l’accueillant pleinement et en la partageant pour célébrer lors d’un événement heureux ou pour ventiler et trouver du réconfort lors d’événements plus difficiles. En effet, dans une situation difficile, nier une émotion lourde, c’est la refouler, l’envoyer quelque part dans notre corps où elle continuera d’exister de toute façon et resurgira un jour d’une manière ou d’une autre. C’est, selon moi, sur cette ligne d’épreuves que se vivent aussi les 4 premières étapes du deuil décrites par Elizabeth Kübler-Ross (déni, colère, marchandage, dépression). Le temps qu’il faut pour avancer sur cette trajectoire dépend de la gravité de l’événement, de l’intensité des émotions, du soutien des proches et de l’impact dans la vie de la personne. Entre en jeu également ce qu’on appelle la résilience, soit la capacité de la personne à se relever après un événement, sa capacité de rebondir (un prochain article approfondira la notion de résilience).

y2Puis, survient un moment où, sur le chemin de la ligne verte, nous avons une décision à prendre. Certains parlent d’un point de bascule, d’autres d’un moment critique. Il est représenté ici par le cercle rouge toujours dans l’image ci-haut. Ce qu’il y a après ce point dépendra de notre décision.

Bien entendu, il y a des choses qu’on ne peut changer. L’os de ma main est cassé. Je ne peux pas décider qu’il ne soit pas cassé! Toutefois, je peux soit choisir de mettre mon focus sur cet os cassé, m’en désoler chaque jour, vivre de la tristesse, anticiper des conséquences négatives pour ma main, pleurer la longue cicatrice que le chirurgien a dû faire sur ma main, maudire l’homme qui a fait un changement de voie sur l’autoroute sans regarder ou je peux aussi décider de mettre mon focus sur les aspects positifs et mes 205 autres os qui sont en parfaite santé! Cet incident m’ouvre la voie pour développer des capacités avec ma main gauche. J’ai décidé d’utiliser tout mon corps pour procurer le repos nécessaire à ma main droite et continuer de prendre soin de moi. Le jour où j’ai pris cette décision, je suis montée sur mon vélo stationnaire et j’ai pédalé avec bonheur. Tout mon corps était content, y compris ma main droite qui reposait doucement sur le guidon, confortablement et surtout,sans effort!

Il en va de même pour tout ce qui se présente dans notre vie. On parle souvent que nous pouvons choisir notre attitude face aux événements. C’est exactement ça! Nous avons le choix de nous apitoyer sur notre sort ou de relever nos manches pour transformer ce que l’on vit en quelque chose de positif ou de moins douloureux. C’est là que nous avons tous un pouvoir.

yLe père de mes filles nous a quittées alors qu’elles étaient âgées de 3 et 6 ans. J’ai vécu mes émotions puis j’ai décidé que nous serions heureuses toutes les 3. Je reprenais cette décision chaque jour. Et oui, nous avons été heureuses. J’ai aussi transmis cette idée du Y à mes filles, qui s’en servent encore, rendues à  22 et 25 ans.

Ainsi donc, les branches bleues au-dessus du cercle rouge représentent le choix que nous faisons. D’un côté, on retrouve l’apitoiement, de l’autre, la transformation. Dans le processus de deuil, on parle d’acceptation et d’intégration.

En PNL, on dit que la personne possède en elle toutes les ressources pour faire face à ce qui se présente dans sa vie. Donc, nous avons tous la possibilité de choisir de nous relever les manches pour bénéficier des apprentissages que nous offre chaque situation. Cet accident m’a permis de faire une belle réflexion sur ce qui se passait à ce moment dans ma vie. J’ai appris à demander de l’aide et à l’accepter. J’ai découvert toutes les capacités de ma main gauche, que j’ai longtemps ignorée. J’ai expérimenté l’autohypnose pour réduire l’intensité des émotions et de la douleur (ça marche!). J’ai découvert des personnes qui étaient réellement là pour moi, d’autres qui ne l’étaient pas. J’ai appris sur la gestion d’un dossier d’accident. Chaque jour m’apportait un nouvel apprentissage et de beaux moments que je savourais avec délice.

Pour finir, je vous partage ceci. Alors que j’énonçais les points positifs suite à l’accident, quelqu’un m’a dit que le meilleur était en train de m’arriver (elle connaissait mon truc du Y). Elle a ajouté qu’elle avait hâte que les belles choses arrivent aussi dans sa vie. Je lui ai répondu ceci : les belles choses n’arrivent pas toutes seules. Il faut les inviter. Après, elles arrivent en gang, comme à un « open house de belles choses »! Aussi faut-il les voir, car elles portent parfois de drôles de costume. Et c’est curieux comment une belle chose en entraîne une autre.

Mais au fond, je crois que de choisir la bonne patte du Y lorsque l’on se trouve sur le cercle rouge, constitue l’invitation à un « open house » pour les belles choses. C’est à ce moment précis que change notre vibration, c’est relever la tête pour regarder plus loin, c’est accueillir, c’est faire confiance en ses propres capacités pour traverser les moments plus difficiles, c’est faire confiance à plus grand que soi pour que tout se transforme en ce qu’il y a de plus beau pour chacun de nous.

« La principale chose que les gens gagnent en relevant des défis n’est pas ce qu’ils obtiennent, mais ce qu’ils deviennent. Lorsque vous relevez un défi avec brio, votre foi en vous et vos habiletés augmentent, et vous pouvez accomplir de plus grandes choses encore. Surmonter les obstacles est probablement le plus grand des cadeaux. » – Mastin Kipp


Sylvie DompierreAuteure: Sylvie Dompierre, Consultante en relation d’aide et réflexologue
Pour consulter la fiche professionnelle de Sylvie sur Le RIME, cliquez ici.

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