Arrêtez la « TO DO LIST ». Faites une « DON’T DO LIST »!

Le RIME

Récemment, j’ai eu l’immense plaisir de faire une conférence sur la gestion du temps et des priorités dans le cadre de la formation SENS à Québec*. Alors que je parlais des outils pour bien gérer son temps, dont la To Do List une idée a germé dans mon esprit.

Je me disais qu’il est vraiment facile de remplir une liste de choses à faire. Les barrer quand c’est fait devient un réel plaisir. Parfois, lorsque j’ai fait quelque chose qui n’était pas sur la liste, je l’ajoute pour ensuite le barrer avec un grand sourire. La « To Do List » devient source de satisfaction au fur et à mesure des tâches barrées.

Mais cette liste semble infinie. J’ai beau travailler fort, la liste s’allonge toujours. Il y a tellement d’opportunités qui se présentent chaque jour, je veux tout faire! Sinon, je passerais à côté de choses importantes, je manquerais le bateau. Puis, au bout d’un certain temps, je suis épuisée. Je me demande alors pourquoi! J’ai la réponse en regardant toutes les tâches faites et non faites de ma « To Do List ».

Ce qui n’est pas fait devient une charge mentale. Je sens de la pression pour faire ce que j’ai écrit sur ma liste. Puisque je l’ai inscrit, c’est devenu important, voire même incontournable de me mettre en action! Mes yeux se posent bien plus sur ce qui reste à faire que sur ce que j’ai fait. Mes neurones ne fournissent plus.

Des obligations fictives

stressEn prenant du recul face à ma « To Do List », j’ai pris conscience de toutes les obligations que JE me mettais. Il est tellement facile de mettre des éléments sur la fameuse liste. Et d’en rajouter! Je réalise que je suis attachée, comme ce cheval, à une obligation fictive, que JE ME SUIS CRÉÉE MOI-MÊME.

Je me félicite pour la prise de conscience. Mais voilà la suite : comment me défaire de cette obligation?

Je me suis alors créé une « Don’t Do List ». Ouff! Le défi venait de commencer…

La « Don’t Do List » ou l’art de se respecter en refusant de faire des actions précises ou divers projets

Mettre une nouvelle formation qui s’offre à moi sur la « Don’t Do List » est tout un défi pour moi. J’aime les formations, j’aime apprendre, j’aime les nouvelles choses. Mais ce jour-là, ça ne vibrait pas au fond de moi. Quelque chose accrochait. Et si je mettais cette formation sur la liste des choses que JE CHOISIS DE NE PAS FAIRE? Ne pas faire du tout ou ne pas faire tout de suite ?

« Oui mais… C’est juste un coup à donner… Fais un petit effort…Les autres s’attendent à ce que tu le fasses… » 

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Les arguments pour revenir à la To Do List foisonnaient. J’ai choisi de m’arrêter. De quoi ai-je besoin pour mettre cet élément sur ma « Don’t Do List » ?

1- Me respecter : Si j’accepte de faire cette nouvelle formation, j’aurai trois fins de semaine en ligne où je serai occupée à des activités professionnelles. Je mets donc mes valeurs familiales de côté. Je renonce au repos dont j’ai besoin. Est-ce que je fais passer les autres avant moi? Est-ce que cette activité va nourrir mon être? Répondre honnêtement à ces questions m’aide à respecter mes valeurs et ma personne.

2- Est-ce que ça me nourrit : Cette activité, je la réalise pour moi ou pour les autres? Au bout du compte, qui en tirera le plus de bénéfices? Ai-je réellement besoin de ça, tout de suite, pour grandir? Est-ce que ça enrichit ma vie personnelle ou professionnelle? Qu’arrivera-t-il si je ne fais pas cette activité tout de suite ou pas du tout?

3- Dire NON : Qu’il est difficile de dire non! Je vais déplaire aux autres. Je crois que c’est souvent la principale raison de ne pas dire non. Je vais faire de la peine. Je devrai affronter les arguments. J’aurai l’air de quoi? Est-ce donc par lâcheté qu’on dit oui? Je dois aussi me convaincre que je PEUX ne PAS suivre cette formation. Pas facile de me donner une permission. Pourtant, c’est se dire OUI à soi que de dire NON aux autres.

4- Faire face à la peur : J’ai toujours peur de manquer quelque chose, de passer à côté d’une opportunité, de rater une occasion. En respirant dans ma peur, je me calme. Si cette peur n’était pas présente, quelle décision je prendrais?

5- Assumer les conséquences : Faire un choix entraîne souvent des conséquences, positives et négatives. En tant qu’adulte, je me responsabilise et j’assume.

6- Envisager des alternatives : Une mentor m’a dit «Sylvie, si tu ne suis pas cette formation, où pourras-tu trouver l’information?» Je n’avais même pas envisagé d’aller fouiller dans un livre pour avoir l’information ou consulter quelqu’un d’autre. Il y a tellement de façons de faire les choses. Ah! ce qu’on s’enferme parfois dans une petite boîte…

7- Épurer ma vie : Ai-je besoin de remplir autant ma vie d’activités? Dois-je toujours avoir autant d’objectifs à réaliser devant moi? Quand est-ce que je savoure le moment présent? Et si je me gardais du temps pour ne rien faire, juste respirer, Être ?

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Désormais, j’ai une liste d’objectifs à atteindre et une « To Do List » me rappelle toutes les tâches à accomplir pour y parvenir. Et j’ai aussi une liste de choses que j’aimerais faire, de belles opportunités que je mets sur la liste des choses que JE CHOISIS DE NE PAS FAIRE, ma « Don’t Do List ». Je pourrai y revenir plus tard dans ma vie ou finir par l’effacer pour de bon.

La DON’T DO LIST  =  les choses que je CHOISIS de NE PAS faire

Et c’est curieux, mon cerveau retrouve de la légèreté. Je me sens davantage centrée. Je me permets de poser mon regard sur ce qui est vraiment important pour moi. Je consacre mon temps à ce qui me nourrit, tant personnellement que professionnellement. Bien sûr que je dois faire de petits deuils, comme ne pas passer une fin de semaine avec de belles personnes pour suivre un cours. Mais je ne laisse pas errer mon focus sur ce qui ne sera pas. Je me concentre plutôt sur ce que ce renoncement va me permettre de vivre et d’être. Et soudain, je me sens bien.

Je suis curieuse de savoir comment vous vivrez votre « Don’t Do List »! Partagez votre réflexion pour que nous puissions nous enrichir mutuellement.

Bonne « Don’t Do List »!

* Formation pour les entrepreneurs dans le domaine du mieux-être. Un parcours qui permet d’acquérir des notions essentielles sur tous les sujets importants pour être en affaires (la loi, les technologies, les médias sociaux, l’image de marque, le réseautage, les finances, etc.). Je vous la recommande! sae@csdecou.qc.ca

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2 réflexions sur “Arrêtez la « TO DO LIST ». Faites une « DON’T DO LIST »!”

  1. J’ai toujours eu une liste de choses à faire. La raison est bien simple: je travaillais en administration et devais rencontrer des objectifs. Je faisais la même chose à la maison. Pourquoi? pour ne pas tomber dans la procrastination. Aujourd’hui, j’ai toujours ma liste de choses à faire inscrite dans mon agenda. La grande différence c’est que je me pose toujours la question suivante: ai-je vraiment besoin de faire cette chose et pourquoi. J’ai appliqué le principe de la liste d’épicerie. Je fais ma liste et ensuite la regarde de nouveau et enlève des articles en me posant la même question .Comme toi, j’ai plusieurs listes. Je me choisis une priorité. Une seule. Il est certain que si le robinet montre des faiblesses, je vais le prioriser dans le temps avant d’entreprendre de changer autre chose en bon état. Je dis non depuis peu. Non à un téléphone d’un enfant qui, je sais d’avance, va mobiliser mon temps et parfois mon argent. Non à la toxicité et oui à ce qui est bon pour moi. Et je procrastine beaucoup moins, car je me respecte de plus en plus.
    Merci pour ton article. J’ai aimé te lire.

    1. Sylvie Dompierre

      Belle réflexion Lise! Effectivement, avoir une liste aide beaucoup à se mettre en mouvement. J’aime ton principe de la liste d’épicerie. Ça t’amène à dire NON ou PAS MAINTENANT. C’est exactement dans l’esprit de mon texte. On s’en met tellement sur les épaules! Au plaisir de te lire à nouveau lise.

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