Comment poser ses limites pour ne pas se laisser envahir ?

Julien Giraud

limites_facebookConscient de l’importance d’être en lien avec le monde et en échange régulier avec les autres, il s’avère pourtant parfois difficile de ne pas se laisser envahir par notre environnement et les personnes qui s’y trouvent !

Ce sujet revient de manière récurrente lorsque j’échange autour de moi, et récemment on m’a proposé de créer un article sur le sujet afin de partager quelques astuces pour ne plus se laisser influencer négativement et savoir mettre ses limites pour garder son espace de liberté et de tranquillité… Et ce, quelque soit l’environnement ou les personnes concernées !

Le regard de l’autre, le qu’en dira-t-on, la peur du jugement, la recherche d’approbation, le besoin de reconnaissance, … autant de critères et de limitations qui nous empêchent de pouvoir vivre librement et sereinement dans cet environnement « hyper sollicitant » qu’est le monde actuel et auprès de toutes ces personnes qui en font partie au quotidien…

On a très honnêtement vite fait de ne plus savoir où donner de la tête et de se retrouver dépasser par les événements, les demandes, les réclamations, les problèmes des autres, ….

Peut-être faites vous partie de ces personnes qui se sentent perdues et dépassées par les événements, les attitudes et les comportements des autres ? Peut-être en avez-vous assez de devoir vous mettre en résistance ou simplement essayer de fuir ces situations tout en essayant de dealer avec votre sentiment de culpabilité intérieur ?

Si oui, alors cet article est fait pour vous !

On pense souvent que mettre ses limites revient à mettre le point sur la table, à crier haut et fort que cela suffit et qu’il faut savoir se montrer fort face au autres et aux événements pour enfin acquérir le calme et la tranquillité que l’on aspire tant à obtenir…

Il faut avouer que ces stratégies bien que facilement accessibles dans notre esprit, ne sont en rien nos meilleures alliées pour atteindre le résultat souhaité… Bien au contraire !

Je vous propose dans les lignes qui vont suivre de vous partager simplement 3 techniques issue ma manière de gérer au quotidien ce genre de situations et ne pas laisser le monde empiéter sur mon espace personnel, de savoir sauvegarder ma liberté et mon calme intérieur.

Loin de moi l’idée d’avoir LA réponse à votre situation, je sais cependant avec certitude que si vous appliquez les quelques outils que je vais vous partager ici, les résultats apparaîtront d’eux-mêmes.

Je dois pourtant vous avertir d’une chose importante… Cela ne va pas plaire, mais alors pas plaire du tout aux personnes qui ont eu jusqu’à présent l’habitude d’avoir le dessus sur vous, d’avoir le contrôle sur votre espace personnel…

Mais vous savez quoi ?! On s’en fout ! Car rapidement vous allez vous sentir tellement bien, que cela va se remarquer et que ces mêmes personnes qui vous auront demandé « Pourquoi tu as changé(e) ? », vous tout simplement vous demander « Comment tu as fait ? ».

C’est une constante… la psychologie humaine telle que nous l’avons développée dans nos sociétés, mets le changement comme un problème et non comme une évolution positive et utile… Mais une fois dépassée, cette peur du changement devient une découverte et un plaisir.

Alors… Êtes-vous prêt(e) à mettre en place quelques techniques simples qui vont pouvoir changer votre façon de vivre votre relation au monde ?

C’est parti !

Ce n’est jamais personnel !

Je crois que la première étape qui a été cruciale pour moi, lorsque j’ai pris l’initiative de changer mon rapport au monde, était de comprendre que peu importe ce qui arrive ou ce qui est dit… Ce n’est JAMAIS contre moi !

Je sais que le concept peut paraître étrange en soi, mais c’est pourtant là une vérité que j’ai intégrée et qui fait complètement partie de mes automatismes lorsque je reçois une information extérieure. Que ce soit par l’expérience, l’environnement ou les individus qui m’entourent à ce moment là.

L’être humain réagit toujours en fonction de ce qui est meilleur pour lui. Pas parce qu’il est égoïste et méchant… Mais parce que nous sommes programmés pour la survie et que bien souvent nous fonctionnons en mode automatique dans notre vie de tous les jours.

Aussi, peu importe ce qu’une personne peut dire ou faire, la majeure partie du temps, ce n’est pas contre nous, c’est avant tout pour elle-même qu’elle le fait !

Avoir conscience de ça et se laisser la possibilité de l’intégrer, permet de ne plus réagir au quart de tour lorsque quelque chose qui ne nous est pas appréciable arrive.

De la même manière, à aucun moment donné l’Univers est venu cogner à votre porte pour vous dire : « Toi, c’est décidé, je vais te pourrir la vie et rien ne fonctionnera jamais pour toi ! »… Ça paraît peut-être étrange à dire comme ça, mais en quoi vous êtes, je suis, le premier venu est suffisamment important pour que l’Univers décide de mettre le focus sur nous !?

Les événements ne se produisent pas contre vous, ils se produisent… un point c’est tout !

« Ne pas prendre personnel ce qui a été, permet de dépasser ce qui est pour atteindre ce qui peut être … » C’est pas mal ça non ?

Voici donc la première règle ou étape que je vous propose d’intégrer dans votre quotidien : Ne rien prendre personnellement !

Savoir garder sa place

Oui, vous avez bien lu. Savoir garder sa place est quelque chose de très important ! Non pas, pour ne pas déranger les autres, ou être bien sage et faire comme tout le monde… Pas du tout ! Mais bien plus pour atteindre un équilibre intérieur et ne pas entrer dans les jeux psychologiques que notre environnement et les autres nous poussent à jouer.

Le triangle de Karpman ça vous dit quelque chose ?

trianglekarpman

Le triangle de Karpman, ou triangle dramatique nous donne un schéma simple (ci-dessus), concret et efficace qui résume parfaitement la naissance des conflits et des situations problématiques dans notre relation aux autres et au monde.

Nous sommes tous touchés par ce jeu psychologique et si je ne fais pas en sorte de garder ma « vraie » place dans mon relationnel, alors je peux rapidement me faire prendre au piège et vivre une situation intérieure émotionnelle négative et forte.

Chaque « posture » représente un état de penser et de transaction (communication) qui va pousser le conflit à s’installer dans ma relation, et ce quelque soit sa forme (personnelle, affective, professionnel, …).

Le persécuteur : Donne son avis, critique, impose son point de vue, explique comment les choses devraient être faites, détenteur (pour la personne en mode persécuteur) de la vérité, …

Le sauveteur : Aide, rassure, prend en charge et fait à la place de l’autre, sans qu’on lui demande quoi que ce soit et pousse l’autre à se sentir victime et sans défense, …

La victime :  A le sentiment d’être parfait, que tout devrait fonctionner mais que les choses ne se déroulent pas comme prévues, c’est la faute des autres, le monde est responsable de ses problèmes et de ses difficultés, déresponsabilisation, … C’est pas de ma faute !

Quand on voit ça, on se dit que l’on en connait un paquet de personnes qui fonctionnent comme ça ! Et pourtant vous savez quoi ? Vous êtes la première personne à le faire, mais vous ne vous en rendez pas compte…

En tous les cas pour le sujet qui nous intéresse aujourd’hui, je vais vous partager ma façon de gérer ces attitudes dans mon environnement afin de limiter leur impact et de préserver ma liberté d’action et mon espace vital :

Face à un persécuteur : L’autre a le sentiment profond qu’il doit me partager son point de vue, qu’il sait mieux que moi comment je dois faire les choses et comment je dois dire ou réagir. Il ne le fait pas par méchanceté ou volonté de me contrôler mais plus pour gérer son inconfort face à mes choix.

Ma réponse : « Je te remercie pour ton avis. Je ne l’avais pas demandé, mais maintenant je le connais et si je veux, je peux l’utiliser »

La réponse que je donne est claire, elle permet à l’autre de comprendre que je n’ai pas demandé son intervention et en même temps je ne me braque pas puisque que je mets en conscience le fait que je n’ai rien demandé, mais que maintenant si je veux, je peux utiliser ces informations.

Face à un sauveteur : L’autre pense que je suis dans une impasse, que je n’arriverais peut-être pas seul(e) à faire les choses. Non pas parce qu’elle juge que je ne suis pas capable, mais seulement parce que ses perceptions lui font penser que, et cette personne veut en priorité gérer l’inconfort que la situation lui amène à vivre.

Ma réponse : « Merci pour ton aide, c’est gentil d’être intervenu(e). La prochaine fois cependant, prend le temps de me demander avant s’il-te-plait. Car je suis un peu comme toi sur ce point là tu sais, j’aime avoir la liberté de faire par moi-même les choses et de demander si j’ai besoin ».

Cette réponse va surement déstabiliser la personne, mais le fait de la remercier va apaiser l’impression de jugement négatif quant à son intervention. L’implication du « je suis un peu comme toi tu sais » va faire se rapprocher la personne de ses expériences passées où elle aurait aimé qu’on la laisse faire seule.

Face à une victime : La personne va se plaindre, va m’exposer à quel point sa vie est difficile, qu’elle n’obtient jamais ce qu’elle veut, que c’est la faute de telle ou telle personne, …

Ma réponse : « Je comprends que ce ne soit pas facile pour toi en ce moment, mais si tu as besoin d’un conseil ou d’aide, dis le moi directement, car là je ne sais pas vraiment quoi faire de ce que tu me dis ».

Encore une fois, la réponse donnée va déstabiliser la personne. Mais c’est pour le mieux ! Car soit elle a vraiment besoin d’aide et elle vous le fera savoir. Soit elle va simplement arrêter de se plaindre et vous ne serez plus envahi(e) d’informations que vous n’avez pas demandées… En plus, vous lui permettrez par la même occasion de sortir d’un pattern de réflexions limitantes et négatives !

Ne pas être d’accord mais accepter

Comment pourrait-on accepter sans être d’accord me direz-vous ? Et bien, en revoyant votre définition de l’acceptation !

Prenez cet exemple concret : Vous faites tomber votre tasse de café sur votre pantalon fraichement lavé et repassé… Pouvez-vous faire autrement que d’accepter le fait qu’il va falloir vous changer ? NON… Est-ce que ça veut dire que vous êtes d’accord avec ça ? NON !

Très souvent les choses ne se dérouleront pas comme nous le voulons. Les autres auront des réactions que nous ne désirions pas, les événements vont s’enchaîner d’une manière que nous n’attendions pas… Bref… Nous pourrions vite nous retrouver submergé par tout un tas de facteurs dérangeants qui viendraient perturber notre équilibre intérieur et nous donner le sentiment de perte de contrôle.

Après avoir étudié la communication non-violente, j’ai pris un peu plus conscience de l’importance de reconnaître nos besoins, de ne pas les garder pour nous-même et de les exprimer. En recherchant un jour un moyen d’expliquer comment lâcher-prise plus facilement sur ce qui ne nous convient pas, j’en suis venu à cette même conclusion : Il est important d’exprimer notre désaccord avant de pouvoir accepter que les choses soient ainsi.

Depuis ce jour, j’applique cette technique simple, et je dois bien avouer qu’elle me satisfait pleinement, car elle me permet de prendre rapidement du recul par rapport aux choses, aux événements et aux personnes. Cela me donne les moyens d’utiliser mes ressources intérieures, non plus pour combattre ce qui me déplait, mais pour construire et avancer vers ce qui me fait plaisir, grandir et avancer.

Aussi, je vous invite vivement à appliquer cette 3ème et dernière technique que je partage avec vous aujourd’hui : Exprimer à quel point vous n’êtes pas d’accord avec ce qui se passe ou ce qui a été dit, et ensuite acceptez profondément que les choses soient ainsi pour le moment et avancez.

« Je ne suis pas d’accord du tout avec ce qui se passe présentement, mais j’accepte que les choses soient ainsi pour l’instant »

Ne sous-estimez pas la force d’une telle phrase, car si vous l’appliquez avec force et conviction, vous allez vous rendre rapidement compte qu’avec elle, vous avez le pouvoir de ne plus vous laisser influencer par qui ou quoi que ce soit !

Vous l’aurez compris, mettre ses limites ne signifie pas de se fermer au monde et de taper sur tout ce qui bouge pour avoir la paix… Mais bien plus d’user de stratégies à l’intérieure de nous-même pour changer la façon dont nous laissons les informations passer à travers nous et surtout se déposer en nous.

Il faut bien l’avouer, nous avons accès en une journée à plus d’informations que nos ancêtres de seulement 1 siècle dans toute leur vie !

Nous sommes envahis de toute part d’informations, d’expériences de vie, de partage, d’échanges, de discussions, … Nous ne pouvons pas laisser tout cela s’installer en nous sans réagir. Sinon c’est sûr, on va finir par fondre un fusible !

Cependant, il n’est pas nécessaire de se mettre à dos le monde entier pour avoir un peu de paix. Appliquez ces quelques techniques simples qui vont vous apporter des résultats conséquents et mesurables dans votre quotidien.

Et pour terminer sur un autre point important, tant que vous ne dites pas les choses, les autres ne peuvent pas le deviner 😉

Je vous souhaite le meilleur, redécouvrez avec plaisir la joie de vivre en paix et de savoir filtrer efficacement les informations qui arrivent jusqu‘à vous et surtout appliquez. Car le secret dans toute chose, n’est pas tant ce que vous en savez, mais bien plus ce que vous êtes en mesure d’appliquer de ce savoir.

Vous êtes magique, vous êtes fantastique ! Merci pour toute votre attention.

À très bientôt.

Merlin


Auteur: Julien Giraud, Merlin des temps modernes  Pour consulter la fiche professionnelle de Julien sur Le RIME, cliquez ici.

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