En consultation, j’entends régulièrement mes clients me dire : «Bonne question!» Et la réponse la plus courante est : «Je ne sais pas.»
Face à une situation, on réagit habituellement de la même manière. Un peu comme si on était programmé à avoir telle réaction face à telle situation, parole ou geste. Lorsqu’une information arrive au cerveau (d’abord au cerveau émotionnel ou limbique), celle-ci est comparée à ce qui lui ressemble le plus dans le bagage d’expériences de la personne. Puis, il commande la réaction habituelle. Pas fou notre coco! Il va prendre le chemin coutumier pour ménager ses efforts. On peut donc dire que, par diverses programmations, il a appris à réagir de telle façon devant tel stimulus.
Par exemple : Maryse procrastine chaque fois qu’elle doit étudier pour un examen. Elle trouve toujours autre chose à faire de plus important ou plus «urgent» avant d’ouvrir ses livres. Ça, c’est son chemin habituel.
Et là, elle s’attend à ce que je lui demande d’où lui vient cette mauvaise habitude, est-ce que, dans son enfance, elle a déjà échoué, ce qui a fait en sorte qu’elle n’aime pas étudier, etc., etc. Elle s’est déjà posé ces questions sans déboucher sur une solution satisfaisante.
Mais je lui pose cette question : Comment souhaites-tu que ça se passe quand tu as un examen?
«Hum… bonne question!»
Moment magique où son cerveau commence à explorer d’autres avenues. C’est comme un nouveau chemin dans la neige. Il avance doucement et parfois même, péniblement.
«Je ne sais pas!»
«Et si tu le savais, ça se passerait comment quand tu as un examen à préparer?»
Créer ce qu’on désire
Nous nous sommes habitués à penser tout le temps de la même manière. Il est rare qu’on nous amène à créer ce que l’on désire. C’est exactement ce que fait la programmation neurolinguistique (PNL). Elle agit comme un programmeur informatique qui vient modifier les connexions entre les neurones afin de générer une nouvelle réponse.
Maryse commence à s’imaginer assise à son bureau de travail en train d’étudier. La tâche, qui lui apparaissait comme une énorme roche noire au début, se transforme maintenant en ballon léger, une montgolfière, qui lui permet d’aller plus loin. Elle ressent cette légèreté. Elle y prend même du plaisir. Étudier n’est plus une tâche. Étudier devient une absorption de connaissances, un peu comme une lumière de plus en plus brillante dans sa tête.
Pour amplifier la PNL, j’utilise l’hypnose thérapeutique. Ainsi, son cerveau, libre du mental trop rationnel, laisse libre cours à la création d’un nouveau chemin neuronal, c’est-à-dire à la création de nouvelles connexions entre les neurones qui amèneront une façon de voir les choses différentes.
Alors, Maryse, en imaginant comment ça se passerait la prochaine fois qu’elle aurait à étudier pour un examen, dit à son cerveau de commencer à créer sa nouvelle façon de faire. Et lui se met à la tâche avec plaisir, car il a la faculté de le faire. Je l’amène à morceler le processus et à bien définir chacune des étapes. Puis, elle va chercher en elle les ressources internes dont elle a besoin pour réussir chacune d’elle. La transformation est en cours. Elle s’aperçoit des similitudes avec ses compétitions de patin. On transfère des ressources dans le contexte des études.
Chaque fois, j’ai une nouvelle question pour elle : Comment savais-tu que tu pouvais réussir une compétition? Où ressens-tu la peur de l’échec à l’intérieur de toi? Qu’aimerais-tu mettre à la place? À quoi sauras-tu que tu as atteins ton objectif? Pense à une personne qui est un modèle pour toi dans les études, quelles qualités a-t-elle que tu aimerais avoir? Les questions ont toutes pour but d’amener le cerveau à créer peu à peu ce que Maryse désire.
Bien entendu, comme un chemin dans la neige, Maryse devra passer plusieurs fois dans son sentier pour qu’il soit de plus en plus facile de le suivre. Entre ici la notion de focus. Où met-elle son focus? Est-ce qu’elle répète son vieux schéma (Je n’aime pas étudier, j’aime mieux faire autre chose, je n’y arriverai pas, etc.) ou si elle s’entraine à créer son nouveau chemin (focus sur ce qu’elle désire)? Et comme un sentier dans la neige, il arrive un moment où il devient plus facile à parcourir que l’ancien chemin. Ça se passe de la même manière dans notre cerveau.
Maryse n’étudie plus. Elle a terminé ses études! La première fois, elle est venue me voir alors qu’elle entrait au Cégep et elle a terminé sa technique avec succès. Nouvellement diplômée, elle travaille dans le domaine qui la passionne.
Des «bonnes questions», j’en ai eu plusieurs pour Maryse. C’est ce que j’aime de la PNL.
Et vous, si je devais vous poser la bonne question pour vous permettre de réaliser votre rêve, quelle serait-elle?