L’art divinatoire d’Ifa et l’ésotérisme du nombre 8

Ruben

Ifa comme je l’ai dit dans mes articles précédents est la science des nombres sacrés qui s’exprime à travers 16 figures sous forme de tétragramme, avec un alignement de points pairs et impairs. Chaque figure s’exprime à travers des mutations et annonce un message particulier, à chaque mutation. Ce faisant, aujourd’hui, nous allons nous intéresser au nombre sacré 8, entendu ici comme nombre-idée, en tant qu’absolu et non comme chiffre (les chiffres étant juste les habits des nombres). Le 8 ayant tous les attributs divins et sa constellation propre comme tous les autres nombres sacrés, il est en plus de cela l’un des signes clés de la haute magie, de la philosophie et de la vie dans le monde matériel. L’ésotérisme du nombre 8 est à comprendre pour tout chercheur en spiritualité, car il représente une grande clé pour la compréhension des mystères voilés par les symboles.

Tout d’abord, le 8 comme nombre est le nombre de l’Élohim et de l’équilibre cosmique. Il représente la déesse-mère qui apporte l’équilibre dans le chaos. Renversé, il symbolise la balance sur laquelle est pesé le karma. Il est le nombre le plus sacré d’Ifa avec le 2. Ce faisant le 8 qui est la justice divine, porte en lui le 2 la patience et exprime la bipolarité inhérente à l’existence de toutes les sphères de la matière. Rien ne marche de manière solitaire, le bien ne va pas sans le mal, le riche sans le pauvre et ainsi de suite. C’est donc de la différence de potentiel que l’évolution jaillit, cela traduit le principe de complémentarité, qui n’est possible que dans l’équilibre des forces. Ce qui est d’ailleurs très bien mis en évidence dans les domaines de la physique des processus complexes. Ce principe est exprimé par le bâton du Thot égyptien entrelacé par un serpent. Ce qui exprime la bipolarité, traversé par le bâton qui est la voix du juste milieu. Elle est aussi la voix de la justice divine qui est curative et non punitive. Le 8, comme équilibre dans le chaos, s’exprime par son attribut principal qui est la justice qui est au-delà du 9 contrairement à la pensée de la numérologie occidentale. Le chiffre 9 symbolise un personnage âgé qui dépend de l’équilibre, qu’il ne peut trouver que grâce au chiffre 8, représentant la justice. Cela est d’ailleurs exprimé dans la mythologie grecque par la figure de Zeus le vieillard qui gouverne l’Olympe, mais qui n’a pas pu régner sans Thémis. Qui est la gardienne des lois qui apporta l’équilibre dans l’Olympe.

Sur le plan symbolique, le 8 est la médecine. Ce symbole est d’ailleurs exprimé par le caducée du Thot égyptien, et est le bâton de l’initiation à la magie d’Isis. Cette magie étant la révélation des paroles sacrées de PTAH, qui apporte la fraicheur en éteignant le feu en nous, ce feu qui est l’ego. En effet, le terme « Ifa » se traduit par « fraîcheur ». Le 8 comme justice curative, soigne en apaisant, les cœurs. Cela s’explique par le fait que le 8 dans ses mutations clés exprime le 14 qui signifie dans Ifa : Fu-medji, le médecin des dieux. Ce 14 est d’ailleurs personnifié par Nout, la déesse du ciel, dont l’un des principaux attributs est la médecine. Elle enfante Râ, ce qui fait d’elle la mère des étoiles ou de la connaissance. Par ailleurs, cet attribut du 8, qui est la médecine, exprimée par le caducée du Thot égyptien, est repris largement dans la médecine occidentale par l’image du serpent entrelacé autour d’un bâton. Ce symbole provient des Grecs, qui n’étaient que les anciens élèves des Égyptiens comme les juifs l’ont été et plein d’autres peuples, à l’époque de la haute antiquité.

L’image de la déesse Nout enfantant le Ra qui confirme le symbolisme de la déesse-mère, montre le rôle de la femme qui est dans l’ésotérisme des nombres, la mère de la connaissance, qui est reliée à la maison 10. Le 10 qui est la roue des pythagoriciens, ou la roue de la divination qui porte en lui le 8. Parce que le zéro étant le nombre du chaos ou de la densité, il correspond au 16. Cela équivaut à 10 = 1 + 0 = 1 + 16 = 17 = 1 + 7 = 8. Tout ceci veut simplement dire que c’est la déesse-mère qui accouche les paroles de sagesse à l’humanité. Exprimant ainsi le fait que c’est la femme, qui est le pilier central de la civilisation. C’est elle qui éduque, c’est elle qui protège par la douceur et c’est elle qui permet au principe masculin de s’élever, car personne ne peut entrevoir les mondes d’en haut sans éveiller en lui son principe féminin. Par ailleurs, le principe protecteur de la femme est exprimé par Nout qui avale le Ra le soir et le fait renaitre au petit matin. Elle protège le Ra le soir et le fait ressortir le matin. Cela explique aussi pourquoi, dans les anciennes civilisations, surtout africaines, Dieu est une femme et la civilisation était organisée autour de la femme, par le principe du matriarcat.

La maison 8 est aussi dans la maison d’Ifa, la maison des changements et des capacités à se sortir des dangers de la vie. Elle est reliée, à l’occulte et aux pressentiments venant de l’au-delà.

Pour finir sur le plan de la hiérarchie céleste, le 8 évoque les sphères au milieu desquelles se trouve la demeure de l’inconnaissable, d’où jaillissent les paroles d’amour que sont les signes d’Ifa. C’est d’ailleurs pour cela que Timothée, l’élève de Paul, affirmait que huit sphères entouraient la Terre, et que le chiffre huit représentait tout, puisqu’il était marqué du sceau de la résurrection. C’est dans le ventre de la déesse-mère (le 8) que se trouvent les paroles de vérité, ou l’oracle, qui nous permettent de renaitre en tant qu’être humain.

rubenlescribe@gmail.com

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