Le processus de deuil ou de guérison fait partie de notre vie, que ce soit par la mort d’un être cher ou par des pertes importantes (par exemple : maladie, infertilité, perte d’emploi, séparation, maison ou autres). La perte est importante si toi tu ressens de la douleur. Peu importe la cause, cela est la cause d’une grande souffrance qui s’installe au quotidien. Cette souffrance et cette douleur sont des choses difficiles à aborder et à nommer. De plus, le fait que notre société craigne la mort, on ne veut pas qu’elle existe, on tente d’éviter à tout prix le sujet, pourtant cela fait partie de la vie. Ce phénomène est dû au fait que nous valorisons la jeunesse et la santé, mais nous oublions les personnes vieillissantes et la maladie. Tout cela amène une augmentation de l’isolement des personnes souffrantes et en deuil. Il est important de nommer ce qu’on en pense, ce qu’on ressent, de quelle manière on le vit, qu’est-ce qu’on désire, etc. Souvent, les gens se sentent seuls, car l’entourage ne sait pas comment soutenir à ce niveau.
Pourquoi j’aborde ce sujet ? C’est simple, ayant vécu un nombre incalculable de deuils au cours de ma vie, des deuils de toutes les sortes. (C’est ce que j’expose dans mon premier livre : La vie… ma pire, mais surtout ma meilleure amie…) Dans ma réalité, c’est ce que j’ai trouvé le plus difficile, l’incapacité d’en parler sans que le malaise s’installe. Car plus on parle d’une souffrance, plus elle s’atténue et que le processus de guérison s’installe. Cependant, je me retrouvais régulièrement vers des murs de béton, impossible de parler librement sans que quelqu’un change de sujet ou l’évite complètement. Le besoin de parler de son histoire est le premier pas vers une guérison. Si cela devient impossible, la guérison devient alors très difficile.
Le pire, c’est qu’il arrive parfois que les gens aient des propos blessants tels que : « reviens-en », « arrête de pleurer », « arrête d’y penser », « passe à autre chose », etc., etc., etc. Il faut tenir compte, que souvent l’intention derrière est bonne, la personne veut que la souffrance cesse et que la personne en deuil puisse reprendre le cours de sa vie. Cela est dû régulièrement au manque de connaissance du processus de deuil. Toutefois, cela est tellement inutile et contre-productif pour soutenir une personne chère. Tout le monde est différent et personne ne peut le vivre de la même manière. Il est donc plus qu’important de dépasser nos croyances limitantes, prendre le temps de connaitre la vision de l’autre et SURTOUT respecter son rythme.
Étant donné que ce sujet me passionne et que je me suis spécialisée en accompagnement lors d’un processus de deuil, je tiens à briser les barrières des mythes et des fausses croyances afin qu’on se soutienne ensemble. Je tiens à vous livrer des messages d’espoir et de soutien pour que personne ne se sente seul face aux souffrances causées par la perte.
Je souhaite qu’ensemble nous mettions fin aux comparaisons et que nous nous soutenions, pour vrai, peu importe la cause du processus que nous traversons. Simplement accueillir les émotions et les réactions de l’autre sans jugement, offrir une écoute bienveillante à l’autre, car tout le monde peut le faire s’il le désire.
Je terminerai avec cette phrase qui porte à réflexion et que j’aime, je l’ai apprise lors d’une formation avec Deuil-Jeunesse : « Le deuil ne se calcule pas en temps, mais en amour ! »
Intervenante spécialisée en deuil
