Ifa comme je l’ai déjà décrit dans mes articles précédents est un art divinatoire qui provient du pays d’Ife ou pays de l’amour encore connu sous le nom de shambhala. Il est un art divinatoire qui permet de connaître le passé, le présent et le futur, mais surtout de connaître l’étoile du destin et la constellation d’une personne afin de l’aider à s’harmoniser avec les différents masques qu’il porte en tant qu’âme. Ifa en tant que livre de sagesse intuitive qui se présente sous la forme d’un langage binaire encore appelé langage des nombres est le langage des dieux, émanation de l’océan primordiale d’où tout jaillit. Ifa en tant que science des nombres sacrés émanant des eaux est mouvement permanent et régis tous les aspects de la vie, des mondes célestes aux mondes inférieurs. Cette science des nombres différentes de la vulgaire numérologie occidentale, qui n’a rien de sacré à part l’addition des chiffres profanes, qui ne représente que des idées abstraites, est le fil d’ariane qui permet de sortir du labyrinthe du mental pour se connecter au divin. Ceci grâce à l’invocation des paroles sacrées liées à chaque étoile ou figure indicielle d’Ifa qui permet d’emprunter le char céleste pour faire le voyage vers le pays des bienheureux. C’est d’ailleurs en cela que le mot lettre-nombre pour désigner le lien entre la science d’Ifa et les caractères hébraïques trouve tout son sens. Mais comment ? Je vous explique.
Tout d’abord, chaque caractère hébraïque contrairement à la croyance populaire n’a rien de sacré employé de manière dissocié de leur but originel. Les caractères hébraïques, aujourd’hui devenus le langage des juifs d’Israël, furent d’abord les arcanes sacrés des prêtres de Canaan plus précisément des prêtres Yahouds, qui étaient les adorateurs de YOD-HE-VAU-HE devenu Yhwh chez les juifs. Il faut garder en tête que Canaan était une terre sacrée antique de la brillante civilisation égyptienne où les prêtres Yahouds utilisaient les arcanes hébraïques pour communiquer avec le divin. Ces arcanes hébraïques ne sont que les émanations des nombres sacrés, qui utilisés concomitamment avec eux permettent d’invoquer le Ra ou étoile de l’orient. Cela permet d’opérer l’union féconde avec le flux divin pour prendre l’envol vers IFE ou Pé la ville de l’amour, où réside la déesse mère comme le disait les anciens Égyptiens.
Si nous revenons à la décomposition du tétragramme YHWH ou YAHWEH qui est YOD-HE-VAU-HE, on remarque que la somme donne 26, car on a : 10+5+6+5 qui donne 26. Ce qui ne correspond à rien dans l’alphabet hébraïque car les lettres hébraïques sont au nombre de 22. Mais ne nous arrêtons pas là, l’addition théosophique des composantes du tétragramme donne 8 à raison de 26=2+6=8. Le 8 étant le nombre du dieu Thot, le dieu à tête de babouin père de tous les scribes dans l’Égypte antique. Le 8 symbolise aussi, le féminin sacré et l’équilibre cosmique, sur lequel est pesé le KARMA, c’est la voix de la justice curative et la voix du milieu qui symbolise la bipolarité, inhérente à la création divine.
Ce 8 est personnifié par Isis gardant Osiris dans ses bras, qui est le symbole du 10 (la terre-mère ou la déesse) gardant le 6 (le ciel ou son fils), apportant à l’humanité le souffle divin ou logos. Ce logos correspond au signe d’Ifa qui sont les émanations du RA ou du soleil, qui sont enfouies dans la matière ou dans chaque individu. Chaque être humain doit donc effectuer le travail d’alchimie personnelle pour se connecter à ce soleil en lui. Ceci est confirmé par la prononciation du tétragramme YHWH. Car dans la prononciation de ce tétragramme YAHWEH, le Hé à la deuxième position est muette. Ce qui donne si nous revenons à la décomposition du tétragramme : YOD-VAU-HE au lieu de YOD-HE-VAU-HE. On a alors le Yod qui est le malkuth le royaume céleste et qui est aussi la terre-mère ou 10, qui porte le ciel VAU ou 6 d’où jaillit le souffle de vie le 5. Le 5 qui correspond dans la sagesse d’IFA à Gbe-medji, la voix de la parole : le cinquième signe d’Ifa. Il correspond à Liu dans le Yi-King des Chinois il est la voie ou Tao, qui est le flux divin.
Si nous revenons au Yod qui est le 10 il correspond aussi à la roue de la divination qui est la roue des pythagoriciens, qui porte en lui les 16 souffles divins qui sont les signes mères d’IFA. Ce qui peut se démontrer de la manière suivante : 10=1+16 car le zéro est le nombre du chaos donc de la densité ou de la matière qui correspond à la lettre hébraïque Ain ce qui donne 16. 10=1+0=1+16=17=1+7=8. Qui revient encore au livre du THOT, qui sont les signes mères d’Ifa ou 16 illimités. Par conséquent si vous avez bien compris l’article jusque-là, vous devriez percevoir un lien simple qui est : la correspondance entre les signes mères d’IFA et le tétragramme YHWH, qui aboutit au mystère de l’Ain-soph, qui signifie dans la mystique juive les 16 illimités. Ces 16 illimités qui sont au-dessus du 1 et qui sont le vrai nom de Dieu, le UN-Tout, qui créa tout. Et c’est d’ailleurs le mystère de l’Ain- soph qui permet de pénétrer l’arbre de vie et le mystère de la kabbale de manière profonde, afin de devenir un soleil. Il est donc crucial de comprendre le lien entre IFA et les lettres hébraïques, pour ne pas être un idiot qui pratique la kabbale de manière profane. C’est l’enseignement de l’ancêtre noir d’Égypte antique, qui montre le chemin. Pourquoi et comment exploiter ce lien ?
Après la connaissance de son étoile du destin par IFA, qui vous permet de connaître vos forces et faiblesses, pour vous aligner sur vos vibrations et faire le voyage céleste, vous devez connaître le bouclier de David ou mer Kaba de votre étoile. Qui s’obtient par la correspondance entre la somme des deux signes destins, pour trouver le signe qui influe à la sixième branche de votre hexagramme et qui permet d’établir le mer Kaba, par correspondance avec l’arcane hébraïque associé. Une fois ce procédé passé par la connaissance de votre mer Kaba, matin et soir vous devez réciter les prières correspondantes à chaque figure se trouvant dans le bouclier de David, avec dévotion et abandon. Ce n’est que de cette manière que le miracle se produit et que vous faites le voyage vers les mondes célestes, afin de posséder la pensée créatrice. A partir de ce moment vous devenez un humain au vrai sens du terme qui peut agir sur sa matérialité de manière indépendante, du regard de la société.
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