Voilà un titre bien curieux ! Vous ne trouvez pas ? Et pourtant il représente facilement le sujet du jour.
Vous me direz… Comment je pourrais prendre le thé avec mes angoisses ?
En fait, même si vous ne souffrez pas d’angoisses, cet article va tout de même pouvoir vous offrir une stratégie qui pourrait bien changer votre façon de percevoir vos émotions et ressentis négatifs lorsqu’ils apparaissent.
L’angoisse, bien que pouvant avoir différentes définitions, n’en reste pas moins une peur irraisonnée sans objet. C’est à dire, que c’est le sentiment d’une peur profonde qui s’installe et qui prend toute la place chez la personne qui la vit, sans pour autant que cette peur soit attachée à un sujet en particulier.
La fatigue, le manque de lâcher-prise, la rumination des inquiétudes et des éléments stressants, … Autant de facteurs qui peuvent amener à déclencher une crise d’angoisse.
Mais comme toutes les réactions émotionnelles, ce n’est qu’un message que notre cerveau nous envoie pour nous faire comprendre quelque chose d’essentiel qui a pour but de nous faire grandir, avancer ou bien encore résoudre une situation inadéquate à l’atteinte de notre bonheur… Et dans la totalité des cas, de passer à l’action !
Mes études pour obtenir mon Master de Sophrologie Caycédienne m’a appris tellement de choses essentielles ! Et l’une d’entre elle, est l’observation hors de tout jugement, critique ou questionnement.
Quand on prend profondément conscience que les angoisses sont effectivement sans objet, il devient alors inutile de se poser la moindre question quant à leur sujet.
Je m’explique sur ce point :
Si une angoisse n’a pas d’objet d’attache, en ne se posant pas de question sur « pourquoi » elle est présente, « pourquoi » on se sent comme ça, « à cause de quoi » on est en panique… On ne lui permet pas de venir s’attacher sur un sujet ou une information. Et si elle ne peut pas s’accrocher à une information ou un objet d’attention… Alors elle n’aura pas de raison de pouvoir rester très longtemps !
Vouloir expliquer une angoisse, c’est comme lui donner du carburant pour qu’elle continue à nous consumer petit à petit. Trouver une justification particulière à ce phénomène émotionnel dans l’espoir de découvrir pourquoi et ainsi de tenter de se raisonner est peine perdue !
N’essayez pas trouver un moyen de raisonner vos émotions, il est impossible de dealer avec votre angoisse en tentant de résoudre le problème mentalement et intellectuellement. Aussi intelligent(e) que vous puissiez être d’ailleurs.
Ensuite, l’angoisse sans être nécessairement lié à un état dépressif ou bien encore à un trouble ou processus « névrotique », est souvent déclenchée après la rétention de tensions nerveuses, de stress, d’inquiétudes, et de fatigue sur une période plus ou moins longue (variable selon les individus).
Cet état de fatigue nerveuse et émotionnelle nous place facilement dans un état de conscience modifié que notre cerveau peut juger comme « dangereux », car il permet aux informations enfouies dans notre inconscient d’émerger et de se rendre accessibles à notre esprit conscient.
Mais ne serait-ce pas risqué (en tous les cas pour notre système de survie) de laisser ces informations enfouies pour une bonne raison émerger dans la conscience déjà perturbée par des inquiétudes, du stress et de la fatigue ?
Alors l’angoisse se déclenche ! Un peu comme un nuage de fumée qui apparait sans prévenir et qui bouche littéralement notre vue et notre clarté d’esprit.
Notre première réaction est d’y trouver un « pourquoi », ce qui nous l’avons vu, n’est pas la meilleure idée qui soit. Ensuite, c’est de réagir avec notre instinct de survie animal qui n’a que 2 options :
1) Fuir le danger : Bon… Disons le clairement ! L’angoisse est à l’intérieur de vous… Expliquez-moi comment vous allez la fuir ? Nan mais sérieusement ?!`
2) Combattre le danger : Hmmm… La aussi je reste perplexe. Je veux bien enfiler les gants de boxe, mais c’est à qui que je dois péter la gu…. ?
Non ! Se laisser embarquer dans les mécanismes automatiques de notre cerveau, parfois c’est bien, mais là, c’est tout sauf la bonne idée du siècle.
Alors il nous reste une autre option que notre « Système Inhibiteur d’Action » peut nous pousser à avoir. Celle de faire « l’autruche ». Mais si ! Vous savez, quand on fait semblant de ne pas savoir ou de ne pas avoir vu quelque chose qui nous dérange pourtant…
Je suis d’accord avec vous que sur ce point là, celles et ceux qui vivent des angoisses le savent bien, y a peu de chance que notre système nous laisse faire abstraction de la chose.
Qu’est-ce qu’il nous reste comme option du coup ?
Prendre le thé bien entendu !
C’est certainement la meilleure action possible que vous puissiez faire face à vos angoisses. Elles sont là, et ne partiront pas tant que vous n’aurez pas accepté leur présence en vous.
Je pourrais arrêter de plaisanter… C’est sûr… Mais ça voudrait dire que je continuerais ce que vous avez commencé. Prendre au sérieux ce qui se passe en vous et ainsi le valider comme quelque chose de trè(èèèèèèèè)s important !
Vous connaissez la pleine conscience ? Ce phénomène d’observation de soi, et d’écoute intérieure, dénuée de tout jugement, de toute critique ou de recherche de compréhension.
Prendre le thé avec vos angoisses c’est faire exactement ça !
La première étape, c’est d’arrêter de prendre au sérieux ce qui se trame au fond de vous-même. Plus le prendrez au sérieux, plus votre système aura votre validation pour en faire quelque chose de très important et très pesant sur votre système émotionnel.
Proposez à votre angoisse de prendre une tasse de thé avec vous lorsqu’elle se présente !
La deuxième étape consiste à juste vous regarder dans le blanc des yeux l’un et l’autre, sans dire un mot, sans tenir le moindre dialogue sinon : « Ok, tout va bien, j’accepte de vivre ta présence pendant quelques instants ».
Bref ! Vous prenez le thé sagement avec votre angoisse, sans lui adresser la moindre parole, mais vous lui laissez la place pour s’exprimer elle.
Alors, je sais que l’approche que je vous donne ne vous sera pas évidente tout de suite. Mais avec de la répétition et une véritable « conscientisation » du processus, vous allez petit à petit dire adieu à vos angoisses et ainsi elles se feront de plus en plus rares…
Et qui sait, peut-être qu’un jour vous n’aurez plus l’occasion de prendre le thé avec elles. Alors profitez en quand elles sont là !
Je terminerai avec ceci, et je crois sincèrement qu’il est essentiel de garder cela dans votre esprit et de l’utiliser à chaque occasion qui se présente :
Quelque soit la situation que vous devez traverser, vous avez absolument toutes les ressources nécessaires pour y faire face ! La vie ne vous donnera jamais de challenge à relever que vous ne sauriez dépasser d’une manière ou d’une autre !
Vous êtes magique, ne l’oubliez jamais !
Avec toute ma gratitude pour votre attention.
Je vous souhaite de belles pauses thé pour l’avenir !
Bien à vous, Julien alias Merlin
Auteur: Julien Giraud, Merlin des temps modernes Pour consulter la fiche professionnelle de Julien sur Le RIME, cliquez ici.
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