Certaines discussions peuvent parfois tourner au vinaigre. Dans ces moments, il y a des positions en rapport à l’autre qui s’installent inconsciemment, comme un rôle que l’on se donne. C’est Virginia Satir , une psychologue spécialisée dans les thérapies familiales, qui a su identifier plus spécifiquement chacune de celles-ci.
Quelles sont ces positions relationnelles?
Les termes peuvent varier quelque peu selon les sources, mais leurs caractéristiques, leur rôle, restent les mêmes. Quatre schémas sont identifiés, mais en vérité, il y en a cinq.
Voici, sous forme de tableau le nom de chacune, leurs façons d’agir et leurs points forts.
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Position |
Comportements |
Qualités |
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Le suppliant (la victime)
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-Cherche les compromis plutôt que les affrontements -N’aime pas contrarier les autres -Veut plaire à tout prix -Laisse le pouvoir aux autres |
-Soucieux de l’autre |
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Le blâmeur (le bourreau) |
-Cherche à mettre le blâme sur l’autre -Citique constamment -Intimide l’autre |
-Grand défendeur et revendicateur |
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Le rationnel (l’ordinateur) |
-Veut toujours avoir raison -S’en tient aux faits, à la logique |
-Reconnu pour son intelligence intellectuelle -Contrôle/calme |
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Le distrayant (le distracteur) |
-Veut éviter le stress -Préfère détendre l’atmosphère -Détourne l’attention |
-Créatif -Spontané |
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Le niveleur (le cinquième) -N’est pas vraiment une position, selon Virginia Satir, mais c’est celle dont on aspire à Être. |
-Reste lui-même -Remet les choses à niveau en rétablissant les faits, les vérités
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-Donne du soutien à chacun -Grande écoute -Valorisation de l’autre -Congruence des gestes et paroles |
Quelles positions employez-vous le plus fréquemment?
Même si, dans certaines relations, il y a une position de prédilection qui s’installe, celle-ci peut varier d’un contexte à l’autre.
Moi, dans mon couple, le blâmeur est facilement en avant-plan. Que ce soit moi ou mon conjoint qui le personnifions en premier, l’autre prend rapidement le même rôle. Lorsque deux blâmeurs se retrouvent dans la même pièce, reproches et frustrations fusent de toutes parts. Toutefois, quand j’en prends conscience et que je réussis à prendre une position plus neutre en changeant simplement de rôle, la discussion prend une toute autre direction. En rétablissant seulement les faits, en reconnaissant autant mes torts que ceux de l’autre, la conversation devient alors beaucoup plus calme et respectueuse.
Ce qui est intéressant d’une relation, c’est que l’on peut amener une personne à changer sa façon d’être et d’agir en changeant sa propre position.
On aimerait tous avoir la capacité de rester calmes et cohérents dans nos relations. Malheureusement, il y a des gens avec lesquels nous en sommes incapables. On se sent parfois intimidés par eux ou on préfère simplement leur donner toute la responsabilité de ce qui nous affecte. Il arrive même que l’orgueil s’en mêle en étant incapable d’accepter que l’on ait tort. Selon les observations de Mme Satir, un rôle s’installe tant que l’on ne peut être congruent avec soi-même.
S’amuser à varier les rôles
Amusez-vous à déterminer la position de chacun lorsque vous êtes témoin d’échanges plus enflammés.
Vérifiez quel rôle est le plus prédominant pour vous dans certaines relations.
Si celui-ci ne vous convient pas, questionnez-vous sur la façon de revenir à une position plus cohérente avec vous-même.
Et quand vous y parvenez, identifiez les changements qui ont été provoqués par la modification de votre rôle.
Dans chacune de vos relations, je vous souhaite la meilleure position qui soit pour vous!
Carole Laurendeau, Accompagnatrice holistique.
