Sous le voile : La sincérité de soi

Alain Marillac

Mes énervements du mois dernier vont trouver ici, leur pendant. Selon le lieu où l’on se pose, le monde change d’aspect, mais nous aussi. Le voyage, le présentiel, le contexte des autres vous sautent au cœur et vous oblige à changer encore et encore. Plus rien à voir avec ce Zoom qui éloigne. L’autre est là et vous regarde vraiment. Si vous récitez, c’est foutu.

Casa, est une ville qui hurle pour un coup de pinceau, la ville blanche a vieilli et plusieurs quartiers virent à la modernité la plus totale créant des zones de contrastes importantes.

Les individus que j’y rencontre pour les formations viennent, eux-aussi, de milieux divers et sont mues par des pulsions distinctes qui, parfois, changent l’approche.

Comme ailleurs, on trouve dans une même salle, des personnes, majoritairement des femmes, qui veulent mordicus apprendre pour avoir un job et faire du bien dans leur milieu; et d’autres qui viennent s’immerger dans une forme de Club-Med du développement personnel et songeant déjà à leur prochaine activité.

Cette réalité oblige au jonglage mental et à la création. Pour, tout simplement, pomper la thématique cela pousse à devenir vrai et sincère envers soi-même. L’arrière-cour de la formation devient un exercice sur soi. Il s’agit d’animer la journée et multipliant connaissances, exercices, anecdotes et décontractions. Mais surtout, pour chacun, parfaire sa connaissance de soi, raffiner ce qui fait que nous sommes unique. Une démarche souvent rare pour ces femmes.

 Si les voiles ne sont jamais vraiment loin, il est important de passer dessous pour comprendre la culture, les contraintes, les limitations individuelles et sociales et cette quête permanente de reconnaissance. L’homme sera toujours en avant pour un bon moment encore.

Pourtant, c’est dans ce rapport spécifique, que s’épanouit au mieux l’essentiel de mon métier : la parole! Elle devient rapidement, au grès de qui la maitrise; suggestion et transformation. Tout ce qui s’applique au bien-être et au mieux-être rejaillit autour de soi en des améliorations de rapport. Les femmes sont douées à ce jeu. Les plus convaincues ont la sincérité au cœur, il s’agit juste de les placer dans un parfait équilibre avec le savoir-faire.  Le bonheur est de voir leurs sourires et d’entendre leurs rires de plénitude : elles savent et peuvent, et cela vaut tout l’or du monde.

Le semblant d’égalité occidental a gommé une grande partie du poids des échanges verbaux. Pourtant, c’est là que se niche toujours la capacité à faire évoluer l’autre et les autres. Tout ce que j’enseigne aujourd’hui s’est aussi transformé et pousse dans le sens du changement d’angle permanent. Je deviens, moi aussi, de plus en plus sincère et en harmonie avec ma démarche parce que je la vis.

Je crois l’avoir dit bien souvent; je ne supporte pas l’immobilité et la redite permanente qui font le quotidien de beaucoup et les rassurent certainement. J’aime re-questionner en permanence et tenter de découvrir la perception des autres. Et, je dois bien l’avouer, Casa m’apporte régulièrement une remise en perspective. Entre les rangs, l’écart est gigantesque et ne se mesure pourtant qu’en quatre coins de rue.

Alors oui j’admire ces femmes qui pour X raisons s’arrangent avec voiles et contraintes, pour venir puiser un savoir, un métier, un point de vue différent qui, je l’espère, participe à une forme d’évolution personnelle, au moins.

Pour l’avenir, j’aimerai tellement que cette « hypnose »  qui est mon métier prenne un coup de jeune général et ne soit plus la réplique d’un passé embourbé. L’art du dire et l’art du mot doivent primer pour leur impact cérébral.


Alain Marillac, hypnothérapeute, auteur, archéo-hypnologue

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Choisir votre devise
CAD Dollar canadien
EUR Euro
Retour en haut