Trucs de stars avec Claire Pimparé

Le RIME

Claire Pimparé

Claire Pimparé, bien connue pour son rôle de Passe-Carreau dans l’émission jeunesse Passe-Partout a marqué une génération toute entière par son charisme et sa chaleur humaine.

Animée d’une passion sincère pour le mieux-être des enfants et de la famille, elle nous livre en toute intimité ses trucs bonheur pour vivre mieux, prendre du temps pour soi et ce, sans culpabilité!

 

1) Claire, le mieux-être pour toi, ça représente quoi?

Le mieux-être, à différentes étapes de ma vie, représentait différentes choses. Lorsque j’étais plus jeune, le mieux-être c’était la liberté. Un peu plus tard, c’était de réaliser mes rêves. Je baignais dans le désir de vouloir faire quelque chose et d’atteindre mes objectifs. C’est en vieillissant et en devenant maman que le mieux-être s’est tout à coup ouvert à moi et a fait son nid différemment. À partir de ce moment, ce n’était plus le mieux-être individuel que je préconisais mais le mieux-être commun. En effet, lorsque mes enfants souffrent, je souffre. Lorsqu’ils respirent, je respire. Et lorsqu’ils sont heureux, je suis heureuse aussi. Avec eux, j’ai appris que le mieux-être était aussi une notion de partage.

Le mieux-être s’est également manifesté par mon travail que j’aimais tant. J’étais si heureuse que je ne comptais pas les heures ni les efforts. À mes yeux, je ne faisais pas un travail mais je vivais une passion et le mieux-être c’est aussi ça! Puis, en vieillissant et en ayant le privilège de voir mes petits enfants s’installer confortablement sur mon divan, douillette à la main, fins prêts pour une belle fin de semaine de farniente avec mamie et de les entendre me dire dans un soupir de bonheur « Je suis au paradis », je me dis que le mieux-être se perpétue et se propage à nouveau.

2) Quels sont tes plus beaux souvenirs d’enfance?

coutureMon Dieu, j’en ai plusieurs! Mais d’emblée, je dirais « la magie de ma mère ». Elle faisait tout avec un rien. Comme nous étions pauvres, elle recevait des poches de vêtements et elle ne voulait pas que nous regardions dans les sacs. Pendant la nuit, elle décousait les vêtements et faisait des rouleaux comme au magasin. Au matin, elle nous demandait quel tissus nous voulions et elle nous créait de beaux vêtements. Comme elle était couturière et faisait aussi des robes de mariée, elle perlait les robes la nuit pour ne pas que nous les salissions. Et à nouveau, au petit matin, je découvrais une magnifique robe de mariée miniature qu’elle avait faite – avec les retailles de tissus – pour mes barbies. Elle nous disait toujours « Nous ne sommes jamais pauvres lorsque nous sommes riches entre nos deux oreilles ».

Un jour, elle m’a donné un coffre et elle m’a dit « Dans ce coffre, il y a de l’amour, de l’affection, de la tendresse, de la créativité, de la débrouillardise et de l’imagination. Plus tu vas utiliser et partager ces outils et plus, comme par magie, ton coffre va se remplir et tu ne manqueras jamais de rien.»

Mon enfance ? C’est la beauté de ma mère qui se retrouve dans tout ce qui est beau; dans la neige immaculée, dans une étoile qui brille, dans une fleur qui pousse et dans la rosée du matin…

3) Tu as déjà mentionné qu’avant d’élever un enfant, il faut s’élever soi-même. Qu’est-ce que cela signifie ? 

Mettre un enfant au monde c’est une grande responsabilité personnelle et sociale. On ne peut pas mettre un enfant au monde pour l’envoyer dans la misère et ne pas lui donner ce qu’il mérite et ce qu’il est en droit d’avoir. Il importe de se poser la question « Ai-je les outils nécessaires pour aider un enfant à grandir et à devenir un adulte aimant, aimé et respectueux ? »

Lorsque je regarde le passé de criminels endurcis, je constate qu’ils étaient pourtant de beaux bébés remplis de potentiels. Mais étant sous la garde de parents incapables de s’occuper d’un enfant, les blessures de l’enfance s’accumulent et se transforment en violence. Il y a une publicité qui demande de ne pas prendre un animal si on ne peut pas s’en occuper adéquatement alors pourquoi mettre un enfant au monde si on ne peut lui offrir un environnement sain ?

En 2014, au Québec, il y a eu plus de 86 000 signalements d’enfants à la direction de la protection de la jeunesse (DPJ). Si tous ces enfants avaient des parents responsables, ces enfants vivraient un monde meilleur et nous n’aurions plus besoin de centres pour la protection de l’enfance. C’est dans ce sens-là que je le dis. Soyons responsable de nos choix et de nos actes! 

4) Selon tes expériences, quelles sont les valeurs les plus importantes à transmettre aux enfants ?

SecretLes valeurs en soi sont toutes importantes mais je dirais que les valeurs forment un tout et crée l’équilibre. Auprès de mes enfants, j’ai surtout prôné la loyauté et la confiance. L’importance d’être honnête et de se dire les vraies choses. Lorsqu’ils mentaient, je leur disais que chacun des mensonges brisait peu à peu le lien de confiance qui nous unissait et qu’eux seuls pouvaient réparer ce lien précieux. La balle était alors dans leur camp et pour ma part, je m’assurais d’appliquer cette même loyauté en leur disant la vérité sur mes états d’âmes ou en respectant leur demande de confidentialité lorsqu’ils me confiaient un secret. Enseigner une valeur est une chose mais la vivre au quotidien est bien plus important!

Aujourd’hui, lorsque je vois ma fille capable de s’excuser auprès de ses enfants, je me dis qu’elle leur transmet une belle valeur d’authenticité et à ce moment-là, je suis fière d’avoir enseigné ces valeurs à mes enfants.

5) On vit présentement à un rythme effréné et plusieurs parents jonglent avec la culpabilité. Quel est ton meilleur conseil contre la culpabilité ?

Le temps joue contre tout le monde et malheureusement, dans ce temps qui est compté, on ne prend plus le temps de respirer et de vivre en toute simplicité. Alors, inévitablement on finit par se sentir coupable de tout! La première culpabilité du parent est de ne pas prendre le temps d’organiser et de gérer ce fameux temps. Donc, comme il ne prend pas le temps de prévoir son temps, bien souvent il n’en reste plus pour ce qui compte vraiment et c’est là que la culpabilité se pointe le bout du nez. Et si par bonheur, il reste un tout petit moment, il voudrait bien souvent le garder pour s’accorder une pause ou un moment de qualité. Mais si par obligation ou par incapacité de dire non, il prend ce précieux temps pour le consacrer à d’autre, la culpabilité de se négliger lui-même se pointe également. C’est un cercle vicieux!

Mieux gérer son temps

Souvent, le simple fait de faire une marche une vingtaine de minutes avant d’entrer à la maison permet d’évacuer le trop plein, de s’accorder un doux moment de qualité dans le silence de son être et ainsi de mieux vivre les moments en famille par la suite. Mes enfants ont pris l’habitude d’offrir en récompense du temps de qualité où seuls avec leurs enfants, ils vont vivre des moments précieux remplis de rire et de partage. C’est à mon avis, le plus beau cadeau que l’on puisse offrir à un enfants ou à quelqu’un qu’on aime.

Et s’accorder du temps est le meilleur remède contre la culpabilité!

Il faut aussi être très vigilant car la culpabilité peut rapidement devenir une béquille pour certains. Dans un tel cas, il faut savoir faire le ménage de son passé et assumer pleinement ses choix de vie ou faire ce qu’il faut pour transformer ce qui doit changer pour le meilleur.

 

6) Tu es maintenant grand-maman de 5 petits enfants. Comment abordes-tu ton rôle de grand-mère? Est-ce différent de ton rôle de mère ?

C’est complètement différent de mon rôle de mère, c’est même deux mondes à part. Tout d’abord, je ne suis pas une grand-mère qui est envahissante du tout. Je suis disponible s’ils ont besoin de moi mais je ne m’impose pas. J’ai fait ma part et j’ai déjà élevé mes enfants alors je ne vais pas recommencer. Par contre, j’ai un temps précieux à offrir non seulement à mes petits enfants mais aussi à mes enfants s’ils ont besoin de se reposer ou de raviver la flamme du couple.

Le rôle d’une grand-mère, n’est pas de s’interposer ni d’interférer dans la gérance familiale. Toutefois, je demeure disponible pour aider, offrir mon support et mon écoute. En moi j’ai un puits où chacun de mes enfants et de mes petits enfants peuvent venir s’abreuver. Et s’il est à sec, je prends le temps de me ressourcer puis je reviens en force. Être grand-mère est pour moi un grand privilège et une grande source de bonheur.

7) La spiritualité a une place de choix dans ta vie, comment ça se traduit au quotidien ? 

Souffle de viePour moi, la spiritualité c’est tout aussi vital que l’air qu’on respire. Si je m’arrête de respirer, je meurs! Alors tout comme l’oxygène, la spiritualité me garde en vie et bien vivante! Elle est ma nourriture qui alimente ma foi, me fait découvrir mes capacités et toutes les possibilités à ma portée. Elle crée un équilibre dans ma vie et comme une couverture chaude, elle m’enveloppe, me réchauffe et me protège. Elle est un rayon de soleil et une bouffée d’air frais qui m’éveille. En d’autres mots, la spiritualité me permet de renaître à chaque seconde et tout comme le temps, la spiritualité est gratuite et accessible à tous alors il n’en tient qu’à nous de lui faire une place dans notre vie. 

8) C’est quoi pour toi la spiritualité ? Est-ce une philosophie, de la méditation ou une manière d’être ? 

Je dirais que la spiritualité est la même pour tout le monde mais prend une forme individuelle pour chacun. Si on remet une même balle de laine à plusieurs personnes, certains en feront un chandail, d’autres des bas ou même un foulard. La spiritualité c’est pareil! C’est pour moi une source intarissable de possibilités à découvrir. C’est ce qui me fascine d’ailleurs et c’est aussi pour cette raison que j’ai fait – et que je fais encore – diverses formations spirituelles. Car plus j’en fais, plus je découvre l’abondance et diverses avenues de bonheur. En effet, la spiritualité c’est tout le contraire du manque. Ça revient au coffre de ma mère; plus ma vie se remplie de la magie de la spiritualité, plus je l’utilise et plus celle-ci grandit et m’émerveille!

La spiritualité c’est aussi la capacité de croire en quelque chose de plus grand que nous et pouvant nous aider dans les bons comme dans les moins bons moments. L’humain a besoin de croire et de vivre d’espoir. Si non pourquoi faire le signe de croix ou adresser une prière à un être cher décédé, à Dieu ou à toute autre Divinité ? Se rallier avec foi et gratitude à cette puissance c’est pour moi l’assurance d’une guidance inestimable sur le chemin de ma vie.

 

9) Comme tu as fait de nombreux voyages initiatiques où tu as visité des lieux sacrés, qu’est-ce que ces voyages t’ont apporté sur le plan humain ? 

En effet, j’ai fait Compostelle, j’ai visité l’Inde, Haïti et d’autres lieux sacrés. Je n’ai aucun intérêt pour les voyages tout inclus dans un « 5 étoiles ». Lorsque je voyage, je veux rallier mon corps à mon esprit. Il arrive que je ne sache même pas où je vais, ni comment, ni même pourquoi. L’important pour moi n’est pas la destination mais ce que je vais y apprendre au cours du séjour. Je laisse donc la vie s’organiser avec la planification et je me laisse guider tout au long du voyage.

En Haïti, j’ai habité pendant trois mois dans un orphelinat où il n’y avait même pas d’eau, peu de nourriture et où les bains étaient remplis d’excréments. Et pourtant, les enfants chantaient avant de se mettre au lit et ils se levaient à cinq heures du matin dans une bonne humeur incroyable. C’est le voyage humain qui me fascine. Ainsi, peu importe la nature du voyage, ils finissent tous par être initiatiques car à chaque fois je pars à ma rencontre et j’en ressors grandie.

Je visualise souvent mes voyages comme la traversée d’une rivière. Comme je ne veux pas rester là immobile, à me contenter d’observer, je me construis un radeau et je traverse cette rivière pour aller voir ce qu’il se passe de l’autre côté. Quelque chose m’attend. LA VIE A UN CADEAU A M’OFFRIR. Donc, j’y vais! 

carpe-diem

10) Est-ce que tu considères avoir atteint la pleine réalisation de ton être et de ta vie ? 

Honnêtement, je n’ai pas encore atteint la pleine réalisation de mon être car ce jour-là, ce sera mon dernier jour sur cette terre; la dernière grande étape de ma vie! Et en toute confidence, je n’ai pas peur de mourir. Au contraire, je suis prête à partir. On viendrait me chercher demain matin et je m’envolerais le cœur léger car je sais que mon corps m’est seulement prêté. Mon âme va poursuivre sa croisade et j’ai hâte d’entamer ce voyage car mon corps devient parfois plus lourd à porter.

Dans ma personnalité, j’ai encore des choses à travailler. Je suis encore habitée par la peur de décevoir les gens et je dois apprendre à accueillir l’abondance dans ma vie et à la préserver. Je sais attirer l’abondance pour aider les autres mais je dois aussi m’accorder ce droit au bonheur et à l’abondance sous toutes ses formes. Et comme la vie est un beau et long voyage qui nous permet d’explorer, d’expérimenter et d’être, n’y a-t-il pas plus belle réalisation que de vivre pleinement l’instant présent ?


 

Parmi les 7 tasses « positives » du RIME, Claire Pimparé a choisi bien évidemment « Aujourd’hui, je cultive l’abondance »

Aujourd'hui je cultive l'abondance

Cliquez ici pour voir les 7 tasses du RIME

 


Anick Lapratte

Entrevue écrite et réalisée par: Anick Lapratte (co-fondatrice du RIME)

 

– Si vous avez aimé cette entrevue et que vous souhaitez la partager pour « bonheuriser »  la journée de vos contacts, veuillez cliquer sur vos réseaux sociaux préférés ci-dessous.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Choisir votre devise
CAD Dollar canadien
EUR Euro
Retour en haut