Nous aimerions protéger nos enfants de la souffrance à la suite d’une perte, que ce soit la mort d’un proche, de l’animal de compagnie ou de la séparation de ses parents, de la perte d’un ami à la suite d’un déménagement, etc. Toutefois, nous savons que c’est impossible, car nous avons tendance à l’oublier, mais le deuil et les pertes font partie de la vie. Nous allons tous y être confrontés un jour ou l’autre et nos enfants aussi.
Donc, la souffrance est réelle, peu importe le deuil ou la perte importante qu’il peut vivre. Alors, en tant que parents nous souhaitons les accompagner dans le processus que cela entraine, parfois c’est possible, mais parfois nous devons nous aussi vivre avec nos propres émotions. Il ne faut donc pas oublier qu’avant tout, vous êtes le parent et non son intervenant ou autres.
Le rôle du parent est d’aimer son enfant, d’être présent et de lui dire la vérité.
Vous pouvez lui dire que vous n’êtes pas en mesure de l’écouter, car vous avez trop de peine ou non disposée, mais que c’est important qu’il puisse en parler. Vous pouvez le référer à un ami, son parrain, marraine, un membre du personnel de l’école ou de la garderie et/ou prendre rendez-vous avec l’intervenant de votre choix.
Vous pouvez lui donner un cahier pour qu’il écrive ou dessine ou colle des choses qui pourraient lui faire du bien.
L’important c’est de ne jamais oublier que vous êtes le parent et qu’elle est votre premier rôle. Vous avez déjà plein de rôles à combler en tant que parent, il est normal qu’un jour on atteigne une limite.
Je disais un peu plus tôt de dire la vérité, car les enfants l’entendront de quelqu’un un jour. Il est alors très important de le nommer vous-même et dites-vous que la vérité qui se compte dans sa tête est bien pire que celle que vous allez lui conter. Ayez confiance aux ressources intérieures de vos enfants.
J’aborde le sujet très brièvement, mais sachez qu’il a de ressource et que le deuil est unique à chacun, si vous avez plus d’un enfant, il est tout à fait normal qu’ils ne réagissent pas de la même manière. Comme nous ne réagissons pas de la même manière, nous sommes tous uniques comme nos réactions.
Alors, soyez aimant et soyez-là ! Être là, c’est aussi de le référé, être là c’est de le coller, être-là c’est de dire que vous avez beaucoup de peine aussi, être-là c’est d’impliquer votre enfant dans le processus, être-là c’est de lui parler, être-là c’est de dire je ne suis pas en mesure de t’écouter, mais je vais te trouver la bonne personne, être-là c’est de faire ce que vous pouvez même si c’est une mini chose, vous êtes-là.
Émilie Tremblay, intervenante spécialisée en deuil