Autohypnose

Alain Marillac

Il y a longtemps que je pratique l’autohypnose, mais aussi l’entraînement aux arts martiaux et j’ai toujours trouvé une sorte de similitude entre ces deux mondes. Dans les deux cas, il s’agit de comprendre qui l’on est.

Pour commencer ce chapitre je ne peux résister à l’envie de citer une définition de la pratique du Zen, car je considère qu’elle s’applique aussi, merveilleusement à l’idéal de l’autohypnose :

« La vraie pratique est de ne rien pratiquer, quand on ne réfléchit pas au monde extérieur, c’est-à-dire au bien et au mal, la pensée originelle se produit, c’est ce que l’on appelle la pensée du néant sans aucun attachement »

Dans la tradition japonaise, le budō représente l’ensemble des arts martiaux. Bu signifie la guerre et do la voie (la désignation Dô indique toujours l’aspect philosophique le plus élevé). Mais le symbole qui identifie cet art est une main qui arrête une lance, aussi on peut interpréter le budō comme l’art de la paix et de la réflexion. Une manière de stopper l’agression.

Pour y parvenir, la voie du budō enseigne à vivre en harmonie avec les saisons, avec la beauté des lieux, de la nature et même celle des humains qui est sans doute la plus délicate à percevoir. La nature ne vit pas dans le même temps que nous et pourtant elle nous enseigne la succession des états sous une apparente immobilité. Nous faisons partie intégrante de cette nature.

Nous ne cessons jamais de nous transformer depuis notre naissance et c’est un changement que généralement nous refusons ou, plutôt, que nous ne songeons même pas à considérer. Pourtant c’est ce temps qui passe, cette évolution permanente qui constitue notre valeur, nos acquis, notre être tout entier.

Vivre le temps présent implique de ne pas vivre dans l’avenir c’est-à-dire de ne pas se projeter sans cesse vers ce que nous allons réaliser ou devenir, mais plutôt, de profiter de ce que l’on construit à l’instant. Le secret réside dans la manière d’appréhender ce que nous avons.

Il n’est pas si difficile d’améliorer l’écoute que nous avons de nous-mêmes. Pourtant, pour être heureux, nous devons être à l’aise avec nos choix, nos valeurs et tout ce que nous sommes. Le présent ne doit pas se charger de regret, il ne doit pas non plus s’encombrer de doutes. Il ne doit être que conviction en nos capacités et plaisir d’accomplir.

Toute autre attitude se change en venin qui agit à long terme. C’est le lot de la majorité. Pourquoi serait-il le vôtre? Vous êtes vous-même votre force! Robert Lasserre dans son livre « étranges pouvoirs » écrivait :

« Il n’est de limite au pouvoir de l’esprit que l’ignorance des hommes. La mémoire, l’intuition, la concentration, la volonté, peuvent se cultiver de façon prodigieuse, la force physique également, tout cela a pour base : l’accumulation consciente du principe vital, de l’énergie universelle par : la capacité fonctionnelle qui dépend de l’état physiologique d’une part, et qui atteint au domaine psychologique d’autre part, lorsque la pensée, consciente de son but, accompagne la respiration purement physiologique. »


 Alain Marillac, hypnothérapeute

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