Comment sortir de la matrice et de ses illusions

Ruben

Nous sommes au XXIe siècle, dans le siècle de la financiarisation de l’économie et de la recherche de la croissance à tout prix. Il faut faire croître l’économie nationale, il faut faire croître les entreprises. La seule chose que les gouvernements et les populations recherchent est la croissance, pour maintenir leur niveau de vie. Mais, si on regarde de près, on constate que, plus on s’attarde à créer de la croissance, moins elle devient facile à obtenir ou à maintenir sur le long terme. Elle est devenue une vieille anecdote des trente ans après la Deuxième Guerre mondiale. Dans le monde développé, on enchaîne plan d’austérité et plan de relance pour faire revivre la croissance, mais rien n’y fait, il n’y a plus de croissance. Dans les mondes émergents et en voie de développement, elle est totalement illusoire et ne réduit le taux de pauvreté que de manière factice. La recherche du confort matériel par la croissance de l’économie se heurte à une dure réalité : la physique ne permet pas une croissance infinie. L’économie n’est qu’une mineure de la physique, car elle n’est rien d’autre que de l’énergie transformée. Il n’y a pas d’économie sans énergie et, à l’heure de la consommation de masse soutenue par l’hyperproduction, nous remarquons avec désarroi qu’il est impossible de financer ce niveau de vie indéfiniment, car la planète a des ressources limitées. Ce n’est pas l’économie qui domine notre monde, mais les lois de la physique, qui trouvent elles-mêmes leur origine dans les lois de l’univers. Vouloir résoudre tous les problèmes grâce à l’économie est une pure chimère. Le pire c’est qu’à notre ère, elle est érigée en science, on nous parle de science économique comme si les lois de l’économie pouvaient être démontrées de manière expérimentale. L’économie s’occupe de stratégie d’allocation des ressources de manière efficace à une communauté humaine, pour que cette communauté soit prospère. Les éléments de cette communauté étant des humains, il est impossible de chercher des lois intangibles qui donneront des conséquences pareilles dans chaque cas. L’humain ne peut pas être mathématisé selon des modèles Excel ou autre, il est avant tout un être d’émotion et de spontanéité. Rarement, les choix économiques de l’humain sont guidés par la raison. C’est d’ailleurs pour cela que tous les produits financiers sont avant tout des paris, l’économie financière n’est qu’une économie de la promesse. Prédire l’avenir en utilisant des algorithmes est impossible. C’est pourquoi la plupart des prévisions économiques des experts en veste qui apparaissent à la télévision pour parler d’inflation sont souvent des balivernes. L’une des premières illusions auxquelles il faut mettre fin dans ce monde matériel est l’illusion du tout économique, nous ne soignerons pas nos sociétés contemporaines par des agrégats économiques, mais par la responsabilité de tout un chacun au niveau micro.

Une autre illusion à dépasser pour se libérer de la matrice est celle qui consiste à croire que le monde entier tourne autour des mathématiques. Effectivement, les mathématiques offrent un vocabulaire à la physique et rendent les données compréhensibles pour l’esprit humain. Mais la physique ne saurait être esclave des mathématiques, car la physique n’est pas abstraite, elle s’enracine comme je l’ai dit dans les lois du cosmos. L’erreur de l’enfermer dans les mathématiques a réduit la physique dans sa grandeur et a rétréci notre vue du cosmos, c’est ce que nous rappelle la physique quantique qui remet en cause toute la physique newtonienne. Les chiffres expriment la quantité, mais, en réalité, tout est qualité. Chaque chose possède son propre écosystème intérieur et rien n’est comparable.
Par ailleurs, on peut essayer d’exprimer les structures simples de l’univers avec les lois mathématiques, mais, quand nous montons de degrés l’univers devient de plus en plus complexe. Il y a beaucoup de choses dans l’univers qui échappent au langage mathématique. On ne peut pas mathématiser la joie, on ne peut pas mathématiser l’attachement que l’on a pour une personne. Le langage de l’univers est le nombre, qui est un processus de changement constant et n’a rien à voir avec les chiffres, qui ne sont que les supports des mathématiques.

L’appétit pour le plaisir de consommation, alimenté par le désir, est une autre tromperie qu’il faut dépasser pour se libérer de la matrice. Il n’y a aucune corrélation entre la consommation et le bonheur. Il faut distinguer la joie du plaisir. Le plaisir est charnel, la joie est transcendante, elle nous unit au surhomme en nous. Elle est éphémère et imperturbable, car elle représente un état d‘extase spirituelle qui ne peut être atteint que par les plus éclairés. Le plaisir lui est passager et éphémère, il peut même être destructeur. Le corps humain a souvent cette vilaine manière de s’habituer et d’aimer les choses qu’on lui administre à répétition. Que cela soit toxique ou non lorsqu’il est habitué, il le chérit. Quelqu’un qui adore manger des croissants au petit-déjeuner tous les matins, habituera son corps à en consommer régulièrement. Cela est néfaste sur le long terme, car il prend du poids. Le plaisir est éphémère et illusion, contrairement à la joie intérieure qui est intemporelle.

Pour continuer, nous avons aussi les illusions du temps, des lois immuables et de l’égalité de tous qui sévissent énormément à l’heure de la modernité. Nous sommes dans le monde matériel, les esclaves du temps et des génies qui le gouvernent. Tout ce que nous faisons est chronométré, nous empêchant d’aller au rythme intérieur. Il est facile d’oublier de s’accorder du temps pour soi, de s’attarder sur les détails insignifiants. Le temps dans le monde matériel nous impose un rythme, avec les vibrations qui viennent avec. Ce qui n’est pas le cas des mondes d’en haut ou le temps est inexistant. Ce qui existe c’est l’éternité et c’est d’ailleurs ce qui est vrai dans toutes les sphères de la création divine. À bien regarder le passé, c’est regarder le présent et le futur, qui sont sans cesse en construction. D’ailleurs, le symbole d’Ifa Fu-medji, qui représente la maison de l’avenir ou du futur, et qui est aussi l’arcane 14, en parle très bien. Le 14 est sans cesse en mouvement, rien n’est définitif dans ce signe. En plus de cela, Ifa est mutation sans cesse, les nombres sont mutations, tout est mutations dans l’univers. La seule chose qui existe c’est l’éternité. Il ne faut pas courir après le temps, il faut courir à notre biorythme. Il est inutile de chercher des lois immuables dans le cosmos, tout est mutation, c’est d’ailleurs pour cela que la science est l’art de la contradiction sans cesse. Il est inutile de vouloir tout uniformiser dans des schémas simplistes, nous sommes tous différents. Nous avons tous notre loi d’action qui nous permette de construire notre destinée en tant qu’âme réincarnée dans ce monde matériel .

Ce faisant ce n’est pas tout pour sortir de la matrice, n’oublions pas de parler des illusions de fausses perceptions de soi et de ce qu’est l’amour entre homme et femme .

En effet, le mental a tendance à nous surestimer, nous nous créons souvent une fausse image de nous-mêmes et refusons de voir la vérité en face, car elle est souvent blessante, mais malgré cela, elle finit toujours par venir à nous . Ce qui est vrai ne peut être caché par des méthodes farfelues de développement personnel, où l’on enrichit le mental en croyant que cela est la solution. Le retour à la réalité est souvent violent. D’ailleurs, c’est ce mental qui crée aussi une fausse perception de l’amour entre homme et femme qui au demeurant n’existe pas dans le monde matériel. C’est peut-être choquant, mais répétons-le il n’existe pas dans le monde matériel. L’amour vrai est inconditionnel et seul Dieu est amour. Seul le vrai sage est amour. Celui entre deux êtres de chair est de l’attachement et est toujours motivé par un centre d’intérêt. On est attiré par une personne, car elle est belle, car elle a des traits de caractère qui nous conviennent, mais on n’est pas dans l’amour sans condition. Deux êtres égotiques, qui sont des enfants de la mort, ne connaissent pas l’amour qui est au-dessus du mental et qui s’opère dans la conjonction au-delà du rationnel. Cela est d’ailleurs tout l’enseignement du vrai yoga et du vrai Kâmasûtra. Il est représenté par l’arcane 11 d’Ifa Woli-medji encore appelé conjonctio dans Ifa. Qui appelle à une conjonction au-delà du mental.

Ceci étant, comment s’extirper de toutes ces illusions ?

La solution est simple par le détachement, qui ne peut s’acquérir que par la pratique de la loi de l’abandon, comme je l’ai enseigné dans mon article la sagesse d’Ifa et la loi de l’abandon, grâce au retournement du mental. Le détachement des choses matérielles seules peut vous permettre de sortir de la matrice et de refuser d’être prisonnier de l’illusion. C’est seulement en vous détachant du quantitatif que vous pourrez devenir un amoureux de l’expérience et de la qualité, au détriment du quantitatif qui ne représente que régression de l’humanité. La vie est dans les choses simples et seule la sobriété nous permet de la vivre pleinement. Il faudra aussi comprendre que chaque chose est à sa place, que vous êtes une petite étoile qui doit tracer son propre chemin, car vous êtes différents des autres. Tout le monde est différent. Une fois assimilé, l’essentiel devient votre mantra. Vous pouvez alors admettre que la vie est principalement faite d’incertitude. L’essentiel est de rester connecté à soi-même, sans négliger les événements qui se déroulent autour. Là, vous devenez maître de votre cosmos et sortez désormais de la matrice et de ses illusions.

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