Marina Orsini, c’est mon amie! J’le dis, parce que c’est elle qui l’a dit en premier! Elle est une source d’inspiration depuis 1998, année de notre rencontre sur le spectacle « Grease ». C’est en partageant la scène avec elle que j’ai compris qu’il m’était possible de faire ce métier en étant qui je suis parce que Marina, c’est une VRAIE!
Je l’aime d’amour comme on dit!
Voici donc un moment précieux de partage, dans sa loge à Radio-Canada, entre deux émissions. Elle est la générosité même.
Merci mon amie!
Amélie
Marina, arrives-tu à décrocher, toi qui es très occupée, autant dans ta vie personnelle que professionnelle?
Oui! Moi, ma vie est très remplie en dehors de mon métier. Mon enfant, mon amoureux, ma campagne… Ma campagne, c’est MON endroit pour décrocher! « Juste être là », regarder mon gazon pousser, mes fleurs que j’ai plantées il y a presque 20 ans. J’ai besoin de toucher à la terre donc, je fais beaucoup de jardinage. Même dans mon métier d’actrice, je suis capable de décrocher. Quand la journée de tournage est terminée, je ne suis plus le personnage! Quand c’est le temps de jouer, on joue mais quand c’est fini, c’est fini! Comme la notion du jeu quand on est enfant. J’aime avoir les deux pieds dans la réalité. Dans cette réalité-là, je suis Marina. Ma famille me parle très peu de mon métier; avec eux, je suis la sœur, la nièce, la tante… Cette sphère-là de ma vie me permet de décrocher.
«Avec eux, je suis la sœur, la nièce, la tante…»
Tu as l’image d’une femme souriante, heureuse et optimiste.
Est-ce qu’il t’arrive d’être en beau « tabarnouche »?
Oh oui!
Mais dans la vie, j’ai tendance à regarder « ce que j’ai », plutôt que « ce que je n’ai plus ou que je n’ai pas ».
Je suis résiliente de nature, j’ai grandi comme ça, entourée de femmes résilientes et je pense qu’à la base, on aime profondément la vie. C’est ce qui fait qu’on rebondit. On est capable de trouver du beau malgré les nuages, malgré la pluie. On a une énergie du tonnerre, on est vraiment DANS la vie. J’ai beaucoup de caractère, je suis une impatiente, une impulsive! (Elle se pose elle-même la question) « Est-ce que je m’améliore en vieillissant? » Je pense que non! Plus je vieillis, plus je suis authentiquement moi-même! En vieillissant, on devient plus près de ce qu’on est, sans avoir peur. Je suis une guerrière et je viens d’une lignée de guerrières!
«Je suis une guerrière et je viens d’une lignée de guerrières!»
Et les grosses peines, te donnes-tu le droit et le temps de les vivre?
Oui! Définitivement! J’ai eu deux grosses peines dans ma vie : ma séparation et la mort de ma mère. Et encore là, j’ai préféré regarder ce que j’avais plutôt que ce que je n’avais plus.
J’ai tendance à regarder « ce que j’ai », plutôt que « ce que je n’ai plus ou que je n’ai pas »
Es-tu d’accord qu’une femme forte, intègre, généreuse et joviale, c’est en général la perception qu’a le public de toi?
Oui, parce que c’est ce que je suis.
Te sens-tu obligée de répondre à cette image-là?
Pas du tout! Je n’ai jamais joué de « game« , je suis ce que je suis: « une vraie fine » et j’ai du caractère aussi. Je ne suis pas compliquée comme personne, je suis une travaillante, je suis à mon affaire et je ne fais pas de « chichi », parce que je n’ai pas de temps à perdre.
« Le Temps des Fêtes »
Qu’est- ce que « Le Temps des Fêtes » pour toi?
C’est une pause. C’est la famille. C’est la Floride ou la campagne!
Ton plus beau souvenir de Noël?
Le premier de mon fils! Ça restera toujours, le plus beau des Noël!
Le premier Noël sans ma mère, sans mon père… « Les premiers Noël de» seront marquants, pour différentes raisons.
Le plus beau cadeau qu’on peut t’offrir?
C’est très relatif! Un cadeau, ça peut être des mots ou un livre qu’on a choisi pour nous, pour une raison précise. C’est d’être réunis, que les gens arrivent à l’invitation que tu as lancée!! Oui, j’aime les bijoux et j’ai un côté très « girly » mais l’important, ce n’est pas l’objet en tant que tel, c’est l’intention qui importe. Et, comme on est des gens qui n’attendent pas une occasion spéciale pour se faire des cadeaux, c’est de moindre importance à Noël même.
As-tu un rituel pour la nouvelle année?
Non, pas vraiment. Le seul rituel c’est que, c’était moi qui recevais la veille du Jour de l’an, à Montréal et que maintenant, ça se fait en Floride. En fait, la seule règle : Noël, c’est avec la famille et le Jour de l’an, c’est ouvert aux amis. C’est une tradition qu’on respecte.
Qu’est-ce qu’on te souhaite pour 2017?
De la santé! Je vais avoir 50 ans en 2017.
J’ai plein de projets que je veux faire ou mettre en branle pendant cette année- là. C’est une période très positive. 50 ans, c’est l’âge de « l’éveil », je suis complètement en éveil! Je regarde le passé, j’ai compris des choses, je ne l’oublie pas, je suis très dans mon présent et je me dis qu’il faut que je m’occupe de mon futur. Moi, je veux être dans le bonheur! Donc, c’est ça que j’alimente, c’est ça que je crée!
« En un Mot »
#1 sur ta « Bucket List »?
Mes 50 ans
Ta plus grande peur?
La maladie
Qui aimes-tu le plus au monde?
Mon fils
Religion ou spiritualité?
Spiritualité
L’objet, petit ou gros, que tu affectionnes le plus?
Mon agenda! Je suis une fille de listes, donc ma vie est là-dedans!
Ton jeu préféré à 5 ans?
Je jouais à la maman toute seule dans ma chambre avec ma petite cuisine et mes poupées. J’aimais jouer des personnages.
Une chose que tu aurais aimé faire mais que tu sais que tu ne feras jamais?
Si je veux faire quelque chose, je le fais mais j’aurais bien voulu être médecin.
Entrevue écrite et réalisée par: Amélie Grenier
Révision de texte: Marguerite Trahan
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