J’ai perdu le goût!

André Cloutier

N’entends-tu pas ce que je tente de te dire?

Depuis quelque temps, j’ai perdu le goût de faire.  C’est étrange à dire mais c’est ça qui est ça!  Au début, j’ai forcé pour continuer à faire ce qui auparavant m’apportait joie, plaisir, bonheur, satisfaction tout en me disant que ça allait revenir et que tout allait se replacer!  Puis, j’ai encore persisté à tenter de faire ces choses. Puis j’ai lâché prise et j’ai tout arrêté… tout simplement!

Il est certain que je me suis posé plusieurs questions sur le comment du pourquoi et le pourquoi du comment!  Qu’est-ce qui m’arrive? En plus d’avoir perdu le goût, j’ai perdu le goût d’avoir le goût!  Au début juillet, j’ai décidé de prendre une semaine de vacances en me disant que ça devrait me faire du bien.  Hé bien en date d’aujourd’hui, je ne suis toujours pas de retour!  Oui ça commence à m’inquiéter et d’un autre coté non!  Je comprends que j’ai beaucoup donné et qu’il y a fort longtemps que je n’ai pas pris de vacances (2012).

De nos jours, avec toute la technologie qui se dit aidante afin d’être plus efficace, plus performant, nous avons tendance à vouloir toujours gagner du temps. Mais du temps pour quoi? Souvent ce temps gagné sert à autre chose que pour soi, que pour vivre et aimer le moment présent.

Ne sens-tu pas une colère latente en toi? Une susceptibilité, une grande impatience et intolérance à fleur de peau? N’as-tu pas envie de pleurer sans trop savoir pourquoi?

Je pense que mon enfant intérieur me parle et que je ne l’entends pas, qu’à la limite… je ne l’écoute pas… que je ne voulais pas l’écouter!  Il est en colère et très triste contre moi parce que je ne l’écoute pas!  Enfant, j’ai souffert de manque d’écoute, d’attention et de reconnaissance.  Colère et tristesse souvent refoulées.  Aujourd’hui, je suis devenu bien grand, mais mon enfant intérieur blessé est toujours là en moi!   Il me parle tous les jours, me dit de son doux murmure ce qu’il aurait besoin que je fasse pour lui, pour qu’il se sente aimé, accueilli et respecté.   De la ma même manière que je l’ai souvent attendu étant enfant, auprès de mes parents.  Mais là, c’est moi le parent qui n’écoute pas son enfant intérieur, alors il fini par se mettre en colère.  Je me demandais pourquoi j’avais la mèche courte, c’est tout simplement que je laisse jaillir cette colère, mes larmes sur les autres, et ce, souvent pour un détail insignifiant!  En bout de ligne quand j’y pense vraiment et sérieusement, je me rends compte que cette colère est dirigée sur moi car je n’accède pas à mes véritables besoins. 

 J’ai découvert qu’il existait une véritable colère et celle-ci est saine, car elle permet de rétablir l’équilibre, une colère centrée et ancrée. Mais toutes les autres colères, celles qui nous submergent, celles qui révèlent des réactions excessives et disproportionnées, celles-ci sont directement relié aux blessures émotionnelles de notre enfance!

Jai-perdu-le-goût

Présentement, je suis assis sur une roche au beau milieu de la rivière aux mulets, les pieds dans l’eau à vous écrire ces quelques lignes.  Je n’ai jamais appris à ne rien faire car j’ai été élevé dans le faire. Au début, il est difficile de ne rien faire mais ça s’apprend.  Il est bon de ne rien faire, d’arrêter, de prendre le temps de se déposer, de faire le vide et de laisser ce qui doit venir venir!  Ma solution fut de suivre mon enfant intérieur et aussi de me permettre de faire des mises à jour de ma personne car j’ai changé et que certaines choses devront être faites différemment ou ne devront tout être tout simplement plus être faites.

Je pense que je m’étais perdu en cours de vie et que là, avec mes nouvelles mises à jour, je suis à redéfinir mes nouveaux repères et surtout de les trouver!  Dans ma vie j’ai beaucoup donné et je me suis souvent oublié.  J’ai négligé certains symptômes : perte de joie de vivre, sentiment d’obligation, lourdeur des choses, performance à vouloir tout faire en même temps, aider tout le monde. Bref, je fais assez « cordonnier mal chaussé », je m’assume et m’accueil en douceur dans tout ceci, dans ce processus de recouvrance!

Au fil de mes mots sur le papier, je dois arrêter pour écouter les chansons qui jouent dans ma tête.

J’ai oublié de vivre (cliquez pour entendre)

Je rigole et je reprends l’écriture.  Pourquoi résister plutôt que de laisser aller?

VOGUE, VOGUE MON JOLI PETIT BATEAU (cliquez pour entendre)

Je me suis pris trop au sérieux ou j’ai pris la vie trop au sérieux mais maintenant je décide que la vie est faite pour s’amuser et que je ne compte rien faire d’autre qu’être et d’accueillir ce qui se présente de la façon dont moi je veux vivre ma vie. C’est drôle en écrivant faire, c’est comme si prenais conscience que le laissais le vieux réflexe de mon éducation s’évaporer au gré du temps, afin de retrouver cette joie de vivre en tout simplicité.

Mes écrits sont décousus et je vous partage plusieurs choses différentes mais je sais qu’ils se rejoignent et que tout fait du sens.

Je suis encore à me redécouvrir et je ne souhaite pas m’habituer à de nouveaux modes de fonctionnement, je ne veux plus m’installer dans un cadre. La vie c’est bien plus qu’un cadre. La vie c’est vaste, tellement vaste que parfois ça en est étourdissant. Un grain d’humour et un soupçon de compassion pour moi en cette nouvelle période.

Bon voilà pour l’instant.

CHAQUE CHOSE EN SON TEMPS, UN TEMPS EN CHAQUE CHOSE ! 

Je suis en vacances avec mon enfant intérieur.

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