La ménopause accompagnée par les plantes médicinales !

Jessie Séguin

La femme, tout comme la lune, suit des cycles d’environ 28 jours toute sa vie. D’ailleurs, les femmes sont si connectées à cet astre qu’autrefois, comme elle dormait à la belle étoile, leurs menstruations suivaient le rythme croissant et décroissant de la lune.

Dans les traditions païennes, l’astre croissant était comparé à la vierge et la pleine lune représentait la mère qui est puissante et capable de créer la vie. La lune qui décroît représente la femme plus mûre et remplie de sagesse. Cette femme atteint le point culminant de la créativité, de l’indépendance, de la connaissance et détient le pouvoir de la fille et de la mère. Elle incarne le mystère du changement et détient la clé de la transformation.

Pour mieux comprendre ce qui se passe dans le corps de la femme âgée entre 40 à 45 ans, il faut commencer par l’aspect biochimique : les hormones. La ménopause se divise en plusieurs parties. Il y a la péri ménopause qui dure de 2 à 8 ans et qui englobe deux phases hormonales importantes. Il y a ensuite la ménopause et la période de postménopause.

Pendant la péri ménopause, certaines femmes ressentiront des inconforts, tandis que d’autres en ressentiront que très peu. Tout s’explique par le fait que la progestérone chutera et créera un déséquilibre entre œstrogène et progestérone. C’est cet écart qui sera à l’origine des symptômes que les femmes ressentiront. Cela pourra créer une hyperœstrogénie, ce qui veut dire qu’il y aura trop d’œstrogène pour la quantité de progestérone restante.

Celle-ci étant plus basse, l’œstrogène devient trop élevé et rend les cycles menstruels plus courts, plus irréguliers et augmente les saignements. Les femmes pourraient ressentir de la douleur aux seins, de l’irritabilité et souffrir de rétention d’eau. Il n’est pas rare de voir des femmes souffrir d’insomnie, d’anxiété, de migraine et de crampe.

La prise de poids rapide est tout à fait normale. Le corps essaie de garder son homéostasie. La masse graisseuse qui apparait emmagasine et produit des œstrogènes pour compenser la baisse de celle-ci. Comme les ovaires n’en produiront plus les glandes surrénales reprendront le relais jusqu’à ce que la femme ait 70 ans. Tandis que la progestérone est seulement produite après l’ovulation.

La progestérone est primordiale pour bruler les graisses, diminuer les bouffées de chaleur et permettre un meilleur sommeil. Elle diminue la dépression, l’irritabilité, les sautes d’humeur et l’anxiété, car elle se lie aux récepteurs du GABA dans le cerveau. La progestérone améliore les fonctions mentales en protégeant la myéline des nerfs du système nerveux. Cette hormone est aussi liée à la glande thyroïdienne. Donc moins de fatigue, moins de gain de poids, moins de rage de sucre tout en améliorant la libido.

Lorsque je reçois une cliente qui souffre de l’un de ces symptômes, j’aime conseiller des plantes qui auront un effet sur le taux de progestérone. Le vitex (Agnus castus) agira sur l’axe hypophysaire et la glande pituitaire en stimulant les récepteurs sensibles à la dopamine. Cette action diminuerait la prolactine et par le fait augmenterait la progestérone !

L’igname sauvage (Dioscorea villosa) a aussi un effet sur la progestérone. C’est une plante qui abaisse l’inflammation et les crampes.

L’huile végétale d’onagre est une huile excessivement riche et hydratante. Elle apporte souplesse et lutte contre les rides. L’onagre est une fleur jaune qui ne se dévoile que la nuit à la lueur de la lune ! Il semblerait aussi qu’elle soit une plante pro-progestéronique.

La périménopause peut être divisée en deux phases hormonales bien distinctes. Cette deuxième phase, affecte le taux d’œstrogène qui lui aussi diminue. Certaines femmes ressentiront cette phase plus intensément. Lors de cette étape, les cycles peuvent devenir plus longs, les bouffées de chaleur font leur apparition et les sueurs nocturnes se font ressentir. Une baisse de libido pourrait être présente, une sécheresse générale de la peau et des organes féminins pourrait apparaitre. Certaines femmes pourraient ressentir des pertes de mémoire, un manque de concentration et des palpitations. Tandis que d’autres se sentiront plus stressées ou envahies par des troubles de l’humeur et/ou du sommeil.

À cette étape-ci, j’aime bien travailler avec l’actée à grappe noire (Cimicifuga racemosa) qui est une plante modulatrice de l’œstrogène et qui permet une diminution des bouffées de chaleur. Elle est aussi anti-inflammatoire, calmante et antidépressive. Elle calme les palpitations vu son effet hypotensif, en plus d’être antirhumatismal.

En modulant les récepteurs d’œstrogène, le risque d’avoir des symptômes d’une ostéoporose est moindre. L’œstrogène est aussi cette hormone qui empêche le dessèchement de la peau et des organes féminins par le fait même.

La sauge officinale (Salvia Officinalis) ou la sauge sclarée (Salvia sclarea) modulent aussi le taux d’œstrogène en stimulant les organes qui en fabriquent, mais elles ont aussi un effet direct sur la sudation excessive et les bouffées de chaleur. De plus, la sauge est une plante purificatrice et sacrée qui diminue les palpitations et les crises d’angoisses. Elle est bien connue pour son pouvoir sacré auprès des peuples des Premières Nations qui l’associent à la sagesse de la femme. Vous pouvez choisir d’utiliser la sauge en huile essentielle, par contre assurez-vous d’utiliser la sauge sclarée. La sauge officinale en huile essentielle est neurotoxique, par contre vous pouvez la consommer en tisane ou en teinture-mère il n’y a pas de problème.

Il y a aussi le trèfle rouge (trifolium pratense) qui lui est considéré comme une phytohormone, il peut moduler le taux d’œstrogène tout en éliminant les mauvaises hormones, c’est-à-dire les xéno-œstrogènes. Les isoflavones du trèfle rouge sont des molécules actives qui se lient aux récepteurs d’œstrogène. En se liant de la sorte, ils empêchent les xénoœstrogènes de s’y fixer et de déséquilibrer le corps humain. Le trèfle diminue aussi les bouffées de chaleur et aide le foie à éliminer le surplus d’hormone qui pourrait s’y loger.  En plus, le trèfle rouge est super nourrissant, car il contient des minéraux tels que du calcium, du magnésium, du phosphore, du potassium et des oligo-éléments.

Les xénoœstrogènes sont des hormones non naturelles qui vont activer les hormones naturelles qui sont néfastes dans l’organisme en grande quantité. Par exemple, l’hormone 16-hydroxyestradiole est une hormone que l’on retrouve en grande quantité lorsque la femme a été diagnostiquée d’un cancer du sein et qui peut être activé par les xénoœstrogènes. Le trèfle rouge, tout comme le soya, apporte une aide pour se débarrasser d’un excès de ces hormones.

Sachez aussi que pour accompagner un traitement à l’aide de plantes médicinales, vous devez vous assurer d’avoir une bonne hygiène de vie pour qu’il soit optimal. Certains aliments doivent être priorisés et d’autres doivent être éliminés. Il faut comprendre que le corps est un tout et que l’association d’une bonne alimentation et d’un peu d’exercice vous permettra de vous sentir en contrôle sans avoir recours à une médication de synthèse.

Toutes ces herbes sont des outils extraordinaires, par contre il faut savoir les utiliser de la bonne façon pour avoir un effet optimal. Il existe d’autres plantes médicinales qui seront peut-être plus adaptées à votre condition c’est pourquoi je vous suggère toujours de faire un bilan de santé avec un ou une herboriste. De plus, un herboriste pourra vous fabriquer une formule de plante personnalisée !

Pour prendre rendez-vous pour obtenir une formule personnalisée clique ici !

Dans la société occidentale, la péri ménopause est parfois perçue négativement, ce qui empêche parfois la femme à voir le beau à travers ce qu’elle vit. Quand elle comprend mieux ce qui se passe dans son corps et qu’on lui donne les bons outils, elle resplendit et se sent moins seule. Grâce à cet article, qui explique bien la péri ménopause et ses deux phases hormonales, j’espère avoir mis en lumière certaines de vos préoccupations. Sachez que vos symptômes incommodants peuvent être pris en charge par nos précieuses alliées : les plantes. J’espère vous avoir donné le goût d’en savoir plus.

Et pourquoi ne pas essayer les huiles essentielles durant cette phase importante ?


Jessie Séguin

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Choisir votre devise
CAD Dollar canadien
EUR Euro
Retour en haut