La part de soi si difficile à assumer

Carole Laurendeau

La part de soi si difficile à assumer

À l’intérieur de soi se trouvent parfois de grandes forces, des dons insoupçonnés ou des caractéristiques particulières, qui semblent d’une grande responsabilité. Ne se sentant pas toujours en mesure de l’assumer, on remet, inconsciemment, cette responsabilité dans les mains des autres.

On veut que nos parents reconnaissent notre potentiel et qu’ils en soient fiers. On recherche la reconnaissance de nos pairs à travers notre travail. On fait tout pour se rendre utile afin que les autres puissent se rendre compte de notre valeur. On veut que tous nous acceptent malgré nos différences.

Que ce soit pour la reconnaissance de sa valeur ou pour l’acceptation de son Être entier, très tôt dans la vie se dessine une espèce de trame en ce qui concerne sa route à suivre. Elle mène graduellement, au travers d’événements et de situations à caractères récurrents, à reconnaître cette partie de soi qui se terre et qui s’empêche de croître.

Un jour, en prenant un certain recul, on s’aperçoit que cette récurrence mène à ladite responsabilité si difficile à assumer et que l’on cherche continuellement à fuir de façon inconsciente. Quand on est enfin prêt à reconnaître cette partie, cet aspect de soi, il reste encore à l’accueillir en agissant comme il se doit pour l’amener à son évolution la plus complète.

Qu’est-ce qui fait que cette partie de soi n’ait pas eu la possibilité de démontrer tout son potentiel jusqu’à maintenant? Pourquoi s’est-elle dissimulée à de multiples occasions? Peut-être qu’elle apportait une trop grande crainte d’être rejetée, de se faire abandonner, de prendre trop de place ou de perdre toute humilité. Qui sait?

La récurrence pour être en mesure d’évoluer

C’est bien connu, chaque étape de la vie est un processus en soi. Que ce soit pour la marche, le langage, l’acquisition de connaissances, la reconnaissance de soi, l’acceptation de soi ou le respect de soi, c’est une évolution graduelle qui demande un certain degré d’apprentissage avant de pouvoir passer à un autre niveau.

Quand on parle d’apprentissage, on parle d’un temps d’assimilation pour la nouvelle information ainsi que d’expérimentations nécessaires à son intégration. Permettre un temps adéquat fait en sorte d’installer de solides bases pour accueillir pleinement, et au moment opportun, ce qui cherche à s’élever au fond de soi. Cette période d’installation peut s’avérer assez longue ou s’étaler sur plusieurs expériences récurrentes.

D’ailleurs, je serais curieuse de savoir combien d’entre vous avez déjà prononcé cette fameuse phrase : « Je croyais l’avoir réglé, ce problème-là! »

Un processus d’intégration pour une meilleure acceptation

Il y a de nombreuses raisons qui font en sorte qu’une leçon n’a pu être retenue auparavant, et ce, malgré qu’elle fût présentée sous différentes formes et à plusieurs occasions. Il faut juste être bien disposé pour pouvoir accueillir l’information.

Peut-être qu’il y avait de fortes croyances d’établies? Est-ce que la personne avait tout simplement peur de l’inconnu? Est-ce qu’elle était habitée par une colère ou une rancune qu’elle nourrissait depuis longtemps?

Ce sont là bien des critères à prendre en compte, car certaines croyances, peurs ou colères sont difficilement ébranlables. Il peut aussi arriver que ce soit la confiance en soi et l’estime de soi qui aient été totalement détruites, et les reconstruire prend un temps considérable. L’esprit étant ainsi troublé, la partie de soi qui cherche à prendre place est occultée et la reconnaître devient ardu.

Tout comme les étapes de la vie, les leçons à tirer de certaines situations ont parfois besoin d’un processus d’intégration. Les informations qui tendent à se dévoiler sont continuellement repoussées ou enfouies par toute leur charge émotionnelle qu’elles peuvent contenir. Pour éviter une espèce de chaos interne, elles doivent alors n’être reçues qu’à petites doses. Un peu comme une porte qui s’ouvre graduellement sur une conscience de ce qui  doit être accueilli.

Cependant, cette même porte peut s’avérer n’être que la première d’une longue série. Une suite de portes qui se sont construites au fur et à mesure que l’on cherchait inconsciemment à s’éloigner du cœur de ce qui demandait à être transcendé.

Accueillir et non fuir ou ensevelir

À première vue, à force de parler d’éloignement et de dissimulation, on pourrait y voir une ressemblance avec mon dernier texte où j’abordais le thème d’évitement ou encore celui où il était question d’enfouissement. Toutefois, je tiens à en faire la distinction.

Dans ces deux derniers, il s’agit d’enfouir ou d’éviter de retoucher à certaines blessures trop vives, des sentiments trop perturbants ou des émotions trop envahissantes afin de s’éloigner d’une possibilité de souffrir à nouveau. Tandis que dans ce texte-ci, je mets plutôt l’emphase sur la dissimulation d’une partie de soi, non pas par peur de souffrir, mais plutôt par crainte de ne pas être en mesure de l’assumer.

Cela étant dit, lorsqu’on est enfin prêt à rejoindre le cœur qui relie toutes ces portes et d’y accueillir enfin ce qui s’y trouve, on se met à intégrer cette partie de soi consciemment. Une partie qui prend graduellement la place qui lui revient contribuant ainsi à rendre tout son potentiel et sa valeur à l’Être Unique que nous sommes.

Prendre la responsabilité de bien s’analyser

Si quelques situations vous ramènent constamment sur la même trame de fond (amour de soi, reconnaissance de sa valeur, acceptation de ses différences, etc.) vérifiez :

de quelle façon vous recevez cette répétition, (dans la contrariété, le déni, la non-acceptation, le doute, etc.);
ce que vous attendez des gens autour de vous (plus d’amour, plus d’acceptation, plus de respect, plus de reconnaissance, etc.);
ce qui vous a empêché de faire évoluer plus amplement la situation jusqu’à maintenant (de fortes croyances, une colère ou une rancune encore trop présente, un manque de confiance en vous ou d’estime de vous, la peur du rejet, etc.);
ce qui a pu évoluer, aussi minime soit-il, jusqu’à présent (une plus grande confiance en vos capacités, plus de solidité dans l’affirmation de vos idées, l’établissement et le respect de vos limites, la reconnaissance de votre contribution à quelques projets, etc.);
ce que vous êtes prêt à reconnaître et à accueillir complètement en ce moment (la responsabilité d’un don que vous avez, l’acceptation de votre valeur, le respect et l’amour de votre différence, etc.)

Je vous souhaite de constamment briller de tous vos feux!

Carole Laurendeau
Accompagnatrice holistique

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1 réflexion sur “La part de soi si difficile à assumer”

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