Quel titre! Le mal de vivre, eh là là… beaucoup auraient à en dire sur le sujet! J’ai longtemps porté en moi un « mal de vivre », un « vide ». J’avais beau tenter de remplir ce vide en moi, rien n’y faisait! J’ai eu la chance de ne pas sombrer dans les dépendances aliénant mon jugement, mes émotions et ma santé. Mais n’arrivant pas à comprendre ce qui me manquait, j’ai testé maintes approches. Adolescente, je suis allé jusqu’au limite de ma vie. J’ai arrêté la démarche, j’ai décidé de vivre ce que j’avais à vivre au jour le jour. Ça n’a pas toujours été facile croyez-moi! J’avais un tel gouffre en mon âme que je cherchais, les yeux à semi-ouverts qui ou ce qui pourrait m’emplir de cette félicité que l’on rêve tous d’atteindre. Je me suis jeté corps et âme dans des relations qui m’ont fait du mal. Autant amicales qu’amoureuses. Mais je continuais. J’acceptais. Après tout, ne méritais-je « que ça » ?!
Eh bien non. Je méritais le meilleur pour moi! Comme tous et chacun, je méritais qu’on me respecte, qu’on m’accepte, qu’on m’aime pour celle que j’étais, même si j’ignorais plus que jamais qui j’étais. L’adolescence est un âge bien ingrat sur bien des paliers. Notre corps change, notre esprit prend conscience de chose qu’il ignorait jusque-là, le regard que les autres posent sur nous change aussi. Nos émotions partent bien souvent en vrille et nous n’y comprenons rien. Alors qu’il n’y avait pas si longtemps on aimait ou pas, voilà que des nuances s’installent! J’ai quand même eu la chance de vivre mon adolescence dans ses années où l’internet commençait. Les réseaux sociaux n’existaient pas ou très peu. La cyberintimidation était une réalité jusqu’à quelques années plus tard inexistante. Il nous était plus « facile » si j’ose dire, d’éviter certaines situations en évitant quelques lieux, en contournant certaines personnes. Aujourd’hui, notre jeunesse est étalée partout.
Alors que nous achetions des magazines comme « filles d’aujourd’hui », « Teen People » et j’en passe, les générations qui ont suivi se sont vu ouvrir un tout nouveau monde que nous-même étions bien mal outillés pour les y guider! Comme je disais dans un autre de mes textes : chaque génération fait du mieux possible selon ce qu’elle est, ce qu’elle connait et découvre.
L’apparence visuelle que l’on projette, est devenu d’une viralité déconcertante! La vie soi-disant « parfaite » qu’on l’ont se « doit » de partager en images, en vidéos ici et là, cette vie elle-même qui devient petit à petit plus virtuelle que réellement « vraie ». Est-ce une partie de la problématique de ce sentiment de « vide » ?
En tant qu’adulte, de femme, je suis soumise à ce courant, à cette avalanche de « j’aime » qui nous valorise. Je suis humaine comme vous tous et toutes ! Je n’arrive pas à toujours y échapper. En tant que Thérapeute en Relation d’Aide Complémentaire, j’ai appris et j’apprends à mes clients à passer outre ses prérogatives de perfection visible par tous et chacun sur leur écran.
Mais comment faire? Comment réussir à « remplir » ce vide ?
Voici quelques pistes de solution, évidemment, je vous le répète toujours : je n’ai pas la vérité absolue, il y a des faits, il y a la perception de ses faits et il y a les émotions qui s’y rattachent.
La première chose à faire selon moi c’est de s’arrêter. Se poser. Prendre le temps de res-pi-rer. Puis, c’est de se rappeler nos rêves d’antan. À quoi rêvions-nous justement lorsque nous étions adolescents ? Pour ma part, je rêvais de faire des études en Technique équine, pour ultimement bâtir un « ranch ». Où je prendrais soins de mes chevaux, mais pas seule. Je l’aurais fait avec l’aide de jeunes qui seraient participatifs à la vie de ce « ranch ». Des jeunes en besoins, je n’aime pas dire en difficultés, je préfère dire en besoins. Besoin d’être écouté, pas juste entendu. Besoin d’être respectés, d’être encouragés, de guérir certaines blessures de leur jeune âme. Besoin de voir que ce qu’ils font à une valeur, une importance : qu’ils SONT importants.
La vie et mes choix m’ont menées sur une autre voie. Je n’ai pas réalisé ce rêve. Alors quoi, c’est foutu ? Absolument pas ! Je peux faire ce dont je rêvais, aujourd’hui même, d’une façon toute différente. Mais je peux le faire ! Je suis ici aujourd’hui, là, maintenant et ce rêve d’aider la jeunesse est toujours d’actualité. Alors maintenant que je sais ce que j’aimerais. Ce que j’aime. Qu’est-ce que je peux changer, améliorer, modifier pour arriver à aider les jeunes en besoins ?
Pour ma part, c’est d’offrir mon accompagnement en tant que TRAC à ceux-ci. Un à la fois. Alors ce vide, que je portais, trouvera de quoi s’emplir. Certes, il demeure d’autres aspect à nos vides, pas juste le côté professionnel. Mais vous comprenez l’astuce ?
Mettre le doigt sur ce que nous voulons, ce que nous ne voulons pas et se mettre en action. Évidemment, il y a des choses qui ne dépendent pas de nous. Les choix des autres peuvent influencer nos propres choix. Mais apprenons à mettre nos limites, à dépasser celles qui nous alourdissent et alors, petit à petit c’est à parier que le vide s’emplira de ce que nous y mettrons.
La loi des petits pas.
- On s’arrête, on respire.
- On se rappelle nos désirs.
- On évalue ce qui est atteignable.
- On met en place des étapes pour réaliser nos désirs.
- On se mets en action.
Un bon objectif doit être :
Positif, spécifique, Réalisable, atteignable, déterminé dans le temps, structuré et mit en action.
Quel serait un objectif à atteindre pour vous chers lecteurs ? Je vous invite à me partager un rêve « atteignable » que vous avez en commentaire. Je suis impatiente de vous lire et de vous répondre ! À bientôt !
-Simplement Ghislaine