Le silence est d’or!

Sylvie Asselin

« Le silence est d’or » est une expression que l’on entend souvent pour signifier qu’il vaut mieux, quelquefois, se taire que de parler.

Et si on plongeait littéralement dans ce silence pour y découvrir son riche contenu?

Lorsqu’on sort du brouhaha quotidien et qu’on se retrouve dans un silence total, oui, ce silence peut être déstabilisant, dès le départ. Plus rien ne stimule nos sens. Il n’y a que nos pensées, notre respiration, les gazouillis du ventre… puisque du bruit, il y en a encore, mais celui-ci n’est pas envahissant. Tout est plus calme. On réalise vite que nos vies sont étourdissantes.

C’est à ce moment que la vie prend tout son sens. On a l’impression de la toucher et de la ressentir dans sa pleine force. Même la nature fait des pauses journalières. Juste avant le lever du jour, avant que le soleil ne pointe son nez, la nature retient son souffle. Cela dure quelques secondes à peine, puis tout se remet à respirer.

Le secret pour apprivoiser le silence est simplement le temps qui fait tranquillement son œuvre et l’oreille s’ajuste. La sensation de vide s’estompe, on réalise que ce n’est pas si silencieux après tout. On redécouvre des bruits qui, masqués parmi les autres, se distinguent maintenant; les oiseaux, les moustiques, à la limite, le réfrigérateur et autres appareils électriques.

Comme par magie, le petit hamster ralentit sa course et finit par marcher. Les pensées ne se bousculent plus, elles se pointent, une à une, toutes en douceur. L’inspiration est au rendez-vous, propice à la création. Une clarté d’esprit émerge comme si on devenait à nouveau lucide.

Nos sens, autrefois sur-stimulés, perdaient, peu à peu, leur efficacité. Là, tout simplement, ils augmentent en acuité. Ce silence permet l’état d’observation de ce qui se passe à l’interne, mais aussi tout autour de nous. Il est plus aisé de savourer ce que l’on perçoit dans ses infimes détails.

Cette tranquillité apaisante guérit beaucoup de maux. Elle apporte la quiétude au cœur et harmonise nos peurs bien trop souvent dramatiquement amplifiées. Un silence qui se transforme en phase de ressourcement. La fréquence de ces moments délectables nourrit notre équilibre vital et contribue largement à notre santé.

Je vous invite à faire l’expérience de réduire les bruits ambiants pendant quelques jours. Fermer la TV, la radio, tout bruit non essentiel. Juste le silence de la maison et la présence des gens qui habitent cette demeure, vous verrez l’impact déstabilisant, dès les premières minutes, comme lorsque l’on vit une panne d’électricité. Si vous persistez dans ce silence relatif, vous en ressentirez les bienfaits. Bien r l’idéal serait de passer quelques jours en nature, éloigné de la ville. Néanmoins, vous aurez ralenti une pression extérieure non-essentielle causée par les stimuli auditifs.

À tous, bonne écoute de vous-même!

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