S’affirmer pour se libérer en 7 étapes, Partie 1

Maïka Roy

Avez-vous de la difficulté à dire non?  À prendre votre place? Avez-vous le syndrome de vouloir plaire à tout le monde?  Vous sentez-vous souvent oublié dans vos besoins, non respectée et prise pour acquis?  Il se pourrait que vous ayez de la difficulté à vous affirmer et créer des limites claires autour de vous et en vous-mêmes.  Ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir le talent naturel de s’affirmer avec un heureux mélange de grâce et fermeté.  Mais la bonne nouvelle c’est que cela s’apprend.

Une bonne dose d’amour de soi

J’ai le goût de te dire que toute bonne affirmation passe surtout par une bonne grosse dose d’amour de soi. Ça prend du respect pour la personne que tu es et tes besoins pour pouvoir éventuellement les faire respecter à l’extérieur de toi. Les études le démontrent, les personnes qui ont une forte estime personnelle sont moins influençables et vivent des vies en fonctions de leurs valeurs et leurs besoins et non en fonction des besoins des autres. Dans tout ce que tu fais, je t’invite à voir comment tu pourrais accorder plus de valeur et d’importance à qui tu es. Cela va passer par prendre le temps de mieux te connaître et guérir certaines blessures du passé afin de pouvoir retrouver ton pouvoir et ta force de prendre ta juste place dans la bienveillance.

S’aimer s’est se donner la place qui nous revient, c’est de protéger notre territoire en cas d’envahissement, c’est de ne plus attendre que ça vienne de l’autre mais devenir un bon parent pour soi-même et se lever debout. Si tu aimerais en savoir plus sur comment t’aimer, je t’invite à aller lire cet article.

1) QU’EST-CE QUI VOUS EMPÊCHE DE VOUS AFFIRMER

  • Vous craignez les conséquences: rejet, conflit, jugement, etc.
  • Vous avez le syndrome de la bonne fille ou du bon gars.
  • Vous craignez de déplaire, d’être fatigante, de déranger.
  • Vous avez vécu des expériences négatives en lien avec vous affirmer.
  • Vous êtes bien bonne à acheter la paix.
  • Vous ne l’avez tout simplement pas appris.
  • Vous avez peur de déborder, d’être trop rigide.
  • Vous ne voulez pas influencer négativement le regard des autres sur vous.
  • Vous avez tendance à faire passer le bien-être des autres avant le vôtre.
  • Vous pensez que mettre ses propres besoins en avant est de l’égoïsme.

Un petit enfant s’affirme naturellement. Nous savons rapidement ce qui fait son affaire ou non et il prend position d’un côté comme de l’autre sans équivoque, il peut même devenir défensif quand un autre enfant essaie de prendre ses choses ou bien sa place.  Avec le temps et les conditionnements qui d’accumulent en nous, nous perdons peu à peu cette capacité à nous exprimer de peur des conséquences.  Jusqu’à maintenant l’éducation à la communication et l’affirmation n’est pas encore priorisée dans l’éducation globale des enfants ce qui fait de nous des adultes parfois bien immatures dans cette sphère.

Prendre conscience de ses difficultés à communiquer est un important premier pas.  Comment avez-vous appris l’affirmation dans votre milieu familial?  Aviez-vous droit à votre point de vue et votre parole ou bien c’était le contraire?  Jamais pour blâmer mais surtout pour mieux comprendre d’où on part et faire les ajustements nécessaires.

2) DRESSEZ UNE CARTE DE VOTRE TERRITOIRE

Mais quoi affirmer au juste?  L’affirmation consiste à exprimer vos limites, préférences, désirs, points de vue et vos besoins.  Encore faut-il savoir quels sont-ils.

  • Connaissez-vous bien votre territoire physique, psychologique, relationnelle, émotionnel?
  • Quelle ligne voulez-vous que les autres et vous-mêmes ne franchissent pas?
  • Laissez-vous passer n’importe qui à votre douane et vos lignes territoriales sans même vous en rendre compte ou par peur du conflit?
  • Êtes-vous en mesure de bien comprendre là où vous commencez et où l’autre fini?
  • Êtes-vous à l’écoute des signaux d’envahissement que votre corps vous envoie et que les autres vous envoie aussi parfois?
  • Avez-vous bâti un « wall » (référence au mur entre les USA et le Mexique) de protection sur votre frontière qui empêche même les bonnes choses et personnes d’entrer dans votre vie?
  • Êtes-vous même consciente des limites que vous avez vraiment?
  • Respectez-vous le territoire des autres?
  • Respectez-vous votre propre territoire?

Nous sommes très complexes et remplis de subtilités.  Chaque individu est un pays avec sa propre culture intime et personnelle.  Personne mieux que vous ne peut savoir où sont vos limites.  Vos corps physique et émotionnel sont votre tableau de bord en ce qui a trait à détecter vos frontières.  Une seule personne peut remplir le poste d’agent douanier, vous.

Je suggère parfois à mes clientes de faire le dessin d’un territoire et écrire tout au long de la ligne toutes les limites, besoins, valeurs, sphères, situations qui constituent la circonférence du territoire unique qu’elles sont.  Cet exercice permet de visualiser de l’extérieur et de mieux intégrer sur le plan concret ce qui peut paraître parfois abstrait.  Travailler les frontières en tout point de vue fait partie du travail profond que je propose lors de l’accompagnement que j’offre. Il y a souvent des grandes peurs et des décisions subconscientes qui gouvernent notre affirmation et notre capacité à prendre notre place et se faire respecter. Pourquoi ne pas dissoudre ces attaches et retrouver ta liberté d’expression?

Savoir respecter ses propres limites et besoins est une compétence que peu apprennent vraiment et particulièrement les femmes.  Elles privilégient souvent les besoins des autres avant les leurs. Si tu es une femme et que cet article t’intéresse, tu sais ce que je veux dire.  C’est un travail de reconstruction et de prise de pouvoir de revenir à la base et s’occuper de ses besoins personnels adéquatement, sans culpabilité, sans honte, avec amour et liberté.  Se faire accompagner pour reconnecter avec soi-même est un cadeau à se faire.

3) ÊTES-VOUS CAPABLE D’ÊTRE AUX DEUX PÔLES?

Accueillir l’autre dans son affirmation est un acte de maturité émotionnelle et nous encourage nous-mêmes à faire des pas pour établir des limites plus claires autour de nous.  Une personne qui sait s’affirmer avec confiance va accepter l’affirmation de l’autre avec beaucoup plus d’aisance.

  • Comment le prenez-vous quand quelqu’un s’affirme avec vous? Le prenez-vous personnel?
  • Rejetez-vous ou jugez-vous les gens qui vous disent non ou qui vous remettent à votre place quand vous exagérez?
  • Les gens ont-ils le droit de vous dire de mettre une limite ou avez-vous tendance à insister ou même les faire payer votre mécontentement indirectement (boudage, froideur, attitude passive-agressive)?
  • Encouragez-vous vos proches à vous dire seulement ce que vous voulez entendre?
  • Préférez-vous une vérité difficile à entendre ou un mensonge facile à avaler?
  • Prenez-vous votre chapeau de victime quand les autres vous mettent des limites?
  • Acceptez-vous que les autres peuvent avoir des visions différentes sans chercher à les convaincre et qu’ils vous comprennent absolument?
  • Aimez-vous gagner les arguments et avoir raison? Un peu trop?
  • Êtes-vous capable d’être d’accord que vous n’êtes pas d’accord parfois?
  • Avez-vous assez d’écoute pour reconnaître que vous dépassez la limite chez l’autre et assez de maturité pour la respecter même si vous vivez vous-même des émotions?

Tranche de vie de parent.  Mes enfants m’expriment leurs limites régulièrement. 

Comme parent il est important pour moi de les honorer dans leur territoire et de les prendre au sérieux quand ils s’expriment.  C’est à ce moment-là que l’affirmation se construit en eux.  Leurs émotions, leur intégrité, leurs opinions, leur chambre, leur corps, leurs besoins sont à eux et pas à moi.  S’ils ne veulent pas un câlin c’est ok, s’ils ne voient pas la vie comme moi, je m’intéresse à leur point de vue, si j’ai une autorité un peu trop intense, ils me le disent, si je suis incohérente avec mes enseignements je me le fais dire! Ils ne font pas tout ce qu’ils veulent et à certains moments je dresse une limite claire, pas tout le temps parfaitement, mais en général ils sont consultés à leur pointure pour les décisions familiales depuis qu’ils sont tout petits.  Ils font partie de l’équipe et leur place est importante.  Cela ne me diminue pas du tout, au contraire. Quand un enfant peut être soi-même avec son parent, il pourra mieux être soi-même partout ailleurs. Ça me donne une occasion de leur enseigner à mettre leur propre limite car ça aussi ça s’apprend.

Ce n’est pas parfait mais oh que j’aime ça voir mes gars lucides, pensants et capables d’être des bons douaniers pour eux-mêmes! Ils seront tantôt des adultes et la meilleure garantie que j’ai de leur mieux-être c’est de leur apprendre à pêcher pour eux-mêmes et non de le faire à leur place.

Avec tendresse.

Un travail en EFT (présentiel ou Zoom) ou en constellation familiale (en groupe, en individuel ou par Zoom) avec une praticienne certifiée  pourrait grandement t’aider à retrouver plus d’aisance et de force dans ton affirmation.  Si tu es curieuse du chemin que nous pourrions faire ensemble, je t’invite à venir chercher plus d’information au maikaroy.com


Maïka Roy

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