Trucs de stars avec Jean-Marie Lapointe

Le RIME

Jean-Marie_LapointeJ’ai eu le grand bonheur de rencontrer une personne d’exception qui assume pleinement la responsabilité de sa vie. En vrai “junkie” du sport, de la méditation et du bonheur, il fait tous les jours le choix conscient de vivre heureux et en équilibre!

Rencontre avec Jean-Marie Lapointe, un acteur, animateur et grand sportif des plus dévoués, sensibles et authentiques. Entrevue réalisée par Anick Lapratte, co-fondatrice du RIME.

Ne pas avoir peur d’aller vers la différence et l’inconfort me fait grandir à chaque fois.

– Jean-Marie Lapointe

Le mieux-être pour toi, ça représente quoi?

Le mieux-être pour moi c’est l’équilibre. L’équilibre entre le corps, l’âme et l’esprit. L’équilibre entre le savoir-être et le savoir-faire. C’est également la cohérence entre les pensées, les actions et les paroles. Comme le dit si bien Rose-Marie Charest, la présidente de l’Ordre des psychologues du Québec, le mieux-être c’est aussi d’avoir une vie qui nous ressemble.

C’est simple, non?

As- tu le bonheur facile ou c’est une quête constante?

Pour ma part, c’est un travail de tous les jours, c’est une programmation et une attitude à développer. Le bonheur, c’est un choix. Soit tu choisis de te plaindre, soit tu choisis d’être heureux. Soit tu choisis de changer les choses ou tu choisis d’être une victime. Que ce soit de manière consciente ou non, nous faisons constamment des choix qui influenceront la qualité de notre vie et la perception des événements.

Je suis persuadé qu’il y a des gens qui ont le bonheur plus facile que d’autres. Cependant, ça ne veut pas dire qu’ils n’ont pas d’efforts à faire. C’est comme un athlète qui a des prédispositions génétiques lui permettant de courir 100 mètres en moins de 10 secondes. Même s’il peut y arriver, s’il ne va jamais s’entraîner, il ne sera jamais capable de réussir!

Nous avons tous des prédispositions génétiques, intellectuelles et psychiques qui influencent notre capacité au bonheur. Si tu proviens d’une famille dysfonctionnelle, avec des parents alcooliques, toxicomanes ou qui ne l’ont pas eu facile ,c’est souvent plus ardu de tendre vers le bonheur que si tu proviens de la famille Von Trapp chantant la mélodie du Bonheur en se levant le matin et faisant des prières de gratitude le soir en s’endormant. Mais en faisant le choix conscient d’être heureux, tout est possible à chacun. Il suffit seulement de le vouloir profondément et de passer à l’action pour que les bottines suivent les babines.

Quand tu vis des journées difficiles, qu’est-ce que tu fais concrètement pour te sentir mieux?

Je n’aime pas quand ça va mal ou lorsque je ne me sens pas bien. Dans ce temps-là, je me parle ou je me confie à mes proches. Il y a toujours un téléphone à portée de main pour parler à un ami. Ventiler, c’est essentiel!

En relation d’aide, les premières choses que l’on va questionner quand il y a une personne qui ne va pas sont les 3 besoins fondamentaux suivants: la qualité du sommeil, la qualité de la nourriture et le rapport à l’activité physique. Inévitablement, lorsqu’un ou tous ces facteurs sont négligés, la personne va finir par en payer le prix à court, à moyen ou à long terme.

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C’est pourquoi, lorsque je suis plus instable, angoissé ou que je manque d’assurance, j’ai développé l’habitude de me poser les questions Suis-je allé au gym? Ai-je bien mangé? Comment est mon sommeil? J’ai développé cette vigilance de prendre soin de moi et depuis, je gère beaucoup mieux les journées plus difficiles.

En effet, avoir de bons amis au bout du fil quand ça ne va pas, c’est précieux. Pourtant nombreux sont les gens qui n’osent pas appeler par peur de déranger…

Malheureusement, c’est vrai mais peux-tu imaginer combien on dérangerait si on s’enlevait la vie? La peur de déranger est un syndrome. Nous sommes bien capables de donner mais en revanche, on se doit d’être capable de recevoir. Je serais tellement fâché et je vivrais une grande peine d’apprendre qu’une de mes amies n’a pas osé m’appeler par peur de me déranger et s’est retrouvée à l’hôpital pour une overdose. Je lui dirais que notre amitié vaut plus que ça!

Il faut apprendre à se départir de la peur de déranger et développer le réflexe d’aller chercher de l’aide. Il y a un vieux proverbe chinois qui dit que pour être heureux dans la vie, il faut avoir 2 sacs : un pour donner et l’autre pour recevoir!

Quels sont les changements les plus importants que tu as dû opérer pour tendre vers le bonheur?

love-livreLa lecture de croissance personnelle m’interpelle beaucoup. Ça fait longtemps que je lis des “feel good books”. Lorsque je lis un livre qui me fait du bien, j’ai l’impression de grandir et de m’enrichir. J’ai aussi un penchant vers le bouddhisme, le dalaï-lama et tous les trucs pouvant conduire au bonheur. C’est important pour moi d’être bien car si je suis une meilleure personne, je ne serai pas toxique ni pour moi, ni pour les autres. On vit en société donc en complémentarité et en interdépendance. Si j’amène quelque chose de toxique au sein de la communauté, d’autres seront contaminés. Au même titre, si une personne est lumineuse, expressive, empreint de douceur et de compassion, elle saura contaminer de sa lumière.

On dit que nous sommes la moyenne des 5 personnes que l’on côtoie le plus. Si tu es entouré de personnes lumineuses, il y a de fortes chances que tu le sois aussi. Donc pour être heureux, je m’entoure de positif!

Tout le monde sait que tu es un grand sportif, qu’est-ce que le sport apporte à ta vie ?

Dopamine, endorphine, sérotonine. C’est ma cocaïne naturelle! Je suis  un “junkie” du sport et j’ai besoin de ma dose quotidienne pour me sentir bien. Souvent, je suis arrivé au gym en étant préoccupé, absorbé par mes pensées ou en ne me sentant pas super bien puis, en sortant, je me sentais beaucoup mieux et tout était plus clair. Le sport me donne une discipline qui m’aide à mieux gérer ma vie.

Ton implication sociale est remarquable, qu’est-ce qui te motive à t’impliquer autant auprès des adolescents souffrants de toxicomanie ou des enfants malades ?

C’est très vaste ce que ça m’apporte. M’impliquer auprès d’eux m’apporte une connexion avec la différence. C’est un rapport franc, sincère, authentique et dans la vulnérabilité.

Ça m’aide aussi à relativiser mes propres défauts qui prennent parfois toute l’espace dans mes pensées. Bien souvent, mes petits bobos ne sont que temporaires mais pour ces personnes handicapées, c’est pour la vie. La notion de permanence n’existe pas dans mon cas, alors qu’eux, oui! Ne pas avoir peur d’aller vers la différence et l’inconfort me fait grandir à chaque fois.

Tout comme l’élève qui a besoin de son professeur pour apprendre et pour dépasser ses limites, nous avons tous des maîtres sur notre parcours de vie pour nous aider à évoluer. Ces maîtres ne sont pas tous dans les écoles. Ils sont partout pour ceux et celles qui se donnent la joie de les découvrir. Et personnellement, j’en retrouve plusieurs au sein des organismes auxquels je viens en aide.

Tu es un adepte du bouddhisme, qu’est-ce qui te fait vibrer dans cette philosophie?

La compassion! En fait, la compassion est universelle et n’est pas limitée qu’à une seule philosophie ou à une seule religion. Par contre, les mots que le bouddhisme utilise pour enseigner la compassion sont venus me chercher comme nulle part ailleurs. Ça me parle dans un langage que je comprends instantanément et qui me va droit au coeur. On ne choisit pas toujours mais quand l’élève est prêt, le Maître apparaît.

Méditation

Et quand le bouddhisme est arrivé dans ma vie, j’étais prêt à entendre ces enseignements-là. J’y apprends essentiellement la générosité du cœur, la sagesse de l’esprit et la méditation. Donc, le sport entraîne mon corps à être bien et mon coussin de méditation entraîne mon esprit à ne pas être l’esclave de mes émotions. C’est l’équilibre entre les deux qui me permet de ne pas basculer comme une girouette au gré du vent.

Méditer permet donc de t’arrêter et de constater l’état de tes émotions et de tes pensées…

Il est important de prendre un temps d’arrêt pour s’observer parce que nous n’avons pas toujours le contrôle sur les mille et une pensées qui peuvent arriver, mais par contre, nous l’avons sur ce que nous allons en faire. C’est un peu comme les épreuves de la vie. Tu ne les choisis pas toujours mais tu peux choisir comment tu vas y réagir.

Viktor Frankl, psychiatre ayant survécu à un camp de concentration nazi a dit “L’’homme peut survivre à toutes les souffrances pourvu qu’il y trouve un sens”.  Quand tu as trouvé un sens à ce qui t’arrive, tu n’es plus une victime ni un esclave. Tu deviens proactif et créateur de ta vie. Et si ton esprit est clair, tu vas automatiquement prendre de meilleures décisions.

Tu fais de l’accompagnement en fin de vie. Qu’est-ce que la mort t’a enseigné de plus beau?

A mieux vivre!

Marie de Hennezel a écrit : “La mort ouvre les yeux du vivant pendant qu’elle ferme les yeux du mourant”. Elle affirme aussi que ceux qui s’apprêtent à mourir nous apprennent à vivre. C’est tout à fait vrai! La mort t’ouvre les yeux à être une personne plus humaine, plus compatissante, plus patiente, plus vraie, plus authentique et plus vulnérable. La mort t’enseigne à vivre beaucoup plus intensément le moment présent, à avoir moins d’attentes et à transformer ta vie à l’image de tes valeurs essentielles. Dans la mort, les masques tombent et il ne reste plus que la vérité. Qu’il s’agisse de la colère, d’une crise de larmes ou de grands fous rires, c’est juste du vrai!

En fait, la mort c’est comme un voyage. Quand il ne reste plus que deux jours de vacances, tu vis chaque moment intensément. Côtoyer la mort nous rappelle donc ce don précieux qu’est la vie qui s’écoule et nous invite à transposer au quotidien la conscience de vivre pleinement et intensément le moment présent.

 


Parmi les 7 tasses « positives » du RIME, Jean-Marie Lapointe a choisi bien évidemment « Aujourd’hui, je vise le sommet »

Aujourd'hui, je vise le sommet

Cliquez ici pour voir les 7 tasses du RIME

« Parmi les tasses positives du Réseau Impact Mieux-Être, j’ai choisi la tasse “Je vise le sommet” parce que je viens de dire oui à une expédition au Kilimandjaro qui aura lieu en février 2016. Je ferai l’ascension pour l’organisme Espace Multisoleil qui accompagne les jeunes multi déficients ayant plusieurs handicaps et limitations. Ils offrent également du répit aux parents et aux familles. Cet organisme est une ressource extraordinaire qui mérite d’être connue et aidée financièrement. »

Pour encourager Espace Multisoleil et Jean-Marie Lapointe à relever le défi Kilimanddjaro, cliquez-ici.

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Anick Lapratte

Entrevue écrite et réalisée par: Anick Lapratte (co-fondatrice du RIME)

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