La prévention et le paradoxe humain

Marie-Hélène Dubé

preventionQuand vous entendez le mot « prévention », qu’est-ce qui vous vient en tête ? Une sensation de danger, d’obligation, de devoir éviter ? Ou encore, est-ce un concept plein de sens pour vous ? Où vous situez-vous ?

Avez-vous remarqué que nous sommes très familiers avec la prévention « matérielle » ? Nous protégeons nos biens. Nous venons de traverser une période propice à la prévention ces derniers mois. Nous avons protégé nos arbres, arbustes et fleurs précieuses contre le froid et les dommages de l’hiver. Nous avons calfeutré et isolé nos fenêtres. Nous avons pris soin de nos autos avec nos entretiens saisonniers. Longue est la liste, vous le savez comme moi !

Par contre qu’avons-nous fait concrètement comme prévention à notre endroit, en tant que « personne » ? Plusieurs d’entre nous font de l’exercice et soignent leur alimentation. Bien qu’il soit excellent d’intégrer ces concepts à notre mode de vie, est-ce suffisant à notre époque ?

entretien-autoAvez-vous remarqué que nous faisons systématiquement les changements d’huile de nos voitures aux dates suggérées par le concessionnaire? Et pourtant, lorsque nous prenons rendez-vous, est-ce que notre voiture va mal? Est-ce que nous attendons qu’elle brise? Quelle question stupide me direz-vous… ! Comme si quelqu’un allait prendre, en toute connaissance de cause, le risque de « sauter » son moteur! Cela semble si logique… Et pourtant, lorsqu’il s’agit de notre santé, avez-vous déjà remarqué cette même logique disparaître parfois à la vitesse de la lumière ?

Régulièrement, je demande aux gens ce qu’ils font pour prendre soin de leur santé, ou encore comment ils prennent soin de leur système immunitaire? Croyez-moi, cela m’a valu de drôles d’expressions non-verbales de la part de plusieurs! On m’a parfois regardée comme si je venais d’une autre planète: prendre soin de mon système immunitaire, voyons donc, c’est n’importe quoi franchement !

Et pourtant, on a qu’à regarder les actualités concernant notre système de santé pour constater que quelque chose cloche dangereusement… Et c’est une situation qui perdure et s’aggrave d’année en année.

Quel est le coût annuel des soins de santé au Québec? Est-il de 500 millions? De 2 milliards? De 25 milliards? Et bien, non! Pour l’année 2014, le coût des soins de santé délivrés dans notre belle province s’est élevé à 32,9 milliards… Ces 32,9 milliards ont amputé plus de 49,4% du budget provincial en matière de santé. Pour une province de 8 millions d’habitants, c’est une proportion énorme.

Et maintenant, quelle est la proportion du budget qui est consacrée à la prévention de la santé ?  Plus de 20 %? Environ 15%? Un gros 10%? Et non! Le Québec s’est même mérité le titre de cancer à l’échelle canadienne, toute une fierté (!!), en consacrant seulement 2% de son budget à la prévention.  [1]

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Vous me direz que le gouvernement administre bien mal ses différents ministères, ce à quoi, je m’abstiendrai de répondre ici. Toutefois, au-delà des considérations politiques et administratives, j’aimerais vous inviter à voir la situation sous un angle différent et moins déprimant.

Facteurs sociaux

En Occident, notre conception de la santé passe par le côté curatif de celle-ci. On soigne, on guérit, on opère, on prescrit. On traite la maladie, les symptômes. En Orient, on soigne la santé, on la cultive, on la vénère. Pour le médecin japonais, avoir un patient malade est considéré comme un échec. Pourquoi? Parce que la prévention joue un rôle prépondérant dans plusieurs sociétés. Pouvons-nous révolutionner instantanément les mentalités d’ici en claquant des doigts? Assurément pas. Est-ce que cela veut dire que nous sommes impuissants devant la situation? Non !

Einstein disait : « Pour obtenir des résultats différents, il faut poser des actions différentes ».  J’adore cette citation. Et si nous commencions par nous conscientiser davantage à la valeur incroyable que représente notre santé ?

Reprendre du pouvoir

Je me suis rendue compte au fil des années que la majorité des gens ignoraient qu’ils pouvaient jouer un rôle actif dans le maintien d’un système immunitaire optimal et avoir du pouvoir sur celui-ci. En cette période de l’année où nous entendons parler de REER au quotidien, j’ai le goût de vous dire qu’investir dans votre santé, c’est comme cotiser à votre REER, ça rapporte !

Contactez-moi pour en savoir plus sur les différents moyens d’optimiser votre système immunitaire !

[1] http://www.lapresse.ca/actualites/sante/201602/24/01-4954010-prevention-en-sante-urgence-dagir-previent-un-rapport.php

 


Auteure: Marie-Hélène Dubé, consultante indépendante Immunotec
Pour consulter la fiche professionnelle de Marie-Hélène sur Le RIME, cliquez ici.

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