La confiance en soi, ce manège intérieur

Carole Laurendeau

Je me souviens, combien enfant, c’était un temps festif lorsque nous allions au parc d’attractions. Ces journées passées dans les manèges apportaient leur lot de fous rires, de sensations fortes et de dépassement de certaines peurs.

Quand je regarde en arrière, je réalise que j’ai souvent eu les mêmes sensations au cours de ma vie. Elles apparaissaient lorsqu’il fallait relever des défis, commencer un nouveau travail ou atteindre certains objectifs. Plus j’y pense et plus je crois que l’élément déclencheur était la confiance : la confiance en mes capacités de faire.

Parfois, je me trouvais dans la même situation que celle où, dans un de ces manoirs hantés, mon père a dû insister pour me faire avancer tellement j’étais terrifiée. Ça prend une bonne dose de soutien pour renforcer le courage à se rendre jusqu’à la sortie, malgré toute la peur qui peut aller jusqu’à nous paralyser sur place. C’est la même chose dans la vie. Quand on manque de confiance en soi, on avance d’un pas chancelant. On appréhende alors tout imprévu qui pourrait surgir et faire augmenter cette impression de ne jamais pouvoir réussir. C’est souvent grâce au soutien de ceux qui croient en nous – beaucoup plus que nous-mêmes d’ailleurs – qu’on finit par atteindre l’objectif.

Pour ma part, ce qui se rapproche encore plus du sentiment de confiance en soi en termes d’analogie, ce sont les montagnes russes. Dès le départ, il y a une espèce d’excitation qui s’installe. Elle est présente durant toute la montée jusqu’ à l’approche du sommet, puis un doute la remplace. Celui de m’être trompée, de ne plus être certaine d’avoir la capacité d’assumer la suite des évènements.

Dans ma vie, quand les doutes occupaient trop de place, ils pouvaient prendre le contrôle sur tout et me faisaient redescendre si intensément, que j’avais l’impression d’un crash imminent. La peur au ventre s’installait, me faisant, à l’occasion, perdre presque tous mes repères. Fort heureusement, il arrivait parfois une situation où je pouvais reprendre les commandes et faire un virage si brusquement que j’arrivais à me surprendre moi-même. Et là, ma confiance en mes actions reprenait son envol jusqu’à la prochaine descente. Je suis fière d’affirmer que maintenant la foi en moi a gravi des échelons et est en amélioration constante.

Ce qui peut ébranler la confiance

Quand on est enfant et que l’on subit les taquineries des gens qui se veulent inoffensifs la plupart du temps, il est possible que l’expérience devienne tranquillement une croyance bien ancrée. Sans être précisément une comparaison ou un reproche, le moindre commentaire peut quand même être perçu ainsi (p. ex. À l’âge de 8 ans, tu n’attaches toujours pas tes lacets?). Et comme on le sait, dans la tête d’un enfant (autant que dans celle d’un adulte), tout peut prendre des proportions démesurées.

En grandissant, chaque fois que l’on pense ou que l’on agit différemment des autres, on subit les peurs des gens qui nous entourent. Jugements et opinions fusent de toutes parts. Il arrive que l’on y donne tellement d’importance, que ces inquiétudes et ces formes de pensées finissent par nous affecter et nous contaminer.

En se faisant tasser régulièrement dans la marge, on peut finir par s’éjecter soi-même et croire que l’on n’aura jamais ce qu’il faut pour réussir quoi que ce soit.

Tout au long de la vie, la confiance en soi se fragilise par les croyances grandissantes. Plus besoin de personne pour se comparer, se dévaloriser ou, pire, se décevoir soi-même.

Les gains de la confiance en soi

La construction de la confiance en soi débute dès la petite enfance pour se poursuivre bien au-delà de l’âge adulte. Certes, le soutien des gens qui nous entourent est primordial dans cette quête. Toutefois, ce n’est qu’une contribution parmi tant d’autres, car parfois, ce soutien est complètement inexistant. Il est alors primordial de savoir reconnaître et d’évaluer ses forces et ses faiblesses à leur juste valeur. De plus, lorsque le vécu est rempli d’embûches, la résilience qu’on y développe est une force exceptionnelle en soi. Elle fait naître une capacité d’adaptation qui, très souvent, conduit à une détermination sans mesure.

Savoir s’arrêter pour prendre du recul face à son vécu sert à analyser toutes les situations où la persévérance était au rendez-vous. Les nombreuses fois où on a reconnu s’être trompé pour réévaluer, corriger et continuer. Chaque moment où, par des capacités insoupçonnées, on a su contourner les épreuves qui se présentaient, ou ce que l’on a été en mesure d’accomplir malgré tous les doutes qui se soulevaient au départ. Voir aussi toutes les actions entreprises jusqu’à maintenant qui ont servi à l’évolution de soi pour se retrouver à l’endroit précis où l’on se trouve à cet instant. Rien de mieux pour remettre en perspective les capacités que l’on détient et de les considérer enfin.

Le moment où l’on se permet de réévaluer le tout est un moment charnière, car il mène au dévoilement de ce qui était occulté par soi-même jusqu’à présent. Les opinions des autres deviennent des indications pour se permettre de se questionner en toute intégrité, à savoir si l’on est dans la bonne direction ou non. Les comparaisons deviennent futiles puisqu’on reconnaît enfin ce qui nous habite. La foi en soi se renforce graduellement et permet de poursuivre son propre cheminement en assumant totalement ses choix. En fait, c’est comme un cycle, tout dépend comment celui-ci commence. Plus on se dévalorise, plus on subit l’échec. Dans ce cas, il s’agit de l’interrompre pour mieux le reprendre, car plus on reconnaît ce qu’on est en mesure d’accomplir, plus on s’élève.

 

Établir la confiance en ses capacités pour se réaliser

Il est bien facile de suggérer d’avoir confiance en ces capacités. Il reste encore à les reconnaître puis à les rendre à leur plein pouvoir d’action.

Je vous suggère alors de commencer par :

  • Analyser vos forces, vos faiblesses, vos méthodes d’apprentissage et le fonctionnement que vous avez développé;
  • Revisiter vos réussites, aussi minimes soient-elles;
  • Revoir ce que vous considérez comme des erreurs et vérifier comment, avec le savoir d’aujourd’hui, vous feriez les choses autrement;
  • Constater toute l’expertise que vous avez emmagasinée jusqu’à maintenant;
  • Laisser les inquiétudes qui ne vous appartiennent pas à leurs propriétaires;
  • Accueillir les opinions des autres comme une occasion à revoir, en toute intégrité, vos besoins, vos désirs et vos capacités de faire pour que vous puissiez prendre les décisions qui conviennent à votre situation;
  • Changer la façon de vous comparer en changeant la cible de comparaison, c’est-à-dire vous-même;
  • Faire attention au langage que vous utilisez envers votre personne;
  • Miser sur vos différences et respecter votre façon de faire autrement en gardant en tête que l’évolution s’est fait grâce à l’innovation;
  • Vérifier constamment votre taux de satisfaction à ce que vous êtes en train de vivre, et faire en sorte, selon votre pouvoir d’action, que ce taux puisse devenir à son meilleur pour vous.

Sur ce, je vous souhaite de réaliser tout ce que vous êtes en mesure d’accomplir!


Carole Laurendeau, Accompagnatrice holistique.

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