La Fibromyalgie

Lynne Galipeau

Des causes mystérieuses

La fibromyalgie qui touche environ 3% de la population mondiale est une maladie se caractérisant par l’association de douleurs chroniques essentiellement dans l’axe du corps. Ces douleurs concernent avant tout les insertions des tendons des muscles sur les os. Aucune analyse de sang ne montre d’inflammation à quelconque niveau que ce soit de l’organisme. Les principaux symptômes dont se plaignent les individus atteints de fibromyalgie, en dehors de la douleur, sont un sommeil perturbé, des paresthésies des membres supérieurs (fourmillements), des perturbations psychiques importantes à type de dépression essentiellement, des douleurs à la pression (légère) de certaines zones précises du corps (point de Janus), une impression de crispation des mains et une fatigue générale intense, entre autres.

Généralités :

Essentiellement féminine (environ 80 % des cas), de survenue tardive (après 50 ans), il existe des cas avant 35 ans. Les individus atteints sont moins nombreux à partir de 70 ans.

Au cours de cette affection, contrairement à ce que les médecins pensaient, il y a encore quelques années, la fibromyalgie semble être le résultat d’une atteinte des muscles et non pas des articulations ou d’autres structures de l’organisme (tendon, ligaments, capsule articulaire, synoviale.) En effet, les équipes médicales spécialisées ont remarqué que les patients, présentant une fibromyalgie, avaient une perturbation de leur sommeil et plus précisément de la phase numéro 4 du sommeil. Cette phase est une face de relaxation au cours de laquelle normalement, les muscles doivent se détendre. Cette insuffisance voire absence de relaxation semble participer au processus de fibromyalgie au cours duquel les muscles ne se détendent pas ou insuffisamment. C’est sans doute la raison pour laquelle l’utilisation de certains antidépresseurs et plus particulièrement ceux intervenant sur la normalisation du rythme du sommeil est quelquefois efficace.

Probablement pas d’origine génétique, mal connue, la fibromyalgie semble s’expliquer par le fonctionnement inadapté des neurotransmetteurs (neuromédiateur permettant le passage de l’influx nerveux entre les neurones et des neurones aux muscles.)

Une anomalie du contrôle central de la douleur pourrait expliquer la fibromyalgie. Pour comprendre, il est nécessaire de savoir ce qu’est un neuromédiateur. Il s’agit d’une substance chimique (appelée également neurotransmetteur), fabriquée par l’organisme et permettant aux cellules nerveuses (neurones) de transmettre l’influx nerveux (message), entre elles ou entre un neurone et une autre variété de cellules de l’organisme (muscles, glandes.) Les neuromédiateurs constituent le langage du système nerveux, permettant à chaque neurone de communiquer avec les autres. C’est de cette façon que se fait le traitement de l’information : les messages passent à travers les cellules possédant la capacité de fabriquer ces substances dans l’organisme.

Symptômes

La première plainte d’un individu atteint de fibromyalgie est la douleur. Il s’agit soit de douleurs diffuses soit de douleurs localisées. En cas de douleurs diffuses, celles-ci se situent globalement dans l’axe du corps c’est-à-dire qu’elles concernent les régions du cou, bas du dos et des fesses. Les douleurs localisées se situent au niveau du rachis (colonne vertébrale) essentiellement.

Une caractéristique importante à retenir à propos des douleurs dont se plaignent les fibromyalgies est la majoration de celles-ci par le froid, l’anxiété, le stress ou encore la fatigue. Cette fatigue touche essentiellement les muscles et donne l’impression d’une sensation de nœuds ou de brûlure.

Plus précisément, les patients atteints de fibromyalgie décrivent :

Des douleurs durant depuis plusieurs mois en trois endroits différents au moins. La moindre douleur est insupportable, intolérable. Elles ressemblent à des brûlures, mais ne touchent pas les mains et les pieds et se situent au niveau du cou, en dessous du crâne (entraînant des céphalées : maux de tête), en arrière, au niveau des épaules, au niveau des coudes (zone épicondylienne) et au niveau du grand trochanter (apophyse, zone de la partie supérieure du fémur, os unique de la cuisse).

  • Le syndrome du côlon irritable fait également partie du tableau clinique du patient. En effet, un tiers des individus sont atteint de syndrome du côlon irritable. On a remarqué, chez les patients atteints de fibromyalgie un taux de sérotonine inférieur aux autres personnes. La sérotonine est un neuromédiateur qui est donc, de ce fait, particulièrement incriminé dans la fibromyalgie. La sérotonine est synthétisée par les cellules de l’intestin, mais on la retrouve dans la plupart des tissus de l’organisme. La sérotonine participe à de nombreux mécanismes. Elle agit sur les processus nerveux et vasculaires et sur la contraction des muscles lisses (muscles de la plupart des viscères et des artères possédant des contractions automatiques, à la différence des muscles striés du squelette permettant les mouvements volontaires).
  • Les patients se plaignent également des troubles cognitifs, comme des troubles de la mémoire.
  • Un peu moins de la moitié des patients présente une dépression importante.

Examen physique

  • L’examen clinique consiste à palper le patient, et plus exactement à effectuer une pression à l’aide d’un doigt sur certains points de l’organisme dont la localisation est bien précise. Les zones du corps (points douloureux correspondent aux assertions ont des tendons des muscles sur les os) où doit s’exercer la pression du pouce de l’examinateur sont les suivantes

Il s’agit de 9 régions bilatérales du corps :

  • Occiput à l’insertion des muscles sous occipitaux (base du crâne.)
  • Bord supérieur du muscle trapèze.
  • Zone située entre la cinquième et sixième côte (en avant.)
  • Omoplate (bord interne.)
  • Articulation entre la deuxième côte et le sternum.
  • Fesse (partie supérieure et externe de la fesse.)
  • Hanche (trochanter.)
  • Intérieur du genou.

Par comparaison, certaines zones ne sont pas douloureuses. Il s’agit entre autres du front, de l’avant-bras et de l’avant de la cuisse. Le reste du corps ne présente pas d’anomalie. Les articulations sont indemnes, les chevilles ne sont pas toujours gonflées (ou bien il agit d’une autre maladie.)

L’examen clinique des autres parties du corps ne montre aucune anomalie (articulation, os, muscle, ligament, aponévrose, peau, etc.) En particulier l’examen neurologique concernant le système nerveux central et le système neurovégétatif (sympathique et parasympathique) est normal.

Le diagnostic de fibromyalgie ne peut être porté qu’après avoir éliminé d’autres affections telles que :

  • Une arthrose généralisée.
  • Une polyarthrite rhumatoïde.
  • Une polymyosite.
  • Un rhumatisme inflammatoire.
  • Une dépression.
  • Un stress.
  • Une pathologie du sommeil
  • Une asthénie chronique.
  • L’hypothyroïdie.
  • Le syndrome parkinsonien.
  • Les états psychiatriques tels que la névrose et la dépression.
  • La névralgie cervico-brachiale.
  • L’épicondylalgie.
  • La lombalgie.
  • La sciatique.
  • La dorsalgie.
  • La tendinite de la patte d’oie (localisation à la face interne du genou)

Si vous désirez en savoir plus, je vous invite à consulter ma fiche RIME ici-bas.


Lynne Galipeau

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3 réflexions sur “La Fibromyalgie”

  1. Ann Maurice

    Très intéressant tes articles ,tres éducatifs .merci de nous transmettre différentes informations sur la santé globale ??

    Ann Maurice

  2. Lynne Galipeau

    Merci Ann pour ton commentaire!

    L’écriture, c’est ma passion tout comme la santé. C’est important pour moi de partager mes connaissances et d’écrire sur la santé afin de faire prendre conscience aux gens qu’ils peuvent prendre soin d’eux au naturel.

    Nous pouvons améliorer notre santé en prenant conscience que nos émotions ont une relation avec nos causes et symptômes.

    Lynne Galipeau, N.D. & M.T.D.

  3. Bon ça fait maintenant prêt de 20ans que je soufre de fibromialgie ,les première année ont été très souffrantes j’avais des migraines épouvantables,ont me disais que je souffrais de dépression,après du colon irritable j’ai vue une panoplie de médecins et ça revenais toujours à la dépression et un changement de médicament. Ajourd’huit j’ai appris à vivre avec il y de bonne journée et de mauvaise et des plus mauvaise ,c’est plus de bonne avec un minimum de douleur

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