Peut-on devenir un vrai artiste de la communication?
Avez-vous déjà entendu l’expression « La communication est un art »? (https://www.youtube.com/watch?v=OtVMxv2F2yM ) Le sujet est si complexe que j’ai fait une série de quatre blogues (chroniques) pour arriver à mieux cerner toutes les particularités qui s’y retrouvent.
Qu’on le veuille ou non, que ce soit de façon consciente ou inconsciente, la communication est toujours présente. Un simple
regard ou un geste tout à fait banal peuvent subtilement entamer une interaction. Plus consciemment, la parole servira à poursuivre cet échange.
Lorsque la relation est établie, il ne reste plus qu’à trouver la bonne façon de transmettre ses messages, de partager ses idées, ses états d’âme, ses émotions, etc. En fait, c’est de savoir communiquer le tout au mieux pour entretenir la meilleure relation qui soit.
Un élément essentiel pour une relation claire
Une communication efficace se fait bien au-delà des mots. Comme mentionné plus haut, souvent, le regard en dit long. Et que dire de la posture, de la gestuelle, ainsi que de la tonalité de la voix qui se mêlent de la partie?
Afin d’interagir le plus efficacement possible avec l’autre, il reste un élément essentiel à ajouter : la cohérence. Cette dernière est nécessaire pour pouvoir installer un rapport basé sur la sincérité. Dès qu’il y a incohérence entre les paroles et les actions (gestuelle, posture, comportement) le doute s’installe; la méfiance prend alors place plutôt que la confiance.
Une personne qui se dit soucieuse de l’autre et qui ne prend jamais le temps de l’écouter n’est pas très cohérente. Non plus que de n’affirmer que l’avis des autres importe peu alors que l’on recherche constamment l’approbation autour de soi.
Avec une simple poignée de main, on peut déjà détecter une foule d’informations sur la personne qui se trouve devant soi. On peut y percevoir un certain charisme, une façon d’être, détecter quelques sous-entendus dans ses paroles, se sentir accueilli ou non.
Quand on fait le parallèle avec le monde animal, on comprend mieux l’importante de la cohérence. Dans ce monde, l’instinct de survie est toujours en avant-plan. Pour eux, avant d’entrer en interaction avec l’autre et d’établir une certaine relation, la gestuelle est grandement observée et calculée.
Communiquer à sa façon
Tout comme les modes pour *recueillir l’information https://www.youtube.com/watch?v=YCFiN-rIxsc, il existe des modes d’expression visuels, auditifs ou kinesthésiques. Chacun à sa façon exprimera ce qui lui traverse l’esprit. Il y a des phrases comme « Je vois ce que vous voulez dire. » Ou « Cette image me parle beaucoup. » Ou encore « Je sens que tu ne me dis pas toute la vérité. » J’ai même entendu un de mes clients s’exprimer dans le mode gustatif pendant une rencontre entière avec des phrases telles que « Je ne le digère pas encore. » « Je veux que ma vie goûte bon. » « Je ne veux pas de regrets amers. » On pourrait ajouter « Il rêvait de pouvoir savourer sa vie. » Hi, hi, hi!
Blague à part, vous comprenez qu’inconsciemment, chacun ajoute sa touche personnelle à ce qu’il veut partager.
Des conversations filtrées
Avec autant d’enjeux, on réalise à quel point la communication devient une affaire beaucoup plus complexe qu’elle n’y paraît. Et si je vous disais qu’il y a encore quelque chose à prendre en considération, seriez-vous surpris? Ce sont les filtres, lesquels se distinguent en trois catégories : la sélection (ou omission, selon les sources), la généralisation et la distorsion.
Brièvement, la sélection (omission) est la tendance à ne sélectionner que certaines informations. Par conséquent, il y en a d’autres que l’on omet de dire. Comprenez-vous mieux pourquoi les deux termes sont acceptables?
En ce qui concerne la généralisation, c’est lorsqu’on prend un évènement quelconque et qu’on le généralise à un ensemble. Notons que des termes comme jamais et toujours sont très généralisateurs. Voici un exemple concret: une cliente insatisfaite de sa coiffure affirme à qui veut bien l’entendre, que toutes les coiffeuses ne comprennent jamais ce qu’on leur demande de faire.
Quant à la distorsion, c’est lorsqu’on ajoute une perception personnelle à une situation; ce qui, parfois, fait en sorte que la réalité devienne complètement déformée. Une personne peut entendre que son interlocuteur lui fait la cour dans le simple fait que celui-ci remarque la couleur de ses yeux.
Quelqu’un de perspicace saura comment déjouer ces filtres avec des questions permettant de recadrer les choses, rapprochant ainsi la personne concernée un peu plus de la réalité.
Pour une communication des plus justes
Je vous suggère d’aller au-delà de l’écoute. Observez ce que les gens cherchent à communiquer maladroitement ou inconsciemment en tenant compte de tout ce qui s’en dégage (regard, gestes, comportements, etc.).
Soyez le plus cohérent possible entre ce que vous affirmez et ce que vous faites. Du moins, quand vous en avez conscience, bien sûr!
Écoutez bien dans quel mode d’expression votre interlocuteur s’adresse à vous, puis parlez-lui dans ce même mode, afin d’être sur la même longueur d’onde.
Quand vous détectez que des informations se sont perdues, osez demander plus de précisions.
Si vous croyez que le message entendu est erroné par une mauvaise interprétation, recadrez doucement en remettant les faits en avant-plan.
Pour les personnes qui ont l’habitude de tout mettre dans le même panier, trouvez un bon exemple qui ne cadre pas avec cette généralisation.
En pratiquant ces quelques suggestions, vous serez plus conscient dans vos échanges. Et, qui sait, vous serez peut-être même en mesure d’influencer plus positivement certaines personnes seulement par votre langage? Je vous parlerai de cette façon de faire plus précisément dans mon prochain blogue.
Je vous souhaite une communication des plus cohérentes au sein de toutes vos relations!
Carole Laurendeau, Accompagnatrice holistique.
