Les 5 plus grands regrets à éviter!

Céline Legault

Dans la dernière année de vie de mon père, malgré son corps complètement usé, j’ai vécu des moments surprenants avec lui, j’ai pu le voir toucher à un tout autre niveau de spiritualité, communiquer avec une clarté et une ouverture d’esprit jamais entendu auparavant et j’ai aussi constaté une purification de son coeur par le pardon.

Je suis privilégiée, je sais, d’avoir vécu ces moments précieux de connexion et d’intimité où papa m’a exprimé ses regrets, ses « j’aurais donc dû », a rectifié en me demandant pardon quant à certains des abus que j’ai vécus.

Évidemment, c’est avec les larmes roulant sur mes joues, émue et touchée au plus profond de mon être, que je lui ai accordé en lui disant que ça faisait longtemps que je lui avais pardonné parce que je ne pouvais plus laisser ça me ronger de l’intérieur et que j’avais décidé de laisser place à l’amour.

Et puis, ça m’a aussi amené à réfléchir sur les miens, mes « j’aurais donc dû » … et à réaliser comment je pouvais être bonne pour me taper sur la tête ou que j’avais un talent sûr pour faire la sourde oreille à mon coeur ?

Tout comme Bronnie Ware

Bronnie, c’est cette infirmière qui s’est occupée pendant plusieurs années de patients dans leurs dernières semaines de vie, elle a recueilli leurs derniers mots, voeux et souhaits dans son livre « The top five regrets of the dying » (les cinq plus grands regrets des mourants).

Elle s’est intéressée plus particulièrement à la « clarté de vision auxquels les gens en fin de vie ont accès et à la façon dont nous pourrions apprendre de cette sagesse ».

Voici le Top 5 des plus grands regrets, avec le même fil conducteur de « j’aurais donc dû », qu’elle a recueilli :

Regret #1

Je voudrais avoir eu le courage de vivre une vie fidèle à moi-même et pas à ce que les autres s’attendent de moi

Selon Bronnie, « c’est le regret le plus commun de tous ». Lorsque les gens réalisent que leur vie est presque terminée et qu’ils la regardent, ils ont une vision claire et c’est facile de voir tous les rêves qui n’ont pas été réalisés.

La plupart des gens n’ont pas honoré la moitié de leurs rêves et meurent en sachant que c’est dû aux choix qu’ils ont faits ou non. Être en santé apporte une liberté que peu de gens réalisent pleinement jusqu’au moment où ils ne le sont plus.

Selon moi, j’irais encore plus loin en disant non seulement « et pas à ce que les autres s’attendent de moi », mais plutôt « à ce que je pense que les autres s’attendent de moi! »

Regret #2

Je n’aurais pas dû travailler autant.

Ce regret a été exprimé par beaucoup plus de patients masculins qui ont regretté avoir passer autant de temps sur « le tapis roulant d’une existence axée sur le travail ».

Les femmes l’ont également dit, mais comme la plupart d’entre elles étaient d’une génération plus ancienne, la plupart de ses patientes n’avaient pas été celles qui soutenaient financièrement leur famille, ce qui est complètement différent maintenant.

En mettant le travail avant la famille, les objectifs personnels, et les amitiés, ces personnes ont constaté qu’ils avaient passé à côté d’une expérience de vie riche, remplie et équilibrée.

Je sais que ce n’est pas toujours évident de concilier travail-famille-temps pour SOI, mais il faut comprendre que c’est aussi une question de priorités.

Rappelez-vous… lorsqu’on veut, on trouve des solutions et lorsqu’on ne veut pas, on trouve des raisons! L’important, c’est d’assumer!

Regret #3

Je voudrais avoir eu le courage d’exprimer mes sentiments.

La difficulté d’être authentique et d’exprimer qui on est et ce qu’on ressent peut nous tuer lentement (la mort n’est pas seulement physique, j’ai eu ma période zombie avant de revenir à la vie).

En réprimant sa réelle nature (son vrai soi), on se refuse et on renie la compassion et l’amour qui sont essentiels pour notre santé émotionnelle et physique.

Beaucoup de gens (j’ai fait partie du lot) refoulent leurs sentiments afin de maintenir (ou plutôt d’acheter) la paix avec les autres. En conséquence, on accepte de rester « petit », on s’adapte à une vie qui n’est pas nécessairement celle qu’on veut et on laisse aller l’opportunité de devenir qui on peut vraiment être capable ou qui on aurait pu devenir.

Selon la médecine chinoise, et j’en suis convaincue, beaucoup de maladies développées sont liées à l’amertume et au ressentiment qu’on porte en soi.

Regret #4

J’aurais souhaité avoir gardé contact avec mes amis.

Bronnie a réalisé que ces patients n’ont pas saisi l’importance de leurs amitiés jusqu’à l’approche de leur mort.

Ils étaient devenus tellement distraits par leurs propres vies qu’elles ont permis à des amitiés de grande valeur de s’éteindre au fil des ans.

Une amitié de grande valeur est celle qui nous permettra la liberté d’être, d’évoluer et de nous dépasser dans le support et le respect.

Nos amitiés et notre vie sociale (et je ne parle pas ici d’une vie sociale virtuelle sur les réseaux sociaux) sont vitales pour notre bonheur et notre sentiment d’appartenance.

 Regret #5

J’aurais aimé me donner la permission d’être heureux.

Ce n’est qu’à ce qu’ils soient près de la mort que beaucoup de ces patients ont réalisé que le bonheur est un choix.

Ils se sont laissé aller et sont restés coincés dans le négatif, dans des croyances qui les limitaient et dans des comportements de peurs plutôt que de choisir de se concentrer sur les aspects positifs de leur vie.

Peut-être qu’ils prenaient la vie trop au sérieux ou qu’ils la trouvaient trop difficile pour se permettre et s’autoriser à en profiter.

L’amour ou la peur? Ça reste notre choix!

J’avais peur de…

Mes journées se déroulaient à une vitesse folle, toujours trop occupée et je m’étourdissais dans le « faire ».

Passant d’une tâche à une autre, je n’arrivais plus à trouver le temps ou l’énergie pour juste me donner la permission de m’asseoir quelques minutes silencieusement pour faire un bilan, examiner où et qui j’étais rendue ainsi que de me recadrer sur ce que je voulais vraiment.

Pour être authentique avec vous, ça faisait aussi mon affaire, car j’avais trop peur de laisser aller toutes ces distractions (Ah, que je les ai aimées mes fameuses valorisations illusoires).

Quelques suggestions…

Voici les aspects de ma vie par lesquels j’ai commencé pour réduire les « j’aurais donc dû » :

  • Obligations et tâches auxquelles je m’engageais qui n’était sincèrement pas nécessaires;
  • Mon emploi parce que j’en avais fait le tour et parce qu’il ne me nourrissait qu’au niveau alimentaire;
  • Biens matériels qui me grugeaient du temps, de l’énergie et de l’argent et qui n’étaient là que pour le paraitre;
  • Choisir et réduire certaines distractions de l’esprit avec la télévision et l’internet;
  • Transformer des croyances limitantes et perceptions qui m’amenaient à vivre de la déception et qui me drainaient vers le bas;
  • Toutes les excuses et les histoires que je me racontais pour ne pas passer à l’action ou faire de changements.

C’est un bon départ, n’est-ce pas? ?

Gratitude!

Merci papa de m’avoir permis de remettre les pendules à l’heure sur certaines choses de mon passé, d’avoir pu choisir de transformer certaines croyances et programmations pour mieux vivre mon présent et à regorger d’espoir dans l’ouverture et les surprises que me réserve le futur.

Loin d’être parfaite, je me base quand même sur ces « possibles regrets » et sur le fait que je ne veux pas de « j’aurais donc dû » pour m’aider à prendre les meilleures décisions pour moi et envers ceux que j’aime.

C’est plus facile à assumer et ça me permet de me traiter avec amour et bienveillance.

Et vous, êtes-vous du genre à vous taper sur la tête ou à faire la sourde oreille à votre coeur? Qu’est-ce que cet article a transformé ou a fait résonner en vous?


Céline Legault

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