Question perspective

Carole Laurendeau

Vous connaissez sûrement l’expression : « Tout n’est que perception », puisqu’elle est l’une des plus connues. C’est aussi une vérité en soi. Chacun, selon ses expériences de vie, ses croyances, ses peurs et son état d’esprit du moment, dispose d’une façon bien à lui de comprendre et d’interpréter les choses.

Cette interprétation requiert un grand effort pour changer son regard afin de pouvoir comprendre la perception de l’autre. Il ne s’agit pas d’y adhérer à tout prix, mais plutôt d’y mettre un peu de compromis selon le point de vue de chacun.

À force de discussions, il arrive même que l’on remette en perspective ce dont on était persuadé, pour s’ouvrir à d’autres éventualités. Vues sous un angle différent, de nouvelles idées ou d’autres façons de penser ressurgissent. Sans ce changement de regard, aucune autre vision ne serait possible.

L’illusion des perceptions

Combien de fois avez-vous cru entrevoir quelque chose ou apercevoir une personne que vous connaissiez jusqu’à ce que vous y jetiez un second regard?

Combien de fois vos perceptions ont-elles été faussées parce que vos émotions étaient à fleur de peau? Des paroles qui, en d’autres temps, ne vous auraient pas blessé? Des gestes maladroits qui, en d’autres circonstances, ne vous auraient pas offusqué? Un simple regard que vous auriez interprété autrement?

Lorsque l’on vit une remise en question ou un grand manque de confiance en soi, on peut percevoir des paroles comme des reproches, alors qu’elles ne se voulaient que constructives. En d’autres occasions, on peut interpréter des commentaires sans arrière-pensée comme des avances douteuses. Et que dire des gestes qui sont perçus comme malveillants, même si ceux-ci partaient d’une belle intention?

L’humain est ainsi fait! Il porte le fardeau de ses illusions qui ne sont que perceptions.

Différents points de vue pour une même situation

Faites seulement l’expérience de demander à deux personnes de vous décrire une situation qu’elles ont vécue ensemble. Il y aura fréquemment une partie du récit où les faits vous apparaîtront différents, puisque chacune des personnes l’aura vécu selon sa perception. 

Le plus bel exemple se trouve dans la fratrie. Si l’événement raconté fut vécu à l’âge de cinq ans pour l’un et à l’âge de 12 ans pour l’autre, la perspective ne sera vraisemblablement pas la même. De plus, le regard d’un enfant envers l’un de ses parents peut être très différent selon la relation entretenue entre chacun. Le cadet peut avoir un regard admirateur envers son père alors que du point de vue de l’aîné, il en est tout autrement. 

Recadrer permet une meilleure perspective

Il n’est pas toujours possible de changer une situation, mais on peut l’observer sous un autre angle. Recadrer les faits permet d’amener la personne à changer la perception qu’elle s’en était faite, par conséquent, à modifier les émotions et les pensées qui y étaient liées.

Quand vous n’aimez pas une expérience, vérifiez ce qu’elle vous fait vivre intérieurement. Puis, demandez-vous comment vous pourriez en changer le sens.

Demandez-vous si ce que vous considérez comme des faiblesses dans certains contextes pourrait devenir des forces en d’autres circonstances.

Informez-vous sur l’intention qui se cache derrière tout comportement ou toute parole que vous jugez inadéquats ou déplacés. Avec un point de vue différent, vous constaterez souvent que ce n’est pas l’intention qui est à changer, mais seulement la façon de faire.

Souvenez-vous que ce n’est pas ce qui est présent qui est dérangeant, mais plutôt la signification qu’on lui donne.

Carole Laurendeau, Accompagnatrice holistique.

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